mardi 12 août 2014

Good night Robin Williams!

Bonjour à tous,

comme tous les amateurs de cinéma, j'ai donc appris ce jour la disparition de Robin Williams. Il y a des acteurs qui marquent chacun pour différentes raisons, pour différents films. Le cercles des poètes disparus pour les romantiques, Madame Doubtfire pour ceux aimant les comédies déjantées, Will Hunting pour ceux sensibles à la marginalité ou encore Hook pour tous ceux refusant de grandir (vieillir?) et bien d'autres films encore dont la liste serait fastidieuse mais aussi sacrément impressionnante de par les réalisateurs qui les auront dirigés (Spielberg, Gilliam, Allen...)

lundi 11 août 2014

Quand "Michel Strogoff" évoque autant la guerre d'Algérie que la Russie tsariste!

Bonjour à tous,

En 1956, Carmine Gallone réalisait une adaptation cinématographique du livre de Jules Verne Michel Strogoff. Ce film est clairement un film européen de par sa coproduction franco-italo-germano-yougoslave. La distribution est elle aussi très européenne avec un réalisateur italien, un acteur principal allemand, d’autres comédiens français, yougoslaves ou même russe!
Carmine Gallone, réalisateur italien ayant notamment beaucoup tourné sous l’ère fasciste - notamment son fameux Scipion l’Africain en 1937 - était un adepte des grandes fresques mais aussi de films populaires, comme notamment La grande bagarre de Don Camillo. Pour interpréter Michel Strogoff, héros du roman éponyme de Jules Verne, paru en 1876, le choix se porta sur Curd Jürgens, acteur né allemand, naturalisé autrichien après 1945 pour manifester sa condamnation du nazisme, et francophile. Il est alors certainement l’acteur européen le plus célèbre aux USA, notamment grâce au succès planétaire du film Et Dieu créa la femme en 1956, avec Brigitte Bardot.
Cette nouvelle adaptation du roman de Jules Verne s’inscrivait dans une volonté des producteurs européens de répondre au cinéma d’aventure américain: on le voit notamment à l’utilisation de la couleur et du cinémascope, procédé alors nouveau et coûteux. Cette super-production visait  une exploitation internationale. Le film fit des entrées satisfaisantes en France (plus de 6 millions de spectateurs) et sortit aux USA en 1960 sous le titre Michael Strogoff.  Mais ni la langue de tournage du film - le français - ni le parti pris russophile n’ont séduit les spectateurs américains. Il était particulièrement difficile de leur faire admettre que des Russes, même au XIXème siècle, aient le beau rôle!

dimanche 10 août 2014

Le pion: une comédie pas si drôle

Bonjour à tous

les années 1970 ont donné lieu à des comédies reposant le plus souvent sur une vague idée ou sur des "comiques" faisant des films à la pelle, comme Michel Galabru par exemple. S'appuyant souvent sur des comédiens populaires à l'humour potache, des films comme la série des Charlots... faisaient le plein dans les salles de cinéma. Plus tard, ils faisaient la joie des téléspectateurs qui voyaient et revoyaient La 7ème compagnie ou Les gendarmes. Vous me direz, on continue à les revoir!
En 1978, Christian Gion, obscur réalisateur, réalisait pourtant un drôle de film: Le pion.
Drôle de film voulait dire à sa sortie un film drôle. Aujourd'hui, les gags arrivant à la vitesse d'un cycliste non dopé grimpant l'ascension de l'Alpe d'Huez, le rire ne viendrait que chez les nostalgiques de ce cinéma et certainement pas chez les plus jeunes. En revanche, les propos du film sont très intéressants et montrent que même pour un film assez faible, il y a des informations qui témoignent d'une transformation à venir de la société.

samedi 9 août 2014

Le juge et l'assassin: un discours de lutte des classes!

Bonjour à tous,

en 1976, Bertrand Tavernier réalisait Le juge et l'assassin, retrouvant son acteur fétiche Philippe Noiret et donnant à Michel Galabru certainement son premier grand rôle au cinéma, rôle qui lui valut d'avoir le César en 1977 devant Alain Delon pour Monsieur Klein, ce qui n'était tout de même pas rien!

L'action se passe donc en 1893 quand un vétéran, un certain Bouvier, incarné donc par Galabru, est éconduit par une femme. Après l'avoir tué, il se suicide mais se rate. Il est arrêté, interné puis s'échappe et devient alors ce qu'on appelle aujourd'hui un tueur en série.

Le film de Tavernier ne vaut pas tant pour cette histoire de criminel qui sert en fait de prétexte au réalisateur pour faire un point historique sur la situation de la République en pleine affaire Dreyfus, point dont le spectateur ne peut pas voir selon un autre angle, celui de la situation économique et sociale française de ces années post 68 et de début de crise économique remettant en cause le modèle français.


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