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vendredi 25 septembre 2015

Lumière 2015: Un inédit en France de Martin Scorcese à l'Institut Lumière

Bonjour à tous

Les fans de Martin Scorcese ont vu tous ses films. Vraiment? Ont-ils vu ce film racontant l'histoire de la plus grande revue de littérature en langue anglaise The New York Review of Books? Évidemment pas!
Forcément puisque ce film n'est jamais sorti en France ni passé à la télévision! C'est donc un événement que propose le Festival Lumière que de pouvoir assister à la projection de The 50 Year argument co-réalisé en 2014 par Martin Scorcese et David Tedeschi.
Film documentaire fait d'archives, d'images réalisées dans les locaux de cette institution culturelle, The 50 Year argument est accompagné par la musique qu'aime le futur lauréat du Prix Lumière, celle du jazz de Miles Davis ou de Ella Fitzgerald.


Par ce film, les spectateurs les plus jeunes pourront à coup sûr comprendre combien la création cinématographique se nourrit de celle littéraire, celle qui inspira d'ailleurs tant de films de Scorcese!
Comme le dit un des témoins du film, "Les magazines ne changent pas le monde mais ils forment une certaine sorte de climat d'idées. L'influence ressemble au chevalier dans des échecs, un mouvement tout droit et ensuite la diagonale. Il n'entre pas en lignes droites".

Alors si vous voulez être parmi ceux qui pourront dire "J'ai vu tous les films de Scorcese" rendez-vous au Festival Lumière 2015!

The 50 Year argument de Martin Scorcese et David Tedeschi - 1h35 - 2014
Jeudi 15 octobre 2015 - 16h - Institut Lumière Salle 2
Réservation sur www.festival-lumiere.org
ou par téléphone au 04 78 78 18 95

samedi 15 août 2015

De Ted à Ted 2: le Ted de la maturité?

Bonjour à tous,

en 2012, avec Ted, Seth McFarlane avait réalisé une œuvre décapante et irrévérencieuse. Dès la première séquence, des propos antisémites étaient prononcés en guise d'antiphrase évidente au regard du reste du film mais qui auraient pu être l'objet du courroux de bien des associations tant le politiquement incorrect était énorme. Le film fut un succès retentissant dû autant aux qualités des effets spéciaux qu'aux comédiens mais surtout à l'humour grinçant, potache et transgressif que le scénario offrait aux spectateurs.

jeudi 25 juin 2015

"Certains l'aiment chaud" en plein air à Lyon: entre pastiche et transgression

Bonjour à tous

ce soir, l'Institut Lumière propose le chef-d'œuvre de Billy Wilder pour ses séances en plein air, place Ambroise Courtois: Certains l'aiment chaud.


Film classé "meilleure comédie du cinéma" par l'American Film Institute, il doit son succès à bien des choses! C'est d'abord le film d'un génie du cinéma, sachant jouer sur tous les registres, du drame à la comédie en passant par l'analyse sociétale. C'est ensuite un casting formidable qui fait se côtoyer deux immenses acteurs, Tony Curtis et Jack Lemmon - oscar du meilleur second rôle - et un sex symbol planétaire et universel: Marilyn Monroe. C'est toujours une bande son inoubliable avec une chanteuse, toujours Marilyn, qui sait magnifier n'importe quel refrain.C'est aussi le choix d'un scénario qui reprend une histoire de polar des années 30, Little Cesar pour en faire une comédie.

jeudi 18 juin 2015

Festival Lumière 2015: Scorcese, enfin Lumière!

Bonjour à tous,

quand le Festival Lumière fut créé en 2009 avec Eastwood en premier lauréat du Prix éponyme, tous les journalistes, cinéphiles et autres spécialistes du 7ème art réfléchissaient déjà à ceux qui pourraient succéder au grand Clint. Et le nom de Scorcese était évidemment un de ceux qui revenait le plus souvent. Quand la 5ème édition fut révélée, chacun s'attendait à entendre le nom du réalisateur de Taxi driver et ce fut celui de Tarantino qui résonna. L'édition 2014 honorait Almodovar, autre grand nom attendu.

mercredi 22 avril 2015

Un Européen peut-il comprendre "American sniper"?

