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mercredi 6 octobre 2021

Lumière 2021 - Quand certains "cartoons" furent bannis par Hollywood

 

Bonjour à tous

Après le documentaire sur l'histoire de l'animation française, le festival Lumière programme le dimanche 17 octobre un autre documentaire sur cet autre cinéma que représentent les dessins animés. Dans Cartoon bannis, Michel Lerokourez évoque la production américaine des courts métrages qui ont fait la réputation du savoir faire américain. 

Rappelant l'origine française de l'animation, le documentariste montre combien le cinéma américain et les studios hollywoodiens ont compris tout l'intérêt de ce genre cinématographique pour des spectateurs avides de spectacles originaux, courts et en préambule des longs métrages. 

Les moins jeunes se feront alors un plaisir de redécouvrir à la fois des personnages mythiques comme Felix le chat, Betty Boop ou Woody Wood Pecker, mais également des noms qui étaient synonymes de dessins-animés, de Walt Disney à Walter Lanz en passant par la doublette Hanna et Barbera.

Ce que Michel Lerokourez met cependant en avant, au-delà de cette myriade de créateurs et producteurs de "cartoons", c'est que certains d'entre eux reprenaient les clichés racistes ou antisémites de l'époque. Les noirs caricaturés et réduits souvent à des pratiques cannibales ont peuplé l'imaginaire des Américains. Le plus intéressant est pourtant ce que rappelle le réalisateur. En effet, certains de ces cartoons ont été jugés rapidement comme racistes, surtout dans l'immédiate après seconde guerre mondiale. Si bien que certains d'entre eux ont dû être corrigés, amputés voire simplement supprimés du catalogue du studio. 

Cette recherche en traces racistes sous toutes ses formes continue aujourd'hui comme le rappelle Michel Lerokourez, notamment dans les films Disney de longs métrages. Mais le spectateur comprend rapidement que le procès en racisme anti-asiatique pour les chats siamois de La belle et le clochard relève d'une accusation bien ridicule contrairement à la représentation des noirs avec un os dans les cheveux des multiples cartoons, quelques soient les studio de production.

Le documentaire balaye dont les diverses thématiques couvertes par les réalisateurs de cartoons jusqu'à la fin des années 1940 y compris la propagande anti-nazie et nippone, faisant aujourd'hui débat et étant frappés de bannissement de la part des grand studios mais aussi des chaînes de télévision. Plus que jamais, Michel Lerokourez rappelle que le cinéma d'animation s'adresse aux adultes autant qu'aux enfants et qu'il peut être tout autant subversif que porteur de clichés, pour le meilleur comme pour le pire. S'inscrivant dans une période de l'histoire dont certains aspects sont aujourd'hui condamnés, les cartoons n'en demeurent pas moins le témoignage des années 20 aux années 40, témoignage tant de la société américaine que du foisonnement créatif hollywoodien.

DIMANCHE 17 OCTOBRE - 14H15 - Institut Lumière Salle 2

Cartoon Bannis de Michel Lerokourez (1h01)

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mardi 5 octobre 2021

Lumière 2021 - "Sous le soleil de Pialat", pour (re)découvrir le cinéaste français

 Bonjour à tous

Le photographe William Karel a donc été de presque tous les films du cinéaste Maurice Pialat. Il a réussit à faire de cette proximité physique, artistique et affective un point de vue très pointu et nuancé sur le réalisateur de Sous le soleil de Satan.

Biographie presque classique puisque son documentaire suit scrupuleusement la chronologie du parcours artistique de Pialat, de ses désirs de devenir peintre jusqu'à ses presque derniers instants, elle est également une analyse moins des films que de leurs conditions de création.

Il en ressort alors un portrait d'un homme tourmenté à la fois par sa propre vie, Pialat introduisant de sa propre vie dans chacun de ses films, à quelques rares exceptions près, mais également par sa volonté de se détacher de la reproduction factice d'un réel par un jeu de comédien trop bien huilé. Serge Toubiana, l'ancien directeur de la Cinémathèque le résume d'une formule à la fois convenue mais particulièrement vraie pour Pialat qui ne voulait pas voir les acteurs "jouer" mais "être" le personnage qu'ils interprétaient.

De fait, le documentaire montre beaucoup cette sorte de schizophrénie de Pialat, devant à la fois composer avec les contraintes techniques et économiques de la production d'un film et son désir de saisir l'instant le plus "vrai" du jeu des comédiens, leur demandant un naturel jusqu'à les pousser cruellement au-delà de leurs limites. De ce point de vue, William Karel n'épargne pas le cinéaste dont on sent pourtant toute l'admiration qu'il éprouve à son endroit. Les témoignages de Nathalie Baye ou de Sophie Marceau sont saisissants sur ce que recherchait Pialat. D'ailleurs, même avec Depardieu, les débuts furent difficiles. Et Sandrine Bonnaire de confirmer toute l'ambiguïté des relations de travail avec celui qui fut son mentor.

Le documentaire de William Karel donne ainsi à voir un homme tourmenté durant ses périodes créatives, recherchant un absolu comme le personnage de Depardieu dans Sous le soleil de Satan, aspirant à la fois à la popularité tout en n'hésitant pas à cliver, comme lorsqu'il reçut la Palme d'or en 1987. Au public dont une partie le sifflait, Pialat lançait calmement "Si vous ne m'aimez pas, sachez que je ne vous aime pas non plus". Cette sincérité d'écorché vif ne peut au contraire qu'attendrir et le faire aimer, même après sa mort en 2003. Mais ça, il le savait déjà.


JEUDI 14 OCTOBRE 2021 - 17H45 - Institut Lumière Salle 2

Sous le soleil de Pialat (52 min, 2021) de et en présence de William Karel, accompagné par Sylvie Pialat

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samedi 2 octobre 2021

Lumière 2021 - Un documentaire sur le producteur anglais Jeremy Thomas

Bonjour à tous

En 2016, Jeremy Thomas était déjà venu au Festival Lumière pour donner une Master Class. Cinq ans plus tard, c'est un documentaire lui étant consacré qui sera projeté dans la même salle.

Pendant 1h30, le documentariste cinéphile et cinéphage qu'est Mark Cousins, le réalisateur en 2011 de The Story of film: an Odyssey  (série documentaire de 15 épisodes retraçant plus de 100 ans d'histoire du cinéma), nous propose un autre voyage, celui qui mène de Londres à Cannes, pour ce producteur aux films multi-récompensés.

Les spectateurs pourront alors découvrir celui qui produisit récemment le Pinocchio de Matteo Garrone, accompagna à cinq reprises Bernardo Bertolucci dont le multi-oscarisé Le dernier empereur, travailla avec le fantasque Terry Gilliam, fit sensation à Cannes avec le Furyo de Nagisa Oshima ou avec Crash de David Cronenberg.

Cet entretien au long cours permet ainsi d'aborder les réflexions de Jeremy Thomas sur son travail, sur le cinéma, sur son rapport au sur le cinéma contemporain tout comme à l'histoire du cinéma. En ce sens, l'étape à Lyon que montre le documentaire est majeure car la ville est à la fois le berceau du cinéma et épicentre du Festival Lumière. Cela revêt ainsi un caractère particulier puisque le lien est fait entre le festival de Cannes qui a sélectionné si souvent des films produits par Jeremy Thomas et le festival Lumière, plus grand événement mondial consacré aux films de patrimoine parmi lesquels se trouvent désormais ces mêmes films naguère projetés au Palais des Festivals vers la Croisette.

Si A Story of films accumulait des centaines d'extraits de oeuvres cinématographiques les plus importantes depuis Sortie d'usine de Louis Lumière, créant un effet quasi orgiaque d'images montées les unes aux autres, ce dernier documentaire de Mark Cousins permet au contraire de donner aux amateurs du 7e art de comprendre que le cinéma est certes un travail de cinéastes et d'artistes, mais que derrière ces réalisateurs, parfois de génie, se cachent des producteurs capables de leur permettre d'exprimer tout leur talent. 


VENDREDI 15 OCTOBRE - 16h30 Institut Lumière Salle 2

The Storms of Jeremy Thomas de Mark Cousins (2021 - 1h34) 

En présence de Mark Cousins et Jeremy Thomas 

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jeudi 30 septembre 2021

Lumière 2021 - "L’Animation française, cet autre cinéma" de Mickaël Royer

 

Bonjour à tous,

L’animation est une invention française qui précède le cinématographe Lumière. C’est sur ce fait historique que le documentaire de Mickaël Royer commence. Suit une histoire de l’animation  en France jusqu’à aujourd’hui faisant d’elle le 3e producteur mondial de ce genre cinématographique. 

Pourtant, comme le rappelle le documentariste, l’animation, bien qu’imaginée d’abord dans l’hexagone, va être cannibalisée par les USA, et essentiellement par un génie tant du cinéma que du commerce, Walt Disney.

Mickaël Royer décrit alors comment le cinéma d’animation français va se construire lentement, autour de quelques personnes seulement, dont Paul Grimault fut l’une des figures majeures de ce cinéma dans l’immédiate après-guerre.

Face cachée, voire méprisée du cinéma, l’animation à la française a dû affronter un milieu qui ne jurait que par les films en prisés réelles. Mais il s’est aussi retrouvé dans des débats internes sur la cible des films (pour enfants ou pour adultes), ou sur les techniques de création, notamment avec l’arrivée de l’image numérique.

Extrêmement bien fourni en archives et en interviews d’auteurs, producteurs ou spécialistes de films français d’animation, le documentaire de Mickaël Royer satisfera sans aucun doute ceux qui ignorent tout de l’histoire de ce cinéma tout en faisant un état des lieux lucides et plein d’espoirs pour ceux travaillant déjà ou aspirant à entrer dans l’aventure du cinéma d’animation. En ce sens, le documentaire montre que la France à tous les atouts grâce à des écoles de talents permettant régulièrement aux films français d’être nommé aux Oscars.

