jeudi 28 septembre 2017

Lumière 2017 - "Dans les pas de Jean-Paul Rappeneau", une histoire de cinéma

Bonjour à tous

Le Festival Lumière 2017 projettera le documentaire Dans les pas de Jean-Paul Rappeneau à l'Institut Lumière (salle 2 - Villa) le mercredi 18 octobre à 19h45. Réalisé par Jérôme Wybon, le film propose à la fois un entretien avec le réalisateur de Cyrano de Bergerac et une leçon de cinéma pour les spectateurs.

Toute la filmographie de Rappeneau est abordée par des anecdotes qu'il apporte lui-même ou par

vendredi 22 septembre 2017

Lumière 2017 - "Jean Douchet, l'enfant agité": la passion cinéphilique

Bonjour à tous,

Samedi 21 octobre à 11h sera projeté un documentaire sur le critique de cinéma, mais surtout cinéphile Jean Douchet. Ce n'est pas la première fois qu'un film est consacré à cet historien du cinéma, plume majeure dans Les cahiers du cinéma et grand spécialiste d'Hitchcock, de Truffaut et de tant d'autres. Mais Jean Douchet, l'enfant agité a cette particularité

lundi 18 septembre 2017

Lumière 2017 - Gene Tierney, une star oubliée: une Histoire américaine

Bonjour à tous

Après Et la femme créa Hollywood programmé au Festival Lumière 2016, Clara et Julia Kuperberg reviennent pour l'édition 2017 avec leur nouveau documentaire Gene Tierney, une star oubliée présenté le vendredi 20 octobre à l'Institut Lumière (salle 2 - Villa).

Les amateurs du cinéma de l'âge d'or d'Hollywood ne pourront qu'être ravis de ce documentaire qui s'ouvre sur le témoignage formidable de Martin Scorcese, cinéphile par excellence. Et l'histoire de l'actrice commence, comme par une ouverture de rideaux, avec les affiches de Laura et de Péché mortel de part et d'autre, deux de ses nombreux films, suivant le point de vue de la comédienne par la lecture des quelques extraits de ses mémoires.

Gene Tierney, une star oubliée fait, au travers de l'actrice, un panorama sur ces réalisateurs tyranniques des studios avec qui elle a travaillé, de Fritz Lang à Ernst Lubitsch en passant par John Ford, puis un autre sur les actrices qui comme elle remplissaient les salles de cinéma, de Lana Turner à Marilyn Monroe. Au travers de sa filmographie, on voit sa spécificité d'actrice, dépassant les archétypes des personnages féminins satisfaisant habituellement les fantasmes masculins, "la pucelle ou la putain" comme l'affirme une autre historienne intervenant dans le documentaire.

Mais là où nombre de documentaires biopics se contentent de n'aborder que la partie artistique et personnelle des stars, celui-ci propose une sorte d'Histoire parallèle entre la carrière de l'actrice et son époque, à commencer par la machine hollywoodienne. Ainsi, quand une historienne du cinéma évoque les personnages de femmes exotiques incarnés à l'écran par Gene Tierney, c'est pour ensuite mieux expliquer les stratégies commerciales des majors visant une exploitation internationale avec des comédiens n'étant pas trop typés. Voici comment Gene Tierney pouvait incarner une chinoise comme une orientale: pour répondre à une logique économique, depuis appelé soft power.

Plus encore, c'est une partie de l'Histoire de ces années de seconde guerre mondiale et post-guerre que le film révèle. Par exemple, nous apprenons, images à l'appui, que Gene Tierney, comme d'autres stars, masculines ou féminines, a participé à l'effort de guerre, comme Humphrey Bogart ou John Wayne, en tournant des films de propagande et en soutenant les troupes américaines, comme Thunder birds de W. Wellman en 1942.

Loin des hagiographies, Gene Tierney, une star oubliée permet donc de comprendre, par le prisme d'une actrice dont le nom s'est, comme d'ailleurs tant d'autres à l'instar de Jean Simmons, effacé de nos mémoire, d'appréhender une période de l'Histoire des USA, tant du point de vue culturel, économique que politique. Mais également de comprendre que la machine à rêves que représentait Hollywood était aussi une machine à broyer, qui a fait la fortune des studios comme des institutions psychiatriques californiennes.

Riche d'archives de studios ou privées, avec une iconographie dense, Clara et Julia Kuperberg donnent donc aux spectateurs un documentaire captivant, dans lequel on découvre autant une actrice qu'un âge du cinéma béni par certains. Il donne surtout envie de redécouvrir les films que Gene Tierney a tourné pour John Ford, Mankiewicz, Preminger et tant d'autres!

FILM PRESENTÉ PAR LES RÉALISATRICES
Gene Tierney, une star oubliée de Clara et Julia KUPERBERG
Vendredi 20 octobre - 16h45 - Institut Lumière (Salle 2 - Villa)

À très bientôt
Lionel Lacour

dimanche 17 septembre 2017

Lumière 2017 - "Filmworker": dans l'ombre de Kubrick

Bonjour à tous,

Quand on est un Kubrick addict, le documentaire Filmworker est celui qu'il faut voir absolument. Régulièrement, le Festival Lumière apporte un éclairage nouveau sur ce cinéaste, comme en 2013 quand il recevait son producteur James B. Harris. Pour sa neuvième édition, ce documentaire passionnant présenté par son réalisateur Tony Zierra, vient encore un peu plus satisfaire les fans du réalisateur de The Shining.