Bonjour à tous

Sorti le 18 février en France, American sniper est donc devenu le film de Clint Eastwood qui aura fait le meilleur résultat au box office tant aux USA qu'en Europe, y compris en France. Et pourtant, l'œuvre du maître américain comporte bien des films marquants dont certains oscarisés. L'homme des hautes plaines, Josey Wales hors la loi, Impitoyable mais encore Sudden impact, Sur la route de Madison, Un monde parfait, Million dollar baby ou Gran Torino sont quelques uns des films majeurs du cinéaste. Et pourtant, aucun de ces films n'a fait mieux que American sniper. Et aucun n'a rencontré une critique aussi partagée que lui. Chef-d'œuvre pour certains, film limite fasciste pour les plus réfractaires.

mercredi 21 janvier 2015

"Foxcatcher", le revers de la médaille américaine

Bonjour à tous,

ce mercredi 21 janvier 2015 sort dans les salles Foxcatcher réalisé par Bennett Miller et prix de la mise en scène au dernier festival de Cannes (2014). Présenté en avant-première lors du festival Cinéma, Sport et Littérature à l'Institut Lumière le dimanche 11 janvier 2015, le film se concentre sur le désir pathologique d'un milliardaire, John du Pont (méconnaissable Steve Carell) à vouloir devenir l'entraîneur de champions de lutte, et notamment Mark Schultz (interprété par Channing Tatum), champion olympique aux Jeux Olympiques de Los Angeles en 1984.


Bande Annonce:

samedi 3 janvier 2015

Les aventures de Robin des Bois: la légende au service du présent

Bonjour à tous,

en 1938, un des plus grands films d'aventure de l'Histoire du cinéma sortait aux USA. Réalisé par le réalisateur d'origine hongroise Michael Curtiz (qui réalisa par la suite Casablanca, rien que ça), Les aventures de Robin des bois avaient comme caractéristique d'être un des premiers films tournés en couleur, une nouveauté de l'époque qui avait pour intérêt d'attirer encore les spectateurs dans les salles (comme on a essayé de les attirer avec le cinémascope, le relief...). Produit par la Warner, studio ouvertement pro administration Roosevelt, le film de Capra rassemble Errol Flynn et Olivia de Haviland pour la 3ème fois après Capitaine Blood (1935) et La charge de la brigade légère (1936), toujours sous la direction de Curtiz, formant un duo de cinéma parmi les plus célèbres, tournant encore ensemble 5 fois, dont 4 pour leur réalisateur fétiche!




lundi 29 décembre 2014

West Side Story à l'Auditorium de Lyon en ciné concert: un film classique d'actualité

Ciné-concerts West Side Story à l'Auditorium de LyonBonjour à tous

en cette fin d'année, beaucoup de propositions culturelles s'offrent aux Lyonnais. Celle de l'Institut Lumière est particulièrement exaltante car elle ne s'inscrit pas comme un coup mais bien dans la lignée de plusieurs traditions.

D'abord la promotion du cinéma dit classique. Et à ce titre, la projection du chef-d'œuvre de Robert Wise et Jerome Robbins West side story répond à ce cas de figure.

Ensuite, le soutien au cinéma populaire. Car le cinéma n'est pas que celui vu par quelques cinéphiles mais bien partagé par des millions de spectateurs. Avec West side story, c'est bien le cinéma populaire qui est mis en avant et qui prouve, comme l'aime si bien Thierry Frémaux, directeur de l'Institut Lumière, que le cinéma qui touche les masses peut aussi être exigeant et proposer de véritables œuvres d'auteur.

Encore, la croisée des arts. En proposant un ciné concert, l'Institut Lumière poursuit ce qu'il propose depuis des années, avant même les projections spéciales du festival Lumière. Et quoi de mieux que de redécouvrir la partition de Leonard Bernstein jouée en direct par un orchestre symphonique tandis que les images hollywoodiennes viennent se projeter sur un écran géant. De telles projections permettent de démocratiser l'idée même que d'aller à un concert de musique classique avec des tarifs qui peuvent être élevés encore pour certaines places mais qui débutent malgré tout au tarif de 16 € avec une projection précédée d'un autre spectacle. Quiconque étant allé à l'Auditorium Maurice Ravel sait combien la qualité d'écoute et de projection de la salle permet de profiter au mieux du spectacle, même pour les places les moins onéreuses.