LUNDI 11 OCTOBRE 18H – INSTITUT LUMIERE SALLE 2

DOCUMENTAIRE L’Animation française, cet autre cinéma (2021, 1h) de et en présence de Mickaël Royer (1h)

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samedi 25 septembre 2021

Lumière 2021 - "Jacques Tati, tombé de la lune", un documentaire pour l'Oncle du cinéma français

Bonjour à tous,

Beaucoup de documentaires ont été consacrés au génie français. Il est vrai qu'en très peu de films, il a su imposer un personnage, des situations qui connus parfois par les générations nées après sa mort.

Le documentaire de Jean-Baptiste Péretié va pourtant plus loin que l'analyse des films ou du personnage. Grâce à la collaboration des héritiers de Jacques Tati, le documentariste a réussi à proposer une lecture à la fois chronologique de la carrière du cinéaste mais également une analyse de ses ambitions artistiques. Ainsi, le spectateur suit les débuts de Tati comme comédien jusqu'à la fin de sa carrière de réalisateur, tout en comprenant comment il a de manière obsessionnelle travaillé sur l'observation de la société et ses mutations. 

Cette collaboration avec "Les films de mon Oncle" permet à Jean-Baptiste Péretié des ressources qui raviront les fans du cinéaste, retrouvant des extraits riches et souvent magiques de ces films qui ont tous laissé des souvenirs passés pour certains dans une mémoire collective. Mais plus émouvant, c'est bien les images d'archives, les interviews de Tati aux différentes périodes de sa carrière qui font la richesse du documentaire. De ses prix remportés à Cannes ou à Hollywood à sa folie créatrice pour la réalisation de Playtime, chaque image périphérique aux films eux-mêmes donne une épaisseur au réalisateur de Mon oncle, faisant de lui un véritable démiurge perdu dans un monde qui n'était déjà plus tout-à-fait le sien.

Enfin, que ce soit ceux qui connaissent son oeuvre ou ceux plus jeunes qui la découvriraient, le documentaire montre combien la vision du futur proposée par Tati était à la fois mélancolique, poétique mais également très critique sur une évolution reléguant les relations humaines au second plan, ne passant plus que par des outils de communication moderne. Les extraits choisis par Jean-Baptiste Pérétié créent d'ailleurs un certain trouble car certains datent de plus de 60 ans et ce qui y est décrit ressemble parfois à l'environnement urbain ou technologique de ce début de XXIe siècle. 

Le documentaire de Jean-Baptiste Péretié est donc moins un bain de jouvence que le constat qu'un artiste, mime, clown et cinéaste, pouvait sentir le sens du progrès et les transformations qu'il allait apportées, pour le meilleur ou le pire.


MERCREDI 13 OCTOBRE - 16h45 - Institut Lumière Salle 2

Jacques Tati, tombé de la lune de et en présence de Jean-Baptiste Péretié (1h, VFSTA) 

Réservation


vendredi 24 septembre 2021

Lumière 2021 - Ida Lupino à l'honneur !


Bonjour à tous

Les hasards de la production ont amené cette année à la réalisation de deux documentaires sur l'actrice-réalisatrice-productrice Ida Lupino, projetés en avant-première au Festival Lumière.

Certains pourraient se dire que voir l'un des deux suffira. En réalité, les deux sont absolument complémentaires. 

Celui réalisé par Géraldine Boudot insiste sur la carrière de l'actrice avant qu'elle ne devienne réalisatrice quand celui de Clara et Julia Kuperberg mettent en avant surtout sa spécificité d'être une des rares femmes à Hollywood à produire des films. Ainsi, même si les deux documentaires mêlent parfois des archives ou des extraits communs, l'angle abordé est très différent.

Le traitement l'est également avec là encore un point commun. Les deux font parler Ida Lupino. Mais si Géraldine Boudot choisit d'incarner l'actrice américaine dans une décor de cinéma - celui de la Ciné-Fabrique à Lyon et de la faisant raconter sa vie avec la voix rauque et grave d'Anna Mouglalis, Clara et Julia Kuperberg la font également parler mais cette fois-ci sur des archives et à partir des textes de l'autobiographie de l'actrice.

Deux traitements différents, deux approches différentes et également des expertises différentes. En effet, Géraldine Boudot a recours à des spécialistes français du cinéma américain parmi lesquels un ami du festival, Antoine Sire, auteur en 2016 du livre référence Hollywood, la cité des femmes. Au contraire, Clara et Julia Kuperberg, à l'instar de leurs documentaires précédents, proposent encore deux experts américains d'Ida Lupino.

Les deux documentaires donnent ainsi un regard croisé sur cette actrice, qui ne s'est jamais revendiquée comme cinéaste féministe mais qui fut si inspirante pour nombre de femmes artistes du cinéma. Ils montrent à la fois son importance dans la production filmique en osant aborder des sujets sensibles comme l'avortement ou le viol, insistant sur ses qualités de jeu tout comme celles esthétiques dans la réalisation. Ils confirment surtout que son talent ne consistait pas d'être une femme parmi tous ces réalisateurs mais bien une précurseur d'un cinéma plus social qui allait être repris bien des années plus tard, aux USA comme ailleurs.


