mardi 16 février 2016

La question noire dans le cinéma américain


mardi 1 décembre 2015

M le maudit: critique de Weimar ou du nazisme?

Bonjour à tous

S'il est des films mythiques, M le maudit fait partie à coup sûr de ceux-ci. D'abord parce que le réalisateur est Fritz Lang, cinéaste de génie qui a su passer comme peu d'autres du cinéma muet avec les succès que l'on sait avec notamment Metropolis au cinéma parlant, M le maudit étant le premier d'une liste d'autres œuvres majeures tournées en Allemagne puis ailleurs.
Réalisé en 1931 avec comme acteur principal le magistral Peter Lorre, Michel Marie dans son livre M le maudit publié en 2005 rappelle que le film s'appuie sur plusieurs affaires judiciaires qui ont ébranlé l'Allemagne des  années 1920 dont celle dite du "vampire de Düsseldorf".
L'analyse filmique de M le maudit est évidemment un passage obligé pour tout apprenti cinéaste: travail sur les ombres et les lumières, sur le hors champ, sur la plongée et la contre-plongée, montage alterné, rôle de la musique dans le procédé narratif ou

vendredi 13 novembre 2015

Jean-Jacques Bernard, Adieu l'ami

Jean-Jacques Bernard avec Yves Boisset
aux 1ères Rencontres Droit Justice et Cinéma à Lyon 2010
Bonjour à tous,

Jean-Jacques Bernard nous a quittés hier. Sa voix grave et sa gentillesse ne nous accompagneront plus lors de nos moments cinéma que nous aimions tant partager.
Jean-Jacques, c'était beaucoup de choses. C'était l'amour du 7ème art bien sûr. Il aimait voir les films de John Ford, trouvait Gabin extraordinaire, appréciait les cinéastes qui racontait des histoires d'hommes et de lieux. Mais Jean-Jacques, c'était aussi et surtout une générosité absolue. Tous ceux qui l'ont connu savent combien il adorait inviter ses amis à manger et à boire dans les restaurants qu'il connaissait.
Tout le monde se faisait un plaisir à lui faire découvrir une adresse qui lui offrirait les plats dont il raffolait. Généreux dans l'invitation, mais surtout généreux dans le temps qu'il accordait à ceux qui partageaient les mêmes passions que lui. Combien de festivals a-t-il accompagné gracieusement? Combien de personnes a-t-il accompagné pour les aider à mener à bien un projet?
Sa bienveillance à l'égard des autres n'était pas un vain mot. S'il pouvait prendre des colères monumentales, Jean-Jacques s'en repentaient toujours et immédiatement. Il aimait le peuple car il en faisait partie. Et c'est peut-être pour ça qu'il aimait le cinéma, cet art du peuple.
Il y a 5 ans, il s'est lancé dans une nouvelle aventure cinématographique. S'il avait déjà réalisé des documentaires nombreux sur le cinéma, il voulait réaliser un long métrage. Passer de l'autre côté de la critique. Ne pas être celui qui juge mais celui qui allait être jugé, notamment par ses pairs. Il voulait concrétiser sa passion en signant un film qui lui ressemblerait. Idéalement? Il voulait que l'action se passe dans l'Ain. Hélas, il n'aura pas réussi à mener à terme ce projet qui l'occupait tant.
Peu importe, pour tous ceux qui l'ont connu, Jean-Jacques était un passeur de cinéma hors pair, un homme gentil dans toute son épaisseur, et dieu sait qu'il y en avait de l'épaisseur. Elle lui servait de carapace, comme pour se protéger des autres, comme pour dire qu'il pouvait être un dur, alors qu'il n'était qu'un gentil, un vrai.
Aujourd'hui, le monde du cinéma a perdu un de ses plus fervents défenseurs, qui a participé à améliorer la qualité des sous-titres des films à la télévision, qui a accompagné Ciné + Classic dès sa création, rappelant que le film de patrimoine est une patrimoine comme un autre, à protéger.
Nous serons tous orphelins de toi, Jean-Jacques. Et je pleure aujourd'hui un ami avec qui j'aimais tant travailler.
Adieu mon ami...

vendredi 6 novembre 2015

Cinésium: les événementiels d'entreprise par le cinéma

Bonjour à tous,

Depuis 7 ans, Cinésium propose, à Lyon ou ailleurs, différentes activités aux entreprises qui veulent offrir à leurs collaborateurs, clients ou partenaires des animations à la fois ludiques et intelligentes, tournées vers le monde du cinéma.
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À très bientôt
Lionel Lacour

mardi 3 novembre 2015

"Hatari!", chef-d'œuvre néocolonial

Bonjour à tous,

Howard Hawks a toujours aimé les films d'hommes, à fort coefficient de testostérone, dans lesquels la femme apparaît comme une sorte de perturbateur endocrinien au bon fonctionnement d'un groupe ou d'un individu, mais qui peut devenir acceptable à la condition qu'elle accepte finalement de ne pas trop changer l'homme sur lequel elle a décidé de jeter son dévolu.
Hatari! ne déroge pas, de ce point de vue, à la règle des autres films hawksiens. De même, le réalisateur américain s'inscrit dans la tradition des grands cinéastes hollywoodiens qui ont filmé l'Afrique noire (voir Les Africains noirs dans le cinéma occidental): Huston, Ford et tant d'autres ont montré ce continent sauvage dans des films majeurs ou dans des séries B. Pourtant, Hatari!, sorti en 1962, a une approche plus moderne que celle des cinéastes contemporains de Hawks, laissant transparaître ce que l'Afrique demeure pour les Occidentaux malgré la récente