Enfin, le rendez-vous avec l'actualité. Car la projection de West side story s'inscrit à la fois dans un cycle sur la production américaine mais le thème du film est d'un contemporanéité assez singulière, que ce soit avec les événements entre la police américaine et la communauté noire des ces derniers mois, ou avec la marginalisation de certains groupes en France pouvant se sentir rejetés et pas seulement économiquement.

La chanson "America" résume à ce titre assez bien ce qui pouvait se passer aux USA dans les années 1950 - 1960 et qui peut se retrouver en France dans nos banlieues. Les femmes du film veulent s'émanciper de leur culture malgré les contraintes culturelles et religieuses qui pèsent sur elles. Les hommes au contraire rejettent un modèle qui a pu les faire rêver mais qui n'a jamais su ou pu les intégrer, faisant d'eux des victimes (volontaires ou pas) de racisme ou de xénophobie. 
Mieux, le discours des adversaires de Nardo, chantent à qui veut l'entendre que la société est malade de ne pas savoir que faire de ces jeunes qui sont à la fois abandonnés, méprisés et excusés quoi qu'ils fassent. 

Une société ne sachant que faire de sa jeunesse, vivant en bandes s'affrontant, occupant des emplois sous qualifiés, animés par la violence, le rejet des autres communautés et la haine des forces de police. Cela ne rappelle donc rien?

Alors pour voir, revoir ou faire connaître ce film à qui ne l'aurait jamais vu, la liste des séances (entre le 31 décembre 2014 et le 2 janvier 2015) est sur le site de l'Auditorium de Lyon.

À très bientôt
Lionel Lacour



vendredi 12 décembre 2014

"Foxcatcher" au festival Cinéma Sport et Littérature 2015

Bonjour à tous,

À l'occasion de la 2ème édition du festival Cinéma, Sport et Littérature (8 - 11 janvier 2015) sera projetée l'avant-première du film Foxcatcher de Bennett Miller, récompensé du Prix de la mise en scène au festival de Cannes 2014. 

Histoire vraie entre un riche héritier John du Pont (Steve Carell) et deux champions olympiques américains de lutte à Los Angeles (1984), Mark (Channing Tatum) et Dave Schultz (Mark Ruffalo), le premier proposant aux deux autres de leur offrir les conditions idéales pour s'entraîner dans l'objectif de décrocher l'or aux jeux olympiques de Séoul en 1988.

Encensé par la critique, le film montre combien les relations entre pouvoir économique et sport existent et ce dans tous les sports. Un jeu de dupe entre tous les personnages où chacun pense pouvoir tirer profit au mieux de la situation.

À une échelle plus petite, et moins coûteuse, il y a derrière cette histoire ce piment qui fait que le sport attire le regard des puissants qui voient dans les champions ce qu'ils ne pourront jamais être et qu'ils pensent cependant pouvoir acheter. Être champion, souffrir pour vivre l'adrénaline de la victoire sportive, la concrétisation des sacrifices par l'obtention d'un titre planétaire ne peut être vécu par les protagonistes. Mais le personnage de du Pont pense pouvoir éprouver ces émotions par substitution. Inversement, la gloire du sportif est éphémère et la quête de ce qui leur manque le plus, reconnaissance et fortune, conduit certains à accepter des propositions qui leur sont faites qui combleraient cette quête mais qui les détourneraient de leurs véritables objectifs. 

Le sujet porte donc sur la lutte mais pourrait être transposé sur n'importe quel autre sport dont certains milliardaires se seraient entichés pour briller autant que ceux qu'ils prétendent financer. Sans aller bien loin, il suffit de regarder le comportement des dirigeants russes ou qataris s'étant offert des clubs de football (en Angleterre, en France...) pour comprendre que Foxcatcher est une parabole sur les relations entre champions et puissants.


La séance aura lieu le dimanche 11 janvier 2015 à 14h30 à l'Institut Lumière. 

Pour tout renseignement: www.institut-lumiere.org
ou par téléphone: 04 78 78 18 95

À bientôt
Lionel Lacour

mercredi 29 octobre 2014

"Le silence des agneaux" à "L'épouvantable vendredi" de l'Institut Lumière

Bonjour à tous

Le vendredi 7 novembre 2014 se déroulera un nouvel "Épouvantable vendredi" toujours organisé par Fabrice Calzettoni, responsable pédagogique de l'Institut Lumière et grand amateur de ce cinéma de genre.