Salle 2 - Institut Lumière

DIMANCHE 10 OCTOBRE 2021 - 14H30 

Ida Lupino, la fiancée rebelle d'Hollywood de et en présence de Géraldine Boudot

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SAMEDI 16 OCTOBRE 2021 - 18H 

Gentleman et Miss Lupino de et en présence de Clara et Julia Kuperberg

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mercredi 22 septembre 2021

Lumière 2021 - Un documentaire sur le film mythique "¡ Que Viva Mexico !"

 

Bonjour à tous.

Tous les cinéphiles aimant le cinéma d'Eisenstein savent qu'il est allé au Mexique pour y tourner un film connu sous le nom de  ¡ Que Viva Mexico ! Mais qui en sait plus? Qui en a vu seulement des images? Peut-être certains pensent que ce film n'est pas ressorti en salle depuis qu'il a été montré la première fois ou qu'ils sont passés à côté?

Claudia Collao revient donc au Festival Lumière pour présenter un deuxième volet consacré aux films "maudits". Et après son excellent documentaire consacré aux Rapaces d'Erich Von Stroheim, c'est donc à ce film d'Eisenstein qu'elle a décidé de se consacrer.

Ceux qui auront vu le premier voler y reconnaitront la structure. Un rappel de qui est Sergei Eisenstein avant son départ pour les Amériques, puis la partie production du film et enfin la postérité de l'oeuvre, forcément maudite. Mais il ne faut pas y voir une facilité dans l'écriture. Au contraire, en adoptant un découpage similaire, Claudia Collao permet à ses spectateurs de bien identifier cette série. D'autant qu'elle n'adopte pas le même procédé opposant deux figures s'affrontant, Von Stroheim faisant face à son producteur. Non, dans  Europa maudits : ¡ Que Viva Mexico ! Claudia Collao nous plonge dans la puissance créatrice du plus grand maître du cinéma soviétique, mais aussi dans ses envies de libertés artistiques comme personnelles.

Des spécialistes brillants accompagnent et étayent la réflexion de la réalisatrice et nous permettent d'appréhender tout autant le génie du cinéaste, le contexte historique dans lequel il a dû travailler, tant dans l'Union soviétique de Staline qu'avec Hollywood, les conditions économiques de production d'un film qui différaient selon que le film était fait dans une logique de propagande d'Etat ou financé par des fonds privés. 

Mais derrière ce film maudit dont Claudia Collao nous retrace l'histoire, c'est bien en réalité un portrait de Sergei Eisenstein qui surgit de ce documentaire. Celui d'un homme qui a été sans cesse tiraillé par son désir de travailler dans un idéal communiste tout en étant contrôler par un pouvoir se méfiant des libertés que s'accordait le cinéaste. 

Un documentaire particulièrement brillant donc qui donne à la fois envie de voir les images de ce film inachevé mais également de voir ou revoir ses autres films sous un angle nouveau. Celui d'un cinéaste tout autant admiré que censuré, en URSS comme dans le monde entier.

VENDREDI 15 OCTOBRE - 9h30 DOCUMENTAIRE 

Europa maudits : ¡ Que Viva Mexico ! (2021, 52 min) de et en présence de Claudia Collao 

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mardi 21 septembre 2021

Lumière 2021 - "Casser la baraque – L’âge d’or du Blockbuster américain 1980 – 2000"

 

Bonjour à tous

Il est de bon ton de critiquer le cinéma dit « Blockbuster » aujourd’hui. Mais Nicolas Billon, le réalisateur de ce documentaire enthousiasmant, fait un travail enthousiasmant en nous rappelant à la fois les origines de ces blockbusters (jusqu’à l’étymologie), la diversité de ce type de films et son dévoiement depuis la surexploitation des superhéros semblant supplanter ce qui pourrait presqu’être appelé un genre.

S’appuyant sur de vrais spécialistes (critiques de cinéma, réalisateurs, universitaires), le documentaire égraine une filmographie riche en œuvres qui ont marqué à la fois les spectateurs les ayant vus en salle mais également l’histoire du cinéma. A commencer par le pionnier des films ayant été considéré comme un blockbuster, Les dents de la mer réalisé par celui qui allait devenir la référence absolue, Steven Spielberg.

Ce que le documentaire de Nicolas Billon transmet est une réflexion sur ce qu’est le cinéma populaire, s’appuyant sur des acteurs devenus des stars parce qu’ils incarnaient des héros de ce type de films (Arnold Schwarzenegger, Tom Cruise etc.), et proposant de vraies thèmes de société sur un traitement mêlant effets spéciaux parfois énormes et minimalisme de l’intrigue. Ainsi en est-il des films de Paul Verhoeven ou de James Cameron. Mais le réalisateur montre aussi combien ce cinéma touchait des publics variés, de part et d'autre de l'Atlantique, car le discours de ces films avait une portée universelle.