jeudi 29 octobre 2015

"Le fils de Saul" ou l'enfer de l'extermination nazie

Bonjour à tous,

Mardi 27 octobre, en avant-première à l'Institut Lumière, fut projeté Le fils de Saul en présence du réalisateur hongrois László Nemes. Récompensé du Grand Prix au dernier festival de Cannes, le film est une nouvelle représentation du génocide juif et des camps d'extermination. Et cette projection, comme celles qui suivront à partir de la sortie du film en France dès le 4 novembre 2015, n'a pas manqué de marquer voire de traumatiser les spectateurs, dont la majorité ne découvrait évidemment pas la réalité de la

mercredi 30 septembre 2015

Lumière 2015: Des invitations pour le Festival à l'Institut Lumière

Bonjour à tous

À l'occasion du Festival Lumière, Cinésium est heureux de vous proposer des invitations pour des séances du Festival.

      mardi 13 octobre à 14h15 Cinékino : documentaire en 2 parties (2X 52 minutes) sur les relations franco-allemandes par le prisme du cinéma.
       Documentaire remarquable à partir d’archives, La question, La vieille dame qui marchait dans la mer mais aussi de téléfilms sur Bousquet, Malraux ou Bérégovoy)
d’extraits de films ou d’interventions de spécialistes ou de témoins. Le film aborde toutes les périodes des années 20/30 à aujourd’hui. En présence du réalisateur Laurent Heynemann (réalisateur notamment de

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           mercredi 14 octobre à 20h30  Les yeux brûlés 
       Film de 1986 mêlant images d’archives et fiction (avec Mireille Perrier). Le film dure moins d’une heure.
       À partir d’archives tournées pendant la guerre d’Indochine, le film pose la question de la place de l’image produite par les reporters de guerre : œuvre d’art, support d’information, soutien de propagande ? Le film interroge des grands noms ayant tourné pendant la guerre d’Indochine dont Raoul Coutard, chef op de Godard.
       Le réalisateur Laurent Roth sera présent pour parler de son film.



-     samedi 17 octobre  à 19h15 Gentleman Rissient 
        Pierre Rissient fait partie de ces hommes de l’ombre qui ont influencé le cinéma mondial. Il a soutenu des réalisateurs comme Don Siegel ou Clint Eastwood quand ils étaient méprisés par la critique. Pierre Rissient est aujourd’hui une référence mondiale, accueilli dans tous les cinémas.
        En présence de Pierre Rissient lui-même.

        Toutes les séances se déroulent à l’Institut Lumière salle 2 (salle sous la Villa Lumière)

        Disponibilité : 10 invitations / séance
        
        Pour réserver vos invitations, me contacter par email: lionel.lacour@cinesium.fr

        À bientôt
        Lionel Lacour





mardi 29 septembre 2015

Lumière 2015: "Distinto amanecer", thriller et témoin du Mexique post révolutionnaire

Bonjour à tous
en 2012, le Festival Lumière proposait la projection du documentaire La machine folle du réalisateur mexicain Emilio Maillé. Celui-ci revenait sur un des plus grands chef opérateur du cinéma, son compatriote Gabriel Figueroa. La salle comble avait pu apprécier et découvrir ce que fut son travail avec des cinéastes mexicains ou espagnols, dont Luis Bunuel.
Cette année, dans la même salle, la salle 2 de l'Institut Lumière, sera donc projeté un film pour lequel il a contribué, mettant son talent à la mise en image d'un film d'une réelle originalité et d'un intérêt à la fois cinématographique et sociétal sur ce que pouvait être le Mexique des années 1940.

Distinto amanecer de Julio Bracho fut réalisé en 1943, alors que le pays venait d'entrer dans la Seconde guerre mondiale aux côtés de son voisin les USA. Mais c'est surtout l'aspect sociétal qui irrigue le film. En effet, depuis 1938, le Parti Révolutionnaire Mexicain ( ex Parti National Révolutionnaire de 1928) est au pouvoir, fondé notamment sur les corporatismes, dans lesquels syndicats et entreprises sont très fortement liés.
Le film de Julio Bracho aborde donc le thème de la corruption, de lutte d'influence entre différents responsables (haut fonctionnaire, syndicaliste, dirigeant...) sur fond de romance.