Hakim Fdaouch, grand cinéphile et spécialiste du genre, et Fabrice Calzettoni présenteront pour l'occasion un film qui fit sensation à sa sortie en 1991. En effet, Le silence des agneaux dépassait de loin le succès des films évoquant les serial killers et fixait dans l'inconscient collectif des référents à la fois esthétiques et de personnages extrêmement bien caractérisés.

Il faut dire que le casting avait de quoi séduire. Jodie Foster faisait une très subtile agent du FBI, Clarice Sterling, devant à la fois résoudre une affaire de meurtres en série et affronter celui qui pouvait l'aider, à savoir Hannibal Lecter. C'est Anthony Hopkins qui livre une interprétation magistrale de ce personnage, apportant la finesse de son jeu, lui qui incarnait si bien les britanniques bien éduqués auparavant,

vendredi 10 octobre 2014

Festival Lumière 2014 - Rambo, un classique enfin sur grand écran

Bonjour à tous

À l'occasion de la venue du réalisateur Canadien Ted Kotcheff, le festival Lumière projettera son film le plus connu Rambo lors d'une séance tardive à l'Institut Lumière - salle du Hangar du Premier film, le mercredi 15 octobre à 15h45.

Pour bon nombre de cinéphiles, Rambo est une sorte de synonyme de mauvais film américain. Ainsi, il y a quelques années, lors d'une formation pour des enseignants, l'un d'entre eux me demanda si pour moi, Rambo était une source historique, sous-entendant que le film était tellement mauvais qu'on ne pouvait l'utiliser comme objet d'étude.Cette interrogation provoqua de ma part une certaine consternation. En effet, qu'est-ce qu'une source historique? Est-elle liée à la qualité de l'œuvre étudiée ou bien est-ce un témoignage de l'époque étudiée? Devrait-on éliminer certaines inscriptions latines ou grecques sous prétexte qu'il y aurait des fautes d'orthographe? Il en est donc de même pour les films dont la qualité cinématographique n'a rien à voir avec le témoignage historique qu'ils peuvent révéler de leur époque.
Au-delà de cet aspect sur la validité de "source" historique de Rambo, c'était bien le jugement esthétique qui m'ennuyait. En effet, Rambo est un film particulièrement intéressant cinématographiquement parlant comme nous allons le voir ci-dessous. Pourtant, il suffit de prononcer ce mot, RAMBO, pour provoquer sourires et moqueries sur le personnage. C'est que ce personnage n'est pas resté celui que nous découvrions dans le premier opus en 1982 réalisé par Ted Kotcheff. Il est devenu ce symbole du cinéma américain reaganien au fur et à mesure que les années 1980 avançaient jusqu'à la caricature, comme ce le fut pour Rocky, interprété par le même Sylvester Stallone qui devint à son tour une caricature après trois épisodes plutôt bien accueillis jusqu'en 1982 jusqu'à ce que le quatrième opus plonge Rocky en pleine guerre froide!

Stallone, Rocky et Rambo forment désormais une sorte d'unique personnage, à la fois réac, violent, manichéen, profondément américain sans aucune nuance. C'est oublier que ces personnages et les films qui les ont fait découvrir étaient autrement plus intéressants!

Rambo: un Américain des années 70
En 1982, Stallone sortait un autre film qui allait le marquer définitivement. Rambo a cette caractéristique commune avec Rocky d'être de fait un loser. Vétéran du Vietnam, il est donc quelqu'un qui a perdu la guerre. Du point de vue cinématographique, le passé du personnage est donné par petites touches impressionnistes, par quelques flash backs le montrant torturé par un Vietnamien. Il faut néanmoins attendre la moitié du film, alors que la police de la ville croit l'avoir tué, pour que le fameux colonel Trautman révèle qui est Rambo, un militaire d'exception, ayant reçu les plus grandes décorations de l'armée américaine. Le film révèle plusieurs états d'esprit. Celle des Américains d'abord, que le traumatisme de la défaite au Vietnam conduit à rejeter tout ce qui peut y faire référence, à commencer par les vétérans. C'est ce qui conduit le shérif à chasser Rambo de sa ville alors même qu'il n'a commis aucun délit. C'est aussi l'état d'esprit des vétérans qui se sentent rejeter par leur pays et ses habitants qui n'ont pas conscience du traumatisme de la guerre menée en Asie du Sud Est et des horreurs qui y ont été perpétrées par les deux camps. Etat d'esprit enfin d'une armée qui a été incapable de s'occuper de ses vétérans qui étaient partis pour la plupart très jeunes dans ce conflit.

La séquence finale est de ce point de vue très intéressante. Barricadé dans le bureau du shérif après avoir détruit la moitié de la ville Rambo se trouve face au colonel. Il explique alors ses états d'âme: insulté par les civils, ne trouvant pas de boulot, traité d'assassin et de bourreau, Rambo ne comprend pas ce mépris de la part de ces Américains car il n'a fait que ce que l'armée et donc son pays lui ont demandé de faire. Il témoigne de la manière dont un gamin vietnamien a fait sauter une bombe, se tuant et avec lui un soldat américain, montrant à quel point les Américains ne pouvaient pas lutter contre un peuple prêt à envoyer ses enfants mourir pour repousser les Américains. C'est enfin la désocialisation des vétérans que Rambo exprime à son colonel. De manière hallucinante, Rambo pleure alors et se réfugie dans les bras du colonel. Un enfant dans les bras de son père.
Le film est filmé comme la guerre du Vietnam s'est déroulée: un incident anodin sur un homme surpuissant qui va alors tout détruire, et comme la pente savonneuse sur laquelle avait glissé les USA au Vietnam, Rambo ne pourra plus faire machine arrière sinon à détruire tout sur son passage tout en sachant qu'il finira par perdre. Rambo est l'allégorie des USA: surpuissant, sa musculature ici n'est pas inutile pour le propos du film, mais un colosse finalement fragile. Le héros du film finit donc menotté. Fin étrange donc pour un film américain avec un happy end dans le sens où Rambo a détruit toute une ville, tué un homme et s'est rebellé contre la police. Mais la morale du film montre bien que Rambo est une victime et qu'il paie pour ceux qui l'ont abandonné: l'Etat, l'armée, les civils.

Pour revoir ce film qui marqua véritablement une rupture dans le cinéma d'action américain, avec une affiche qui inspira tant d'autres productions, à commencer par Pinot simple flic de Gérard Jugnot, pour retrouver ce personnage mythique du 7ème art, qui allait être emporté par l'idéologie reaganienne consistant à ré-imposer la puissance américaine sur la planète, profitez donc de la séance à l'Institut Lumière lors du Festival Lumière 2014!

MERCREDI 15 OCTOBRE 2014 - 22h45 - Institut Lumière - Salle du Hangar
Rambo de Ted Kotcheff, 1982

Réservations des places sur www.festival-lumiere.org

À bientôt
Lionel Lacour

mercredi 1 octobre 2014

Festival Lumière 2014: "Aux cœurs des ténèbres" d' "Apocalypse now"

Bonjour à tous

Le Festival Lumière proposera une projection de la version "redux" d'Apocalypse now, c'est-à-dire la version remontée en 2001 par Francis Ford Coppola intégrant des séquences absentes de la version présentée à Cannes en 1979 et de celle exploitée commercialement la même année. Mais quelque soient les versions, le tournage du film fut une épreuve pour le réalisateur comme pour l'ensemble de l'équipe de tournage, ce que Patrick Brion évoquait dans Les secrets d'Hollywood (voir à ce sujet  Les secrets d'Hollywood: une passion des majors de l'âge d'or du cinéma).

Pendant 1h30, le spectateur plonge dans cet univers de la production d'un film mythique, adapté de l'œuvre de Joseph Conrad, palmé à Cannes et qui faillit ne jamais aboutir tant les conditions de productions furent difficiles.
Le documentaire Aux cœurs des ténèbres - l'apocalypse d'un metteur en scène revient donc sur l'histoire du tournage de ce film mythique. Le titre du documentaire mêle le titre du livre dont s'inspire le film et le titre du film. Réalisé à la demande de son mari par Eleanor Coppola avec une caméra 16mm, cette histoire du film est une vraie expérience cinématographique et une source de révélations assez rarement programmé, y compris sur les chaînes satellites spécialisées. Les fans du films le connaissent en bonus sur les éditions collector DVD ou Blu Ray. Il sera proposé à la Villa Lumière le samedi 18 octobre à 15h. Réalisé en 1991, le documentaire revient bien évidemment sur les conditions dantesques de tournage du fait de tourments climatiques puisque les Philippines où étaient tournées les séquences de jungle fut balayé par un typhon dévastateur, mais aussi sur les difficultés liées au casting. Ainsi, après avoir essuyé des refus nombreux de stars, dont Steve McQueen pour le personnage du Capitaine Willard pour finalement engager Martin Sheen dans ce premier rôle, celui-ci fut victime d'un infarctus, retardant considérablement la production du film, Coppola devant se contenter de réaliser des plans d'ensemble et de paysages. Quant à Marlon Brando, il le retrouvait après l'expérience du Parrain certes couronnée de succès mais qui se termina de manière houleuse. Dans le rôle du Colonel Kurtz, Marlon Brando, minéral, composait un personnage plus "Actor Studio" que jamais le faisant entrer définitivement dans la légende du 7ème art.

Ainsi, après des problèmes de scénario, de production, de casting, de financement rendant Francis Ford Coppola de plus en plus irritable et mégalomane, le film est passé du film maudit au film à la fois culte et mythique, véritable repère dans la production cinématographique, dans la représentation et la réflexion sur la guerre du Vietnam sur grand écran comme dans l'esthétique et la narration de ces films à grand budget qui pouvaient allier casting grand format, scénario complexe et public cible large.

SAMEDI 18 OCTOBRE - 15h00 - Salle 2 de l'Institut Lumière (Villa)
Aux cœurs des ténèbres - l'apocalypse d'un metteur en scène,  Fax Bahr, George Hickenlooper et Eleanor Coppola, 1991, 1h30.

Réservation par téléphone: 04 78 78 18 95
ou par internet: www.festival-lumiere.org

Tarif: 3 €

À très bientôt
Lionel Lacour




samedi 13 septembre 2014

"Seconds" de J. Frankenheimer: la philosophie postmoderne à l'écran!

Bonjour à tous,

cette année, Marc Olry a encore frappé fort en distribuant cette pépite de 1966 pour sa société de distribution LOST qui porte décidément bien son nom puisqu'il propose de remettre à l'écran des œuvres ayant disparu de notre paysage de spectateurs non pour leur piètre qualité mais parce que l'accueil initial des films a parfois conduit à ne pas conserver ou entretenir les copies. Seconds est donc de ce tonneau là. Une œuvre oublié d'un cinéaste connu pour des films d'action, et qui allait réaliser un film hallucinant d'audace à la fois esthétique, de traitement et surtout de sujet.
Pour tous ceux qui n'ont pas encore vu ce film, je révélerai quelques informations qui pourraient vous gâcher le plaisir de la découverte. Je vous propose donc une analyse en deux points où seul le premier pourra être lu par les spectateurs qui n'ont pas encore la chance d'avoir vu ce film.

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mercredi 27 août 2014

Faye Dunaway au Festival Lumière !





Bonjour à tous,

Et non, ce ne sera pas Brigitte Bardot qui sera honorée à la soirée d'ouverture du Festival Lumière le lundi 13 octobre 2014 à la Halle Tony Garnier mais la grande actrice américaine Faye Dunaway, qui fut Bonnie avant Brigitte. En revanche, il y aura bien la projection du film Bonnie and Clyde d'Arthur Penn devant encore à n'en pas douter, un parterre spectaculaire de ce que le cinéma peut offrir de réalisateurs et réalisatrices, d'acteurs et d'actrices et de tous ceux et celles qui animent le cinéma.

Bande Annonce:

Ceux qui avaient acheté leur place dès juin après la révélation du préprogramme ont eu raison. En effet, les années précédentes, la soirée d'ouverture réservait toujours un film surprise et forcément un chef-d'œuvre. Mais l'édition 2013 semble avoir véritablement marqué un tournant pour ce festival exceptionnel. En effet, l'ouverture avait célébré le grand Jean-Paul Belmondo pour une projection du Singe en hiver. Cette soirée mémorable avait ému les presque 5000 spectateurs, notamment lorsque Quentin Tarantino rendit un hommage vibrant à l'idole française.


Ainsi, alors que les années précédentes les places pour cette soirée finissaient de se vendre courant août, elles furent toutes vendues avant même que le mois de juillet ne commence, comme si les spectateurs du Festival avait compris que désormais, cette soirée spéciale ne serait plus seulement une soirée d'ouverture. La nouvelle officielle de ce jour leur a donné manifestement raison.

Avec Faye Dunaway, c'est le Nouvel Hollywood et ses nouveaux mythes qui s'invitent au Festival Lumière. Arthur Penn, Warren Beatty et donc Faye Dunaway, actrice d'une grande sophistication, à la beauté moderne, loin de celle des actrices du cinéma classique.
Avec Faye Dunaway, c'est aussi toute une filmographie qui revient en mémoire. Bien sûr L'affaire Thomas Crown avec le grand Steve McQueen, mais encore Chinatown, Network ou encore Les trois jours du condor et plus tard Barfly et Arizona dream, encore du cinéma nouveau!

Plus rare aujourd'hui dans les productions hollywoodiennes, Faye Dunaway reste pour tous les cinéphiles une véritable icône ayant évidemment et plus que jamais sa place dans un festival comme celui de Lyon, célébrant le cinéma classique et ceux qui ont participé à faire du 7ème art un art majeur.

Et comme pour faire un lien avec la soirée d'ouverture 2013, la projection de Bonnie and Clyde est une formidable transition avec Jean-Paul Belmondo puisqu'Arthur Penn rendait ouvertement hommage à celui qui allait incarner la Nouvelle Vague aux USA dans À bout de souffle de Jean-Luc Godard.

Vivement le 13 octobre!

À très bientôt
Lionel Lacour


vendredi 22 août 2014

"Dallas": une analyse de Florence Dupont, grille de lecture pour les autres séries!

Bonjour à tous,

En 1991, Florence Dupont, grande historienne de l'Antiquité, et surtout romaine, publiait chez Hachette une des premières analyses (sinon la première) sur une série culte, en donnant à Dallas, série si méprisée, critiquée comme apologie d'un capitalisme sauvage (Ah! JR et les puits de pétrole de South Fork!), sinon des lettres de noblesse, du moins un intérêt majeur en comparant cette série aux œuvres d'Homère. Et avec ce livre, la série devenait enfin un objet d'études universitaires... enfin, il fallut encore quelques années!

jeudi 14 août 2014

Johnny s'en va-t-en guerre: une adaptation, trois guerres

Bonjour à tous

en cette période de commémoration du centenaire de la Première guerre mondiale, je vous propose de faire régulièrement un point sur un film ayant évoqué ce conflit, quelque soit l'angle choisi par le réalisateur. Au mois de novembre, le film de Dalton Trumbo Johnny s'en va-t-en guerre ("Johnny got his gun") sera projeté dans les cinémas participant au cycle Ciné Collection du GRAC de Rhône-Alpes. Réalisé en 1971, le film est l'adaptation de son propre roman, édité en 1939 (traduit en français en 1971), et unique réalisation pour ce grand scénariste, fameux blacklisté lors du la chasse aux sorcières qui toucha Hollywood lors du Maccarthysme.




mardi 12 août 2014

Un jour sans fin: une parabole du modèle américain

Bonjour à tous

Régulièrement, le film d'Harold Ramis The groundhog day (bêtement traduit par Un jour sans fin) et réalisé en 1993 est diffusé sur les chaînes de télévision (cable, satellite et même cette semaine sur Arte!). Cette comédie subtile donnait à Bill Murray certainement son premier très grand rôle au cinéma après les succès d'autres comédies dont le fameux SOS fantômes (Ghost busters, dont le scénario était déjà en partie écrit par Ramis).
Sur une base très simple, celle d'une journée qui se répète à l'infini pour le personnage principal, Phil Connors (Bill Murray donc), Ramis va pouvoir développer une certaine vision du Bien et du Mal, des rapports des uns avec les autres et, au final, une image d'une société idéale, assez conforme au modèle (au rêve?) américain.


Bande annonce:


Good night Robin Williams!

Bonjour à tous,

comme tous les amateurs de cinéma, j'ai donc appris ce jour la disparition de Robin Williams. Il y a des acteurs qui marquent chacun pour différentes raisons, pour différents films. Le cercles des poètes disparus pour les romantiques, Madame Doubtfire pour ceux aimant les comédies déjantées, Will Hunting pour ceux sensibles à la marginalité ou encore Hook pour tous ceux refusant de grandir (vieillir?) et bien d'autres films encore dont la liste serait fastidieuse mais aussi sacrément impressionnante de par les réalisateurs qui les auront dirigés (Spielberg, Gilliam, Allen...)

mercredi 30 juillet 2014

La planète des singes - l'affrontement: parabole du chaos de notre civilisation?




Bonjour à tous,
j'ai déjà écrit 2 articles sur les versions précédentes de La planète des singes à l'occasion de la sortie de la version de 2011 (http://cinesium.blogspot.fr/2011/08/le-retour-de-la-planete-des-singes.html et http://cinesium.blogspot.fr/2011/08/la-planete-des-singes-les-origines.html). Et cette-dernière, réalisée par Ruppert Wyatt était particulièrement réussie. C'était donc avec impatience que j'attendais la suite qui sort ce jour. Réalisé par Matt Reeves, mais toujours avec Andy Serkis dans le rôle de César, le singe intelligent, La planète des singes - l'affrontement ("Dawn of the planet of the Apes") avait un défi à relever, celui d'être capable de garder l'alchimie du précédent combinant grand spectacle et contenu sociétal. Défi relevé!

Bande annonce


mardi 29 juillet 2014

Mort de James Shigeta: un asiatique bien Américain!

Bonjour à tous,

James Shigeta est mort ce jour à l'âge de 81 ans. Si beaucoup ignorent son nom, ils savent pourtant qui il est tant ce comédien d'origine hawaïenne avait incarné avec quelques autres les personnages d'asiatiques au cinéma comme à la télévision des productions hollywoodiennes.

Il fut japonais, chinois peu importe. Il servit les réalisateurs qui avaient besoin de trouver une valeur sûre dans des productions d'avant le "politiquement correct" qui ne s'embarrassaient pas des quotas ethniques à l'écran. Comme pour les comédiens noirs qui étaient finalement peu nombreux jusqu'à l'explosion de la Blaxploitation, ceux asiatiques n'étaient pas légion! Et quand ils devaient avoir un vrai premier rôle, les producteurs recouraient alors aux vedettes japonaises comme Toshirô Mifune, notamment dans Soleil rouge de Terence Young en 1971. Mieux, ils pouvaient aussi engager des acteurs non asiatiques! L'exemple le plus drôle est pour la série Kung Fu dont le premier rôle revint non à Bruce Lee comme il fut un temps imaginé mais à David Carradine, dont le caractère asiatique est tout de même bien lointain!
James Shigeta joua pourtant dans cette série, mais un rôle secondaire sur deux épisodes seulement.

Les rôles au cinéma furent moins nombreux qu'à la télévision. Pour celle-ci, il joua dans toutes les séries phares des années 1960 et 1970, des Rues de San Francisco à La croisière s'amuse en passant par... La petite maison dans la prairie!

Mais sur grand écran, sa présence plus rare l'a tout de même conduit à tourner dans quelques œuvres devenues classiques. Yakuza de Sydney Pollack en 1974 fait partie de ceux-là. Mais il n'a qu'un rôle de second plan, jouant le frère de celui qui donne la réplique à Robert Mitchum, la star du film. Or Ken Takakura, ce fameux frère, est un grand acteur japonais, autre légende du cinéma nippon comme put l'être Mifune.
En 1976, James Shigeta joue encore un Japonais dans La bataille de Midway, incarnant un vice-amiral de la marine impériale.


Dans Piège de cristal de John McTiernan en 1988, il est encore un Japonais méchant!
Cantonné aux rôles secondaires des films américains, il se retrouve en 2000 encore en arrière plan, mais cette fois-ci dans un film de Takeshi Kitano, Aniki, mon frère. Une sorte d'hommage du réalisateur japonais en faisant tourner celui qui avait tenu tant de fois le rôle d'un de ses compatriotes, lui l'Américain de Hawaï.

Le cinéma perd donc un second rôle qui aura marqué la mémoire visuelle des spectateurs du grand et du petit écran des années 1960 aux années 1990. Si son nom n'était pas forcément connu, son visage, son style, sa classe naturelle aura marqué les esprits. Il n'a pas bénéficié de cette évolution télévisuelle imposant des rôles importants à des comédiens issus de toutes les communautés. Mais au moins s'est-il imposé avec quelques autres au point de pouvoir jouer sans discontinuer pendant près de 50 ans.

À bientôt
Lionel Lacour