Le documentaire aborde aussi les techniques de réalisation permettant de rendre de plus en plus spectaculaires des films étant avant tout des grands spectacles familiaux – avec un focus sur Les Gremlins – ou pour un public plus âgé en recherche de sensations fortes – ou on retrouve Spielberg avec Jurassic Park. Nicolas Billon montre que cette débauche d’effets spéciaux correspondait aussi à la mutation technologique du cinéma faisant de plus en plus appel à la numérisation de l’image permettant de produire des images non réalisables autrement que par un traitement informatique. Pour le meilleur comme le pire.

Pour tous ceux qui ont grandi avec ces blockbusters dans les années 80 et 90, ce documentaire est une madeleine de Proust qui réhabilite nombre de films parfois méprisés par la critique à leur sortie. Pour les plus jeunes, ils découvriront combien les cinéastes pouvaient être imaginatifs, créatifs et divers pour proposer des films dont les héros n’avaient pas forcément des super pouvoirs et surtout, horreur absolue, étaient très genrés !

Mardi 12 octobre - 14h15 - Salle 2 Institut Lumière

Casser la baraque – L’âge d’or du Blockbuster américain 1980 – 2000 (2021, 52 min) 

de et en présence de Nicolas Billon

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Lumière 2021 – « Trintignant par Trintignant », un portrait subtil

 Bonjour à tous

Avec Trintignant par Trintignant, Lucie Cariès réalise un documentaire révélant toute la délicatesse d’un acteur dont elle révèle aussi, non pas une part sombre, mais la complexité de celui qui fêtera ses 91 ans le 11 décembre prochain.

Pas de voix off hormis celle de Jean-Louis Trintignant qui est le seul témoin invité à parler de lui, accompagné d’innombrables archives. La réalisatrice construit son documentaire de manière à la fois chronologique mais également de manière thématique, des tous débuts de la carrière de l’acteur à son dernier film Amour, intégrant la citation de Jacques Prévert lors de la remise de la Palme d’Or à Michael Haneke.

Audacieux dans la forme, le documentaire de Lucie Cariès est tout sauf une hagiographie mais bien un regard sur ce qu’est un acteur de la dimension de Trintignant, aîné de la génération d’acteurs des Delon et Belmondo. Ecartelé entre ses doutes, ses névroses, ses malheurs, son soi réel et l’image qu’il renvoie de lui. Trintignant se révèle sans concession à son égard et pas seulement maintenant qu’il s’est retiré du monde artistique. La réalisatrice a su agréger des archives confirmant toute l’ambivalence de celui qui pouvait être un père à la fois tendre et cruel, de celui qui s’est découvert une passion pour la course automobile tout en étant un expert du poker.

Trintignant  Finalement, Trintignant par Trintignant est presque un documentaire résume ce que devrait être un acteur : un artiste qui sait quand et comment tricher, quitte à se faire saigner en s’enlevant les croutes de ses plaies.

Lundi 11 Octobre - 14h15 - Institut Lumière - Salle 2

Trintignant par Trintignant (2021) de et en présence de Lucie Cariès

Réservations

 

 

dimanche 4 octobre 2020

Lumière 2020 – « Le terminus des prétentieux » pour mieux connaître Audiard

 

Bonjour à tous,

À l’occasion de la rétrospective consacrée à Michel Audiard, il était tout naturel qu’un documentaire lui étant consacré soit présenté dans cette édition 2020 du Festival Lumière. Le mercredi 14 octobre à 14h30, Sylvain Perret viendra donc présenter Le terminus des prétentieux réalisé en 2020 à la gloire du scénariste mais surtout dialoguiste de génie qui a su si bien mettre les mots dans la bouche des plus grandes stars françaises des années 1950 jusqu’à sa mort en 1985.

Tous les amoureux du « Petit cycliste » comme l’appelait affectueusement Jean Gabin auront reconnu la référence aux Tontons flingueurs dans le titre du documentaire. Le terminus des prétentieux est en effet une des répliques cultes prononcées par Bernard Blier, Raoul Wolfoni, en évoquant Lino Ventura, Fernand Naudin. C’est bien autour de cette expression que le film de Sylvain Perret va finalement se construire, car elle fait une synthèse parfaite de ce qu’était le scénariste, un auteur concis, comme le rappelle Jean-Marie Poiré, un amoureux des mots mais aussi un personnage qui pouvait aimer la gloire tout en étant d’une modestie inouïe.

 Agrémenté d’extraits nombreux grâce à Gaumont, producteur du documentaire, Sylvain Perret a réussi à retrouver des interviews multiples de Michel Audiard mais aussi de très nombreuses personnalités ayant travaillé ou connu Michel Audiard. Des producteurs comme Norbert Saada ou des réalisateur comme Philippe de Broca ou encore des journalistes comme France Roche, tous évoquent avec gourmandise les mots d’Audiard, son génie mais aussi ses défauts, dont celui de ne jamais savoir dire non. France Roche livre d’ailleurs une anecdote très savoureuse à ce sujet.

 

On pourrait regretter de ne pas voir d’archives de Gabin ou de Blier évoquant ce génie qui les a si souvent fait se parler. Mais la réalité est que les amoureux du dialoguiste des Tontons flingueurs connaissent déjà ces archives par cœur. Le travail de Sylvain Perret a donc été de ne pas justement tomber dans cette facilité et de nous emporter dans un Michel Audiard plus intime, travaillant sur plusieurs films à la fois dans un niveau de confort qui ferait rêver certainement les auteurs d’aujourd’hui.

Oui mais voilà, les dialoguistes d’aujourd’hui n’ont pas leur nom encadré au générique et comme le dit un des témoins du documentaire, les spectateurs allaient voir un film rien que parce qu’il savait que Michel Audiard en avait écrit les dialogues.

Un très beau documentaire donc, sous forme de portrait sensible, drôle et parfois tragique de celui qui est aujourd’hui loué parmi les plus grands quand il fut insulté par les critiques de la Nouvelle Vague.

Mercredi 14 octobre – 14h30 – Institut Lumière Salle 2

Le terminus des prétentieux de et en présence de Sylvain Perret

Réservation

À très bientôt

Lionel Lacour

samedi 3 octobre 2020

Lumière 2020 : Un documentaire sur « Les Rapaces » de Von Stroheim

 


Bonjour à tous,

Pour la troisième année, Claudia Collao présente un documentaire au Festival Lumière. La réalisatrice aime les histoires secrètes, les mystères. Après Le mystère Greven puis son documentaire sur Hedy Lamarr, elle revient avec Hollywood maudit – Les rapaces présenté le jeudi 15 octobre à 14h30.

Tous les cinéphiles s’intéressant aux débuts du cinéma hollywoodien savent combien le film de Stroheim constitue un monument du cinéma dont seul un montage largement amputé est visible. Claudia Collao décide de raconter cette histoire en trois actes autour d’une rivalité entre deux hommes dont le destin tourne autour de ce film, le producteur Irving Thalberg et le cinéaste-acteur Erich von Stroheim.  Après une présentation des protagonistes, le documentaire en vient au tournage du film et de ses quasi 9 heures initialement montées ! Puis le documentaire se prolonge sur l’accueil et la destinée de ce très long métrage.

Nourri d’archives nombreuses, d’images du film conservé ou de photos de tournages des plans disparus, le documentaire a également recours à des intervenants américains, dont celui ayant réussi comme français dont certains sont des fidèles du festival Lumière comme Pascal Mérigeau ou Antoine Sire.

Au-delà du récit autour du film de Stroheim, Claudia Collao nous emporte dans un Hollywood en transition entre le système des studios au fonctionnement encore artisanal » et celui devenu des machines à faire de l’argent en produisant des films industriellement. Et c’est bien l’intérêt du documentaire que de croiser les destins d’individus comme Thalberg et Stroheim avec celui de la machine à rêve que devenait Hollywood en ce milieu des années 20, faisant du cinéma une industrie intégrée et prospère, complètement inscrite dans la croissance économique des USA post première guerre mondiale.

Artistiquement, la réalisatrice laisse deviner aux spectateurs combien le cinéma qui allait devenir celui dont Ford, King et d’autres allaient s’emparer dans les années 30, un cinéma plus authentique et en phase avec la crise suivant le kach de Wall Street en 1929, se retrouvait déjà dans Les rapaces. Mais comment parler de gens vivant dans la misère en 1924 – 25 quand le rêve américain se transposait sur grand écran à coups de « happy ends ».

Jeudi 15 octobre – 14h30 – Institut Lumière Salle 2

Hollywood Maudit - Les Rapaces (2020, 52min)  de  et en présence de Claudia Collao

Réservation

À très bientôt

Lionel Lacour

samedi 26 septembre 2020

Lumière 2020 - « Yves Robert, le cinéma entre copains » et redécouvrir un cinéaste français majeur.

 

Bonjour à tous,

Ce n’est pas la première fois que Jérôme Wybon vient au Festival Lumière. Il avait accompagné son documentaire sur Jean-Paul Rappeneau en 2017. Il revient cette année pour un documentaire sur Yves Robert,
le réalisateur de La guerre de boutons disparu en 2002.

Centré autour du célèbre diptyque Un éléphant ça trompe énormément et Nous irons tous au paradis, le documentaire s’appuie sur des témoignages très variés, de critique de cinéma, d’artistes ayant travaillé avec lui ou lui s’en inspirant mais aussi de son fils, agrémenté d’archives dont une interview formidable donnée par Yves Robert pour la télévision.

Jérôme Wybon ne fait pas une biographie classique, chronologique. En déstructurant la carrière du cinéaste pour la jalonner par ces deux films rassemblant Rochefort, Brasseur, Bedos et Lanoux, il donne à comprendre en quoi cet autodidacte a réussi à renouveler le style de la comédie française autour d’acteurs qui allaient exceller auprès des plus grands cinéastes français mais qui n’auront peut-être jamais été aussi bons que dans ses films.

Jérôme Wybon nous livre donc un film présentant  autant le Yves Robert cinéaste que le Yves Robert intime voire engagé jusqu’à produire des films bien plus austères que les siens comme ceux de Godard, sans pour autant jamais renier ses propres ambitions de faire du cinéma divertissant, comme son diptyque autour de Marcel Pagnol.

Et c’est peut-être ce qui ressort de ce documentaire, notamment autour de l’intervention du critique et scénariste Laurent Vachaud. Yves Robert a fait certes des films populaires, des films parfois légers. Mais il a surtout réussi, peut-être parce que Claude Sautet était son meilleur ami, à combiner avec une grande subtilité la comédie aux choses parfois dramatiques de la vie.


Mardi 13 octobre 2020 – 14h45 – Salle 2 Institut Lumière (Villa)

Yves Robert, le cinéma entre copains de et en présence de Jérôme Wybon

Réservation

À très bientôt

Lionel Lacour

mercredi 23 septembre 2020

Lumière 2020 - « Jean-Marie Poiré, juste une mise au point » - Lumière sur un cinéaste populaire


Bonjour à tous,

Le samedi 10 octobre à 14h30 sera projeté Jean-Marie Poiré, juste une mise au point à la salle 2 de l’Institut Lumière. Réalisé par Sébastien Labadie, le réalisateur des Visiteurs donne un très long entretien dans lequel il revient sur l’ensemble de sa carrière, de ses débuts jusqu’à ses dernières productions.

Le ton enjoué du cinéaste nous permet de traverser 5 décennies de cinéma français autour de producteurs, cinéastes ou scénaristes qui ont marqué la filmographie populaire. Jean-Marie Poiré livre alors des anecdotes savoureuses autour des films qui ont marqué sa carrière. De la manière dont son père, le producteur Alain Poiré, l’a « initié » à la lecture des contrats à ses succès ou échecs commerciaux.

Sans retenue, Jean-Marie Poiré ne livre pas seulement un témoignage d’artiste mais il rappelle également la difficulté du métier qui fait passer de l’ombre à la lumière aussi vite que de la lumière à l’ombre. Jamais aigri, le réalisateur s’amuse encore à voir les extraits du documentaire mais également les nombreuses archives qui jalonnent le travail de Sébastien Labadie, dont des enregistrements du tournage du Père Noël est une ordure pour lequel il dut imposer sa vision artistique au producteur comme à une partie de l’équipe du Splendid.

Enfin, le documentaire insiste aussi énormément sur les relations humaines qui sont nées de ce demi-siècle de carrière, donnant lieu à des amitiés puissantes, notamment entre Jean-Marie Poiré et Christian Clavier.

Pour découvrir ce documentaire qui démontre que faire des films populaires n’est pas aussi simple que ce que certains peuvent croire, rendez-vous au Festival Lumière 2020 !

 

Samedi 10 octobre 2020 – 14h30 – Salle 2 Institut Lumière (Villa)

Jean-Marie Poiré, juste une mise au point de Sébastien Labadie

Réservation  des places


À très bientôt,

Lionel Lacour

jeudi 10 octobre 2019

Lumière 2019 - "Les gens d'un bidonville", une Corée invisible

Bonjour à tous

Dans sa carte blanche, Bong Joon-ho a choisi le premier film de Bae Chang-ho Les gens d'un bidonville. Réalisé en 1982, ce film se plonge dans ce qu'était encore la Corée du Sud à l'heure où ce pays qui allait être désigné comme un des 4 dragons de l'Asie était encore dans une situation économique désastreuse, ne se remettant que lentement d'un conflit fratricide et d'une mise sous tutelle américaine totale.
Et c'est bien parce que ce film témoigne de ce que la Corée du Sud se refusait de montrer au monde, elle qui se donnait comme ambition de devenir un des ateliers du monde occidental avec Hong Kong ou Taiwan qu'il fut interdit de projection en dehors du pays jusqu'en 1988, quand le pays ne pouvait plus cacher grand chose en ayant ouvert son territoire au monde entier de par l'organisation des Jeux Olympiques d'été.
Histoires simples, personnages modestes, le cinéaste filme le quotidien d'un bidonville autour d'un mélodrame familial. Style dépouillé s'intéressant aux détails de chaque situation, Bae Chang-ho gagne ses galons de cinéaste majeur avec 17 films tournés depuis ce premier

mardi 8 octobre 2019

Lumière 2019 - "Liberté, la nuit", un plein retour sur la question algérienne


Bonjour à tous

L'INA a restauré le film de Philippe Garrel Liberté, la nuit projeté en exclusivité pour le festival Lumière. C'est un film devenu rare abordant un sujet que le cinéma français a eu du mal a traité tant les plaies de la guerre d'Algérie ont du mal à se refermer.
Réalisé en 1983, le film de Philippe Garrel n'aborde pas le conflit comme pouvait le faire René Vautier dans Avoir 20 ans dans les Aurès. Il ne s'agit pas d'une chronique de guerre. Le point de vue est celui d'un couple dont l'amour s'éteint, ne partageant semble-t-il plus rien. Et pourtant, ils sont tous les deux de farouches partisans de l'indépendance algérienne, défenseurs du FLN.

Evidemment, le film doit se regarder selon le contexte de l'époque de sa sortie. Présenté à Cannes en mai 1984, la France connaît ses premiers soubresauts dans les quartiers. En 1981, le quartier de

samedi 5 octobre 2019

Lumière 2019 - Quand Émile Cohl donna une âme à ses dessins

Bonjour à tous

pour beaucoup de personnes, Émile Cohl est d'abord le nom d'une école qui forme de futurs graphistes ou designers travaillant plus tard dans tous les domaines, y compris les jeux vidéo. Mais Émile Cohl est d'abord un des précurseurs du film d'animation.
En 2008, alors qu'il a 51 ans, il rejoint la société Gaumont, historiquement la première société de production de cinéma du monde, et réalise de nombreux films d'animation.

Ce sont quelques uns de ces courts-métrages que le Festival Lumière programme en partenariat avec Gaumont qui les a restaurés afin d'en permettre la redécouverte, dont le fameux Fantasmagorie, reprenant ici un titre qui avait fait les beaux jours des spectacles à la lanterne magique et dont les plus

vendredi 4 octobre 2019

Lumière 2019 - "Léviathan", une perle du cinéma français

Bonjour à tous

Léonard Keigel vient présenter son premier film, Léviathanà la salle 2 de l'Institut Lumière le mercredi 16 octobre à 16h15. Réalisé en 1962, il est projeté en exclusivité au Festival Lumière dans une copie restaurée intégralement avant sa ressortie en 2020, distribué par Héliotrope Films.

Après avoir été l'assistant réalisateur de René Clément, Léonard Keigel passe à la réalisation pour Léviathan en adaptant le roman éponyme de Julien Green qui signera d'ailleurs les dialogues du film. Produit par Pierre Jourdan, Léviathan a pour premier rôle Louis Jourdan, acteur français dont la carrière fut quasi exclusivement américaine à la fin des années 40. Son retour au cinéma français au début des années 60 fut marqué par son rôle d'Edmond Dantès dans la version de Claude Autant-Lara du Comte de Monte-Cristo. C'est donc un casting de première classe qui se propose à Léonard Keigel dans ce film noir, marqué par les sentiments à la fois les plus puissants et les plus vils d'un homme, magnifiés par une photographie remarquable de Nicolas Hayer

mercredi 2 octobre 2019

Lumière 2019: "L'âme des guerriers", un autre cinéma néo-zélandais

Bonjour à tous

Le dimanche 13 octobre sera projeté à 22h dans la salle 2 de l'Institut Lumière le film de Lee Tamahori L'âme des guerriers.
Film quasi invisible depuis longtemps, il est proposé dans une version restaurée à partir des négatifs, primé au Festival de Venise et film au succès considérable en Nouvelle Zélande, L'âme des guerriers est un film choc dans un pays qui a longtemps mis sous silence la réalité du sort réservé aux Maoris, peuple indigène de l'archipel, dont beaucoup vivent en situation bien moins favorisée que la population issue de la colonisation britannique.

Avec L'âme des guerriers, nous sommes loin du film néo-zélandais le plus célèbre

mardi 1 octobre 2019

Lumière 2019 - "Les Princes" déjà classique


Bonjour à tous,

En 1978, à 27 ans, Tony Gatlif réalisait son premier film. Rapidement, il s’est emparé de sujets touchant des héros issus des marges de la société, notamment les gitans. Dans Les princes, son 4ème long-métrage réalisé en 1983, il reste dans cet univers avec un comédien, Gérard Darmon, que le grand public découvrait vraiment un an auparavant dans Le grand pardon et La baraka.

Autour d’une histoire simple, Gatlif dresse des portraits émouvants de gitans sédentarisés et vivant contre nature dans des HLM de banlieue parisienne.

Autour de ces héros qui résistent à conserver leurs valeurs, Gatlif dresse également un tableau de l’état de la société française qui laisse ses banlieues autrefois construites pour

Lumière 2019 - "Memories - retour sur les lieux des crimes": une enquête cinématographique


Bonjour à tous,

À l’occasion de la venue de Bong Joon-Ho au Festival Lumière, le documentaire Memories, retour sur les lieux des crimes réalisé en 2018, produit par La Rabbia et diffusé par OCS, revient sur cette histoire vraie qui fut à l’origine du film du cinéaste Memories of murder réalisé en 2003.

Les admirateurs de Bong Joon-Ho seront comblés par ce documentaire, fait d’interviews du cinéaste lui-même mais aussi de nombreux membres de l’équipe de tournage. En voyageant en Corée du Sud sur les lieux réels des crimes perpétrés, le réalisateur du documentaire, Jésus Castro-Ortega, permet  de saisir ce que peut être la société coréenne et propose de comprendre le travail du cinéaste qui se livre au-delà même des questions cinématographiques.

De ce documentaire ressort aussi une complicité entre les deux hommes qui se connaissent depuis 2006 donnant lieu à d’autres documentaires sur les films de