Filmworker est le portrait de Leon Vitali, acteur prometteur et

jeudi 14 septembre 2017

"Histoire et Cinéma" à l'Institut Lumière 2017 - 2018

Bonjour à tous


Comme chaque année, je propose un cycle de conférences "Histoire et Cinéma" à l'Institut Lumière, avec cette année des nouvelles séances pour coller au plus près des programmes de collèges et de lycées pour les classes étudiant le monde contemporain.

Le programme de ciné-conférences « Histoire et Cinéma » a pour objectif de montrer combien les films sont des témoins de leur temps. Chaque séance aborde des points des programmes d’Histoire

jeudi 7 septembre 2017

"La journée de la jupe": le diagnostic avant les drames

Bonjour à tous

En 2009, Arte diffusait La journée de la jupe avant sa sortie en salles. Réalisé par Jean-Paul Lilienfeld et avec Isabelle Adjani dans le rôle de Madame Bergerac, professeur de français d'un collège de banlieue, le film avait été accueilli plutôt positivement par les médias sans pour autant pointer forcément du doigt ce que ce film révélait. Le revoir 8 ans après est assez troublant car il porte en lui tous les éléments de l'actualité depuis 2015.

Le recul de l'autorité des enseignants
Le film plonge rapidement dans son sujet: une professeur de banlieue avec une population immigrée majoritaire se fait malmener par les élèves, garçons comme filles. Elle se fait insulter, intimider, humilier mais elle essaie tout de même de

mardi 5 septembre 2017

Etre Blanc et filmer les Noirs: quand le communautarisme envahit l'écran

Bonjour à tous,

Après la sortie du film de Sofia Coppola Les proies et avant celle du film Detroit de Kathryn Bigelow (déjà sorti aux USA), certains noirs prétendus intellectuels montent au créneau. Coppola blanchirait ses personnages pour effacer les noirs du roman et Bigelow serait incongrue en tant que blanche à filmer une révolte de noirs. Voir l'article du Monde "Le débat sur la légitimité de l'artiste à s'emparer de sujets qui échappent à sa culture est effarant"

L'argument n'est pas nouveau aux USA. Depuis que la question des droits civils est abordée par le

lundi 28 août 2017

"Le prix du succès" : La liberté a un prix

Bonjour à tous,

Dans l’intimité d’une voiture, deux frères discutent quand soudain un homme à l’extérieur, apparemment du même milieu qu’eux, demande à parler à l’un des deux : Bahim (Tahar Rahim). Il le filme, communique en direct sur les réseaux sociaux en montrant Brahim dans une situation peu avantageuse et s’énervant quand il lui est demandé d’arrêter. Le décor est alors planté. Brahim est une vedette du stand-up et Mourad (Roschdy Zem stupéfiant de justesse) est son frère, à la fois manager et garde du corps. Mais surtout du genre sanguin. Le film de Teddy

samedi 26 août 2017

"Impitoyable", chef-d'œuvre absolu, à l'Institut Lumière

Bonjour à tous

en 1992 sortait Impitoyable sur les écrans du monde entier.
Réalisé par Clint Eastwood, ce film aux 4 oscars, renouait avec la légende de l'Ouest de la meilleure des manières, sans nostalgie, mais avec un sens inouï de la définition du mythe américain.
Vingt-cinq ans après, l'Institut Lumière de Lyon propose une séance exceptionnelle du film le jeudi 31 août à 20h00 en copie restaurée, le tout présenté par Fabrice Calzettoni, responsable pédagogique de l'Institut Lumière.

vendredi 11 août 2017

La planète des singes - Suprématie: retour vers le futur

Bonjour à tous,

ainsi donc, le 3ème opus de la nouvelle saga Planète des singes est en salles depuis le 2 août 2017. L'attente était grande car le premier volet, La planète des singes - Les origines avait été une merveilleuse surprise réalisée par Rupert Wyatt (voir La planète des singes 2011: le mythe régénéré) et permettait de revisiter l'histoire de Pierre Boulle de manière radicale. Le deuxième volet, La planète des singes - l'affrontement avait été donc le blockbuster de l'été 2014 réalisé par Matt Reeves. Moins surprenant que le premier, il proposait une vision plus sombre de notre civilisation (voir La planète des singes - l'affrontement: parabole du chaos de notre civilisation?). Aussi, la sortie de La planète des singes - Suprématie devait apporter la réponse finale aux spectateurs: comment la planète Terre allait être finalement

mardi 8 août 2017

Djam ou le syndrome du cinéma borgne

Bonjour à tous

Tony Gatlif est un cinéaste du temps présent, des marginaux, et du souffle. Son nouveau film co-produit par Auvergne-Rhône-Alpes-Cinéma, Djam, qui sort le 9 août 2017, ne déroge pas à la règle. Il plante son histoire non pas en Grèce continentale, mais sur l'île de Lesbos, un espace intermédiaire entre Turquie et Europe. Dans un road-movie en boucle, les héroïnes de Djam empruntent le bateau, marchent beaucoup, voyagent un peu en bus et, éventuellement en voiture, suivant, involontairement pour les héroïnes, volontairement pour le scénariste et réalisateur, une partie du trajet suivi par les réfugiés syriens. C'est donc un film "de" et "dans" l'actualité que Gatlif a réalisé. Avec sa force habituelle. Mais aussi et