Merveilleusement servi par la photographie de Figueroa, Distinto amanecer offre une vision du monde urbain peu commune du Mexique, le plus souvent représenté par son monde paysan. Si Figuero apporte la modernité de son Noir et Blanc et de ses cadrages, Bracho propose lui un angle essentiel du Mexique moderne et fige sur l'écran ce qui allait à la fois faire la force du pays mais aussi son fardeau: la mise en place d'un système sclérosant qui allait installer le PNR - désigné à partir de 1946 sous le nom de PRI, ou Parti Révolutionnaire Institutionnel. Tout est alors dit dans le nom du parti!
Le film, noir, amène le spectateur dans une traque féroce durant toute une nuit. La conclusion n'apparaîtra que lorsque l'aube se distinguera de la nuit, "Distinto amanecer".


Distinto amanecer de Julio Bracho (1943)
Vendredi 16 octobre 2015 - 11h - Institut Lumière salle 2
Réservation sur www.festival-lumiere.org
ou par téléphone au 04 78 78 18 95

lundi 28 septembre 2015

Lumière 2015: "Zanzibar", une curiosité de Christine Pascal

Bonjour à tous

 À l'occasion du Festival Lumière 2015, une partie de la programmation concerne des films des années 1980 ayant été parfois oubliés. Parmi eux, il y a ce film de la Lyonnaise Christine Pascal: Zanzibar
Ce curieux film était sa troisième réalisation, la première ayant été conclue 10 ans auparavant! Et le sujet du film n'est pas bien loin de ce temps mis par la réalisatrice pour tourner cette troisième œuvre.
Christine Pascal s'attache à montrer les tourments pour monter le projet de production d'un film, qu'ils soient d'ordre financiers, techniques mais aussi affectifs.
Elle n'élude pas les relations qui peuvent se nouer entre un réalisateur et son actrice. Le cinéma regorge d'exemples d'union, plus ou moins durable, entre un metteur en scène et la vedette féminine de son film.


Le choix du casting est à ce titre intéressant puisque c'est Francis Girod, le réalisateur alors de films comme La banquière ou Le bon plaisir, qui va interpréter le personnage du metteur en scène Maréchal. Le fait de choisir un véritable metteur en scène pour ce rôle montre combien il y avait le souci de trouver dans l'interprète des gestes justes, un comportement suffisamment réaliste dans l'ambiguïté de la fonction de réalisateur.
Cette relation intime entre réalisateur et actrice a été en partie écrite par Catherine Breillat dont on sait combien son œuvre cinématographique est irriguée par les vicissitudes de sa propre vie.

S'il existe de nombreux films sur  la création d'un film, avec toutes les relations intimes qui pouvaient exister autour - on pense évidemment à La nuit américaine de F. Truffaut - le film de Christine Pascal est certainement le premier réalisé par une femme portant un regard sur le pouvoir que peut exercer un homme, un réalisateur, sur ses comédiennes.



Pour voir Zanzibar, le Festival Lumière vous propose donc 2 séances.

Zanzibar de Christine Pascal (1989)
Samedi 17 octobre 2015 - 17h - Institut Lumière Salle 2
Réservation: www.festival-lumiere.org
ou par téléphone 04 78 78 18 95


À bientôt
Lionel Lacour

samedi 26 septembre 2015

Lumière 2015: "La légende de la Palme d'or" ou le graal du cinéaste

Bonjour à tous

Il est intéressant à plus d'un titre de voir programmer au Festival Lumière le documentaire La légende de la Palme d'or. 
D'abord, il y a le directeur de ces deux festivals qui sont la même personne: Thierry Frémaux.
Mais ce lien n'est finalement pas celui qui est le plus indissociable entre ces deux grands festivals. En fait, ce qui fait l'intérêt de ce documentaire inédit, c'est de voir ce que la plus grand festival de cinéma du monde génère parmi les plus grands classiques du cinéma mondial, révèle les plus grands cinéastes et remet une des récompenses les plus prestigieuses qui soit: la fameuse Palme d'or.

Il est peu de récompenses artistiques qui soient aussi identifée et identifiable par les habitants de la planète que celle remise au vainqueur du Festival de Cannes. La notoriété de cette récompense est largement aussi importante que ce que peut l'être l'Oscar, et ce dans le monde ayant accès à l'information internationale. La récompense de la Palme d'or est d'ailleurs souvent utilisée, et disons le, caricaturée, pour la remise de prix fantaisistes, que ce soit à l'occasion de festivals réels mais décalés ou lors de cérémonies d'entreprises ou autres soirées privées.

La carrière d'un cinéaste n'est pas finie s'il ne décroche pas cette récompense ultime. Clint Eastwood, malgré de nombreuses participations n'y a jamais eu droit, soit parce que le film présenté était moins bon que ceux en compétition, soit parce que le jury en avait préféré un autre pour des raisons évidemment subjectives. Cela ne l'a pas empêché de remporter plusieurs oscars que ce soit celui de meilleur film ou de meilleur réalisateur.

En revanche, la Palme d'Or peut honorer des cinéastes que l'Académie des Oscars oublie régulièrement de récompenser. Ainsi, le grand Martin Scorcese, lauréat du Prix Lumière cette année, reçut la Palme d'Or pour Taxi driver en 1975 - film même pas retenu pour les Oscars! - quand il n'obtint sa première statuette en or qu'après 7 nominations pour Les infiltrés en 2006!

Q. Tarantino, Palme d'Or 1994 et Prix Lumière 3013


 Aujourd'hui, les lauréats de Cannes sont des potentiels lauréats du Prix Lumière, ce prix qui récompense les cinéastes qui ont marqué de leur empreinte le cinéma mondial.

Et c'est bien dans cette logique qu'Alexis Veller a réalisé ce documentaire La légende de la Palme d'or. Logique qui montre combien cet objet de luxe, fabriqué à partir du minerai d'or extrait des mines d'or d'Amérique du sud et réalisé aux ateliers de fabrication de Chopard est pour commencer un trophée reconnu comme une marque mais aussi comme un étalon de qualité.

Que Chopard en soit le créateur montre combien il y a association entre le prestige de ce joailler et celui du prix remis au lauréat du Festival de Cannes.




M. Scorcese, Palme d'Or 1975 et Prix Lumière 2015
 Mais le documentaire propose également une approche symbolique de cette Palme d'Or pour ceux qui connaissent le bonheur de la recevoir, au-delà même de l'objet L'occasion d'écouter de nombreux récipiendaires, dont Quentin Tarantino, Prix Lumière 2013 et Martin Scorcese, prochain prix Lumière!

En savoir plus:
Le secret de la Palme d'or en présence du réalisateur Alexis Veller - 2015
Mardi 13 octobre 2015 - 16h30 - Institut Lumière salle 2
Billetterie en ligne sur www.festival-lumiere.org
ou par téléphone au 04 78 78 18 95



À bientôt
Lionel Lacour

vendredi 25 septembre 2015

Lumière 2015: Un inédit en France de Martin Scorcese à l'Institut Lumière

Bonjour à tous

Les fans de Martin Scorcese ont vu tous ses films. Vraiment? Ont-ils vu ce film racontant l'histoire de la plus grande revue de littérature en langue anglaise The New York Review of Books? Évidemment pas!
Forcément puisque ce film n'est jamais sorti en France ni passé à la télévision! C'est donc un événement que propose le Festival Lumière que de pouvoir assister à la projection de The 50 Year argument co-réalisé en 2014 par Martin Scorcese et David Tedeschi.
Film documentaire fait d'archives, d'images réalisées dans les locaux de cette institution culturelle, The 50 Year argument est accompagné par la musique qu'aime le futur lauréat du Prix Lumière, celle du jazz de Miles Davis ou de Ella Fitzgerald.


Par ce film, les spectateurs les plus jeunes pourront à coup sûr comprendre combien la création cinématographique se nourrit de celle littéraire, celle qui inspira d'ailleurs tant de films de Scorcese!
Comme le dit un des témoins du film, "Les magazines ne changent pas le monde mais ils forment une certaine sorte de climat d'idées. L'influence ressemble au chevalier dans des échecs, un mouvement tout droit et ensuite la diagonale. Il n'entre pas en lignes droites".

Alors si vous voulez être parmi ceux qui pourront dire "J'ai vu tous les films de Scorcese" rendez-vous au Festival Lumière 2015!

The 50 Year argument de Martin Scorcese et David Tedeschi - 1h35 - 2014
Jeudi 15 octobre 2015 - 16h - Institut Lumière Salle 2
Réservation sur www.festival-lumiere.org
ou par téléphone au 04 78 78 18 95

Lumière 2015: "Ingrid Bergman in her own words" - Quand Isabella Rossellini parle de sa mère

Bonjour à tous

La Master Class d'Isabella Rossellini qui a eu lieu lors du festival Lumière 2014 avait enchanté les heureux spectateurs ayant pu y assister dans la salle 2 de l'Institut Lumière. Interrogé par Yves Bongarçon, l'actrice avait évoqué son amour pour sa mère. Celui-ci surgit tout au long de ce documentaire réalisé par Stig Björkman en 2015: Ingrid Bergman in her own words.

Pendant près de 2 heures, celle qui est deux fois "une fille de" raconte de manière extrêmement personnelle ce que fut sa mère, cette actrice suédoise à la carrière hollywoodienne ayant épousé un immense cinéaste, Roberto Rossellini, lui aussi artiste européen ayant rejoint la Californie et les studios américains.

Pour les amoureux du cinéma d'antan et de l'âge d'or hollywoodien, de ces carrières qui ne se faisaient pas (ou ne se défaisaient pas) par le buzz numérique, de ces enfants de star qui ne gémissent pas du désagrément d'avoir côtoyé ce qui était encore des élites culturelles.



Ingrid Bergman in her own words de Stig Björkman (2015 - 1h54)
Mardi 13 octobre 2015 - 21h45 - Institut Lumière salle 2
Réservation sur www.festival-lumiere.org
ou par téléphone au 04 78 78 18 95


À bientôt
Lionel Lacour

Lumière 2015: "Gentleman Rissient", le documentaire sur un passeur de cinéma

Bonjour à tous,

Pierre Rissient est une des personnalités incontournables du cinéma, français ou étranger, qui a permis à ce que bien des films soient vus et compris par des générations entières de cinéphiles. Depuis 2009, il arpente les salles du Festival Lumière et intervient régulièrement pour présenter cinéastes, films, comédiens dans les salles combles de Lyon et de sa région.
En 2007, un premier documentaire était réalisé sur lui, reconnaissant son rôle non négligeable sur le cinéma, notamment en révélant au monde, et à la France en particulier, des cinéastes qui allaient devenir des maîtres incontestés. C'était ainsi que le documentaire Man of cinema: Pierre Rissient réalisé par le documentariste Todd McCarthy rappelle comment Eastwood ou Campion ont été soutenus par Pierre Rissient.

Comme souvent, nul n'est prophète en son pays. Mais cet ami de Bertrand Tavernier a enfin un documentaire réalisé par des Français pour rappeler au public français - et plus anglo-saxon cette fois - combien Rissient est un homme de l'ombre qui a révélé les lumières sur bien des artistes, sur bien des films.
Ainsi, ce sont trois co-réalisateurs qui ont participé à cette œuvre essentielle et nécessaire. Benoît Jacquot d'abord, cinéaste français réalisateur notamment de Les adieux à la reine ou récemment de 3 cœurs, est un de ceux-là, amateur de cinémas variés allant de Hitchcock à la Nouvelle vague. C'est aussi Pascal Mérigeau, biographe infatigable sur le cinéma à qui l'on doit notamment des ouvrages sommes sur Mankiewicz ou Renoir. C'est enfin le réalisateur et producteur Guy Seligmann qui complète cette co-réalisation.

Cet hommage rendu - enfin - par des cinéphiles français à Pierre Rissient est celui rendu à, comme le nom du documentaire l'indique, à un passeur de cinéma. Sans Pierre Rissient, et avec lui, tous les autres précurseurs français, comme le regretté Raymond Chirat, bien des cinéastes auraient été passés sous silence, non ou peu distribués. Le mérite de Pierre Rissient est celui de ne pas se limiter au cinéma dit d'art et d'essai. S'il peut défendre certains cinéastes chinois, il peut également s'enthousiasmer devant des films de Don Siegel et défendre les talents de cinéaste d'un Clint Eastwood alors au firmament de sa carrière d'acteur et à qui un certain milieu intellectuel reprochait des idées un peut trop conservatrices.

Au Festival Lumière 2009,
photographie dans la salle du Hangar
de l'Institut Lumière


C'est parce que Pierre Rissient n'est d'aucune chapelle, qu'il a su passer le goût de tous les cinémas, pointu ou populaire, en ne négligeant pas que le cinéma est d'abord un art de masse, qu'il est un invité permanent de ce festival Lumière qui, en programmant ce documentaire, Gentleman Rissient (AKA Pierre Rissient, passeur de cinéma) justifie de fait le succès de cet événement lyonnais.




Ce documentaire sera projeté en la présence de Pierre Rissient:


Samedi 17 octobre 2015 à 19h15
dans la salle 2 de l'Institut Lumière.

Billetterie en ligne
ou par téléphone: 04 78 78 18 95

jeudi 24 septembre 2015

Lumière 2015: "Cinékino" ou une histoire franco-allemande du cinéma

Bonjour à tous

Mardi 13 octobre 2015 à 14h15, le Festival Lumière propose la projection des deux volets du documentaire Cinékino. Ce documentaire croise le regard de deux réalisateurs. L'un, Laurent Heynemann, est français, ayant tourné des films autant pour le cinéma (La vieille qui marchait dans la mer en 1991) que pour la télévision (on lui doit par exemple des épisodes de la série Maigret avec Bruno Kremer et des adaptations de nouvelles de Maupassant). L'autre, Matthias Luthardt, est allemand, près de 25 ans plus jeune que le premier et réalisateur essentiellement d'œuvres pour la télévision allemande. Réalisé en 2015, il s'agit fort logiquement d'une co-production franco-allemande de Ideale Audience (société française), Zero One Film (société allemande) et de Arte, chaîne de télévision qui porte dans ses gènes l'idée d'une culture et d'une collaboration franco-allemande.

Ce sont donc deux cinématographies, deux histoires qui se téléscopent dans ce documentaire qui vient rendre compte de ces relations parfois complexes, conflictuelles ou au contraire pleine d'amour réciproque entre la culture française et celle germanique par l'intermédiaire de personnalités marquantes de ces deux cinémas.

Pierre Brice joue Winnetou, mythe du cinéma allemand
Loin d'adopter une démarche chronologique, le documentaire passe d'une idée à l'autre par l'incarnation forte de ces artistes. Ainsi, même si Romy Schneider était autrichienne, le documentaire montre combien elle incarnait la RFA. Cette place dans le cinéma allemand pour lequel elle était une vedette absolue ne satisfaisait pas l'actrice qui préféra s'installer en France, jouer d'autres rôles, quitte à céder la place de vedette à un jeune premier, son compagnon d'alors Alain Delon. Et c'est sur la place que prit celui-ci dans le cinéma français - comme d'autres acteurs aussi - que le documentaire continue son chemin en évoquant l'immense star allemande qui interpréta le personnage de Winnetou, chef apache dans des westerns allemands, ... le français Pierre Brice, simplement inconnu en France.

Par des développements en touches successives, les réalisateurs de ce documentaire, richement illustré d'extraits de films, d'archives de l'époque de tournage ou de réception des films à leurs sorties, mais aussi d'entretiens avec des spécialistes savamment compilés, développent ce qui constitue une singularité européenne: les relations franco-allemandes.

Cinékino permet de comprendre qu'une Histoire européenne voire mondiale peut s'appréhender par l'histoire du cinéma, par exemple lorsque la France devint une terre d'asile autant artistique qu'idéologique pour des artistes germaniques. Ceux-ci virent dans ce pays d'accueil la possibilité d'exercer leur art et d'exprimer leurs opinions. Ce fut le cas pour Fritz Lang qui quitta l'Allemagne en 1933 et tourna en France Liliom. Robert Siodmak arriva la même année en France pour ne la quitter qu'en 1939 pour rejoindre comme nombre de ses compatriotes les USA et Hollywood.
Des destins multiples sont ainsi relatés, mêlant le glamour et le sens des responsabilités de chacun. Ainsi en fut-il pour les relations entre Jean Gabin et Marlène Dietrich évoquées par de nombreuses sources dans ce documentaire.

Tel un puzzle dont chaque pièce est perçue par le spectateur comme un élément d'un tout, Cinékino revient sur des personnages - la belle Romy Schneider et son besoin de tourner La passante du Sans-Souci - ou sur des périodes. Ainsi la première partie du documentaire évoque le cinéma allemand des années 1930. C'est pour mieux y revenir par la suite dans la deuxième partie avec une approche différente.

De gauche à droite: M. Piccoli, F. Lang,
J. Palance, J.-L. Godard
Cette affection réciproque pour le cinéma ou les artistes de l'autre côté du Rhin, quelque soit le point de vue initial, aboutit à une impression d'une infinie proximité entre les deux peuples. Volker Schlöndorff rend un hommage fantastique à la France pour le César remporté en 2015 pour son film Diplomatie mais rappelle que son premier court métrage sur la désertion en Allemagne par des soldats français d'Algérie a été censuré en Allemagne pour ne pas créer un incident diplomatique avec la France. De même, si des collaborations franco-allemandes ont pu être mises en place, y compris et surtout à partir de 1933, avec des coproductions aboutissant à la réalisation de films tournés d'abord en allemand avec un casting allemand puis en français avec un casting français, les auteurs du documentaires montrent combien ce procédé a pu continuer après guerre, notamment avec la RDA, par exemple pour le film Les sorcières de Salem avec Simone Signoret, française et communiste.
C'est enfin le passage de témoin entre deux générations de cinéastes qui s'opère notamment quand Godard réalise Le mépris en 1963 et fait jouer Fritz Lang dans son film pour interpréter son propre rôle!


Montage en split screen des deux fins du film de J. Rouffio
La passante du Sans-Souci
Cinékino n'hésite pas à aborder la thématique du poids du nazisme dans les productions cinématographiques, impliquant de près ou de loin des Allemands. Il est savoureux d'avoir les réactions des spectateurs allemands à la sortie de La grande vadrouille de Gérard Oury en 1966. Margaret Ménégoz, productrice notamment de Michael Haneke, analyse ce rire des Allemands comme une nécessité pour l'acceptation de ce que fut le régime nazi et de la culpabilité collective qui en résultait. Mais cette acceptation est plus problématique quand l'adaptation du livre de Kessel La passante du Sans-Souci connaît une fin différente en France par rapport à celle proposée en Allemagne. En effet, le producteur imposa que le film de Jacques Rouffio sorti en 1982 et dernier film de Romy Schneider, connaisse un happy end en Allemagne quand la version française concluait de fait sur l'existence de mouvements néo-nazis.

Ce documentaire, forme de kaléidoscope cinématographique, correspond donc, de fait, à une forme d'Histoire de l'Europe autour de ces deux piliers, parfois antagonistes, mais dont les deux peuples, et les artistes en particuliers, ressentent une fascination l'un envers l'autre. Cela passe donc par le cinéma, cette culture commune, les cinéphiles français nourris à l'expressionnisme allemand des années 1920, ceux allemands vivant en France bercés par la cinémathèque et la Nouvelle vague. Chacun inspirant l'autre. La venue en France des exilés d'après 1933 renouvela le cinéma français comme celui-ci a pu inspirer avant ou par la suite les réalisateurs allemands. Cette fascination et respect réciproques passe enfin par la volonté des interprètes des deux côtés du Rhin de jouer pour des cinéastes de l'autre pays. En jouant dans la langue du pays du cinéaste. Ce fut vrai pour Romy Schneider, ce l'est également pour Isabelle Huppert qui tourna pour de nombreux cinéastes de langue germanique.

Pour tous les amoureux du cinéma européen, du cinéma allemand et français, et pour tous ceux qui hésiteraient encore à imaginer que la culture est une passerelle évidente entre les peuples, ce documentaire est à voir d'urgence, parce qu'il peut se regarder comme un recueil de poèmes, par touches ou dans son ensemble, ensemble qui donne la cohérence aux deux volets, sans qu'une morale finale ne soit assénée. L'introduction du documentaire se suffisant à elle-même:

"Deux pays, deux langues, un point commun: l'amour du cinéma"...

À bientôt
Lionel Lacour

Cinékino (partie 1 et 2) - Mardi 13 octobre 2015 - 14h15 - Salle 2 Institut Lumière
Billetterie:
Site Festival Lumière
ou par téléphone: 04 78 78 18 95
ou sur les différents points d'achat du festival.



mardi 22 septembre 2015

Lumière 2015: "Les yeux brûlés" - quand Laurent Roth s'interroge sur les reportages de guerre

Bonjour à tous,

Le Festival Lumière revisite bien des archives audiovisuelles. En projetant le moyen-métrage de Laurent Roth Les yeux brûlés,, réalisé en 1986 et produit par l'EPCAD, le festival permet d'aborder la question de la valeur de l'image quand elle vient témoigner d'une réalité, et notamment celle de la guerre.

Avec une concomitance involontaire, le sujet du film fait forcément écho avec les images aujourd'hui produites par les reporters de la presse audiovisuelle mais aussi les photographes de guerre. En effet, leurs productions deviennent parfois de véritables œuvres servant à réfléchir, à comprendre et souvent à réagir face à une certaine barbarie.

Or ces productions d'image peuvent parfois dépasser leur statut initial et portent, malgré elles, des idéologies ou des discours qui les dépassent.

En 2014, le documentaire La vie comme un roman (programmé lors de l'édition de 2014) évoquait le parcours et les choix du reporter François Chalais lors de la guerre du Vietnam. Les festivaliers pourront découvrir dans le film de Laurent Roth un prolongement de cette réflexion, plus développé encore, avec la particularité esthétique de mêler images d'archives réalisées pendant la guerre d'Indochine et des séquences de fiction, permettant justement de poser les questions sur l'engagement de ces faiseurs d'images de guerre et sur les traumatismes dont ils furent forcément les victimes.

Voir le site du festival Lumière à ce sujet:
Les yeux brûlés

Projection du film Mercredi 14 octobre 2015 - 20h30 - Institut Lumière - Salle 2
25 rue du Premier Film - Lyon 8

Réservation des places
- par téléphone: 04 78 78 18 95
- sur les différents points de vente du festival (dont l'Institut Lumière)
- sur le site du festival

À très bientôt

Lionel Lacour

lundi 31 août 2015

Lumière 2015: Soirées de présentation du programme !

Bonjour à tous

Juin 2015 était l'occasion de découvrir les grandes lignes du Festival Lumière 2015: rétrospectives, hommages, invités et bien sûr le lauréat du Prix Lumière.
Pour le programme définitif du festival qui se tiendra du lundi 12 au dimanche 18 octobre 2015, l'Institut Lumière propose comme chaque année des soirées de présentation tout en images, commentées par l'équipe de l'Institut, afin de permettre à chaque spectateur de pouvoir concocter son programme personnel.
Pour rappel, l'édition 2014 avait rassemblé 142 000 spectateurs sur 320 séances (!!!) et pas moins de 72 lieux dans toute la Métropole lyonnaise. Il n'est donc pas inutile de bien préparer cette semaine cinéphilique pour retrouver les films qu'on adore et découvrir ceux que nous ignorons.

Clip de présentation du Prix Lumière 2015



Ces soirées seront aussi l'occasion d'évoquer Raymond Chirat, un des piliers de l'Institut Lumière qui nous a quittés la semaine dernière. Il était un des festivaliers les plus assidus depuis la première édition et sa présence en salle était toujours un événement tant on le voyait prendre plaisir à voir, revoir et parfois (rarement!) découvrir les films de la programmation!


Découvrez la programmation complète et préparez votre festival à l’occasion des soirées de présentation !

SOIRÉES DE PRÉSENTATION DU FESTIVAL LUMIÈRE 2015
Les dernières annonces, le programme complet en détails... Un moment privilégié proposé par l'équipe de l'Institut Lumière, au Hangar du Premier-Film.
Choisissez votre date, il suffit de s’inscrire :
Mercredi 9 septembre à 19h et 20h30
Jeudi 10 septembre à 17h30 et 19h
Samedi 12 septembre à 11h



Présentations suivies d'un verre avec l'équipe.

Entrée gratuite, sur inscription au 04 78 77 47 60 ou à communication3@institut-lumiere.org.
À très bientôt
Lionel Lacour

lundi 24 août 2015

Projection exceptionnelle à Lyon des films Lumière restaurés

Bonjour à tous

Les films Lumière sont des films d'une durée de moins d'une minute. Ils sont les témoignages de la fin du XIXème siècle et du XXème siècle triomphant: industrialisation et urbanisation des sociétés occidentales, découvertes des mondes exotiques et de leurs cultures parfois mise en scène pour les opérateurs des frères Lumière.
Mais ces films sont aussi des témoignage de cette technologie balbutiante qui apprend à chaque film toutes les possibilités qui lui sont offertes pour reproduire un réel saisi par la sagacité d'un opérateur, comme celui qui eut l'idée de filmer Venise en positionnant sa caméra sur une gondole à Venise, devenant sans le savoir l'inventeur du premier travelling de l'Histoire du cinéma.
Ces films, entièrement retrouvés viennent d'être restaurés dans une définition remarquable (en 4K pour les puristes) et édités dans deux coffrets superbes qui sortiront le 16 septembre prochain.

À l'occasion de cette sortie, Thierry Frémaux, directeur de l'Institut Lumière, propose aux Lyonnais mais aussi à tous les cinéphiles de France et d'ailleurs, de découvrir sur grand écran, une sélection de 114 de ces films (le catalogue en compte près de 1500!). Ainsi, le mardi 29 septembre, à 20h et à l'Auditorium de Lyon, Thierry Frémaux, accompagné du pianiste Romain Camiolo, révélera ces courts films avec toute son énergie et l'humour que les habitués de l'Institut Lumière lui connaissent quand il s'agit de commenter ces courts-métrages si drôles parfois (Laurent Gerra est particulièrement fan d'une série de films consacrés à une famille d'artistes acrobates!), si émouvant souvent.

Pour ne pas manquer cette occasion de voir ces films comme jamais, n'hésitez pas à venir et à inviter ceux qui n'auraient jamais eu le plaisir de voir ces œuvres qui constituent les commencements de l'aventure cinématographique.

Renseignements et billetterie à l'Institut Lumière
04 78 78 18 95
www.institut-lumiere.org

Auditorium de Lyon - 149 rue Garibaldi - Lyon 3ème

À bientôt
Lionel Lacour


"Les aventuriers": vrai film sur l'amitié et la France des Trente glorieuses

Bonjour à tous

en 1967, Robert Enrico réalisait Les aventuriers. Il retrouvait José Giovanni dont il avait adapté le livre pour son film Les grandes gueules (1965) et dans lequel jouait déjà Lino Ventura. Avec Classe tous risques (1960), Avec la peau des autres et Le deuxième souffle (1966) et donc Les grandes gueules, Les aventuriers est la 6ème collaboration entre Ventura et Giovanni. Quant à Alain Delon, c'est la première collaboration avec Giovanni (et pas la dernière) ainsi qu'avec Ventura, avec qui il se lia d'amitié et tourna plus tard, en 1969, Le clan des Siciliens.
Ces présentations rapides servent d'abord à montrer que Les aventuriers constitue un film d'amitié virile forte, de fidélité dans le travail voire dans la vie. Et cela va se ressentir à l'écran. Mais ces liens d'affection ne sont pas factices et le film va au-delà. Au lieu de les montrer, il établit ce qui peut

lundi 17 août 2015

"Le professionnel": une vision de la Françafrique

Bonjour à tous

hier, France 2 diffusait Le professionnel de Georges Lautner. Réalisé en 1981, le film mettait en scène un Jean-Paul Belmondo au sommet du Box office français. Pas son meilleur film, pas les meilleurs dialogues de Audiard - celui-ci ayant plus que traîné les pattes pour écrire scénario et dialogues - mais un film efficace et par certains aspects extrêmement étonnant sur la dénonciation de la politique française vis-à-vis de ses anciennes colonies africaines, alors même qu'il s'agit de l'adaptation du livre de Patrick Alexander Mort d'une bête à la peau fragile, sorti en 1978.

dimanche 16 août 2015

La nuit des morts vivants à La nuit de la Peur - Festival Lumière 2015

Bonjour à tous

Dans la nuit du 17 au 18 octobre 2015, le Festival Lumière propose comme à chaque édition une nuit cinéma à la Halle Tony Garnier. 5000 spectateurs pourront cette année frémir devant des films "qui font peur" parmi lesquels les classiques The thing (John Carpenter, 1982) ou Evil Dead (Sam Raimi, 1981) ou le plus récent Insidious (James Wan, 2010).
Mais c'est bien La nuit des morts vivants qui constitue le moment le plus culte de la soirée. En effet, ce film révolutionna le cinéma en créant de fait un genre nouveau. Ou plutôt, des genres nouveaux. Car son réalisateur, George A. Romero, réussissait en 1968 à poser les balises de bien des films pour adolescents et adultes. Les films de Zombie d'abord. Les films d'horreur ensuite.

samedi 15 août 2015

De Ted à Ted 2: le Ted de la maturité?

Bonjour à tous,

en 2012, avec Ted, Seth McFarlane avait réalisé une œuvre décapante et irrévérencieuse. Dès la première séquence, des propos antisémites étaient prononcés en guise d'antiphrase évidente au regard du reste du film mais qui auraient pu être l'objet du courroux de bien des associations tant le politiquement incorrect était énorme. Le film fut un succès retentissant dû autant aux qualités des effets spéciaux qu'aux comédiens mais surtout à l'humour grinçant, potache et transgressif que le scénario offrait aux spectateurs.