Bonjour à tous
Le mercredi 15 octobre à 17h30, à la Villa Lumière se tiendra la Master Class de Warren Lieberfarb.
Depuis le temps que nous l'utilisons, nous avons oublié combien cet objet a révolutionné la vie des cinéphiles. Si François Truffaut affirmait aimer la vidéo dans la possibilité qu'elle offrait de pouvoir voir, revoir et analyser ses films préférés, il évoquait la cassette magnétique dont le format VHS s'était finalement imposé. Mais en 1995, le Digital Versatil Disc allait permettre d'aller plus loin encore dans le plaisir de retrouver les films. Et c'est à Warren Lieberfarb que l'on doit cette invention.
Sans entrer dans les considérations techniques du DVD, ce support a été donc la deuxième révolution vidéo, plus important en soit que le Blu Ray car il n'apportait pas qu'une qualité d'image supplémentaire par rapport au support précédent.
En effet, la bonne vieille cassette VHS qui permettait de voir des films récents en dehors des salles de cinéma et des diffusions télévisées, avait considérablement modifié le rapport aux films. Visionnage et revisionnage jusqu'à apprendre par cœur toutes les répliques, voilà ce que la vidéo de salon offrait aux cinéphiles. Mais le format avait ses limites. La qualité de l'image d'abord - mais qui ne sauta véritablement aux yeux qu'une fois avoir goûté au DVD, l'usure du support (et là, tous les utilisateurs pouvaient faire l'expérience de la dégradation de la bande magnétique par des parasites visuels!) et enfin la rigidité du support qui ne permettait pas d'avoir la VOST si le film était en VF.
L'inconvénient était aussi la place prise par la cassette elle-même. En compensation, le bon vieux magnétoscope offrit rapidement la capacité d'enregistrer sur des cassettes vierges les programmes télévisés. Mais malheur si celles-la étaient utilisées plusieurs fois!
Le DVD fut donc un renouveau de la Vidéo. Le modèle technologique s'inspirait déjà d'autres tentatives n'ayant pas été concluant sur le marché, notamment avec le Vidéo Disque qui ne prit jamais son essor, la faute peut-être à un coût prohibitif et à la taille du disque lui-même.
Le DVD fut une révélation pour ceux qui le découvrirent. Qualité de l'image sans pareil par rapport à la cassette VHS, et ce sans changer de poste de télévision. Qualité des arrêts sur image qui enfin ne tremblaient plus. Mais surtout possibilité de choisir la langue et les sous-titres pour les éditions qui offraient ces options (certains DVD continuent étrangement à être édités en VF sans VOST!!!). C'est enfin une possibilité de rajouter du contenu au seul film qui accentuait l'avantage du DVD sur la VHS. Par une interface numérique, le spectateur pouvait en plus du film regarder des bonus, des bandes annonces mais aussi accéder directement au chapitre de son choix. Ajoutez à cela l'avantage de la taille du DVD bien plus svelte que la cassette vidéo et la possibilité rapidement de pouvoir le lire, parce que le support contenait des codes numériques, sur les ordinateurs.
Le défaut du DVD par rapport à la cassette magnétique fut longtemps celui de ne pas pouvoir être enregistrable. Sony tarda d'ailleurs à mettre sur le marché des graveurs de DVD de salon, notamment par crainte de voir le piratage des films se conclure par le gravage sur support DVD. Mais le progrès technologique, la demande de la clientèle et les ventes potentielles ont amené les entreprises à produire des supports vierges de DVD, inscriptibles une seule fois ou réinscriptibles.
Dès lors, il y a eu deux marchés pour le DVD. Celui des films édités et commercialisés avec plus ou moins d'options. Et celui des DVD vierges destinés essentiellement à graver des films enregistrés sur les chaînes de télévision ou dupliqués (piratés) sur des DVD existants.
Le rapport au film évolua donc davantage avec cette invention qui permettait de voir ses films préférés sans altération de l'image, de présenter son western préféré aux enfants en VF et pour soi en VOST. Outil pédagogique pour transmettre le cinéma en famille, le support DVD devint également un outil pédagogique pour les enseignants qui pouvaient désormais construire des cours en image avec des menus interactif, glissant d'un extrait de film à l'autre.
Avec le DVD, c'est toute une industrie du logiciel qui s'est déployée pour exploiter toutes les possibilités qu'offrait ce support. Les geeks partagèrent les logiciels de création de menu, de conversion de formats d'image, de montages de vidéo et de toutes autres fonctionnalités que le DVD permettait.
Le DVD offrit enfin une nouvelle vie pour des films pour lesquels il valait désormais la peine d'investir dans des restaurations. Si certains éditeurs comprirent que le coût du DVD en tant que tel était si peu cher qu'ils pouvaient refourguer des DVD de vieux films sans passer par une étape d'amélioration de qualité, rapidement les cinéphiles se retournèrent vers les distributeurs plus scrupuleux et respectueux des spectateurs pour éditer des copies restaurées. Parmi ces distributeurs, il y a notamment Wild Side, mais d'autres encore le font très bien aussi! Le prix du DVD des films anciens est alors aussi cher, voire plus, que celui des films récents. Mais il rend aux œuvres leurs qualités originales oubliées depuis leur sortie en salle, datant parfois de plusieurs décennies. Le marché du DVD a donc été d'un intérêt multiple. Il a relancé l'économie de la Vidéo, développé l'industrie du numérique audiovisuelle, permis des usages nouveaux de la vidéo auprès des consommateurs et contribué à la conservation et restauration des films classiques, constituant certes une niche, mais qui a su trouver un point d'équilibre économique.
C'est pour entendre plus en détail la genèse de ce support, les enjeux économiques et artistiques que auquel le DVD répondait que la Master Class de Warren Lieberfarb est organisée à l'occasion du 6ème festival Lumière.
Master Class le 15 octobre 2014 à 17h30 - Villa Lumière (salle 2 de l'Institut Lumière)
Entrée libre mais place à réserver obligatoirement bientôt sur tous les points de billetterie, ou
par téléphone au 04 78 78 18 95
par internet sur www.festival-lumiere.org
À très bientôt
Lionel Lacour
Le mercredi 15 octobre à 17h30, à la Villa Lumière se tiendra la Master Class de Warren Lieberfarb.
Depuis le temps que nous l'utilisons, nous avons oublié combien cet objet a révolutionné la vie des cinéphiles. Si François Truffaut affirmait aimer la vidéo dans la possibilité qu'elle offrait de pouvoir voir, revoir et analyser ses films préférés, il évoquait la cassette magnétique dont le format VHS s'était finalement imposé. Mais en 1995, le Digital Versatil Disc allait permettre d'aller plus loin encore dans le plaisir de retrouver les films. Et c'est à Warren Lieberfarb que l'on doit cette invention.
Sans entrer dans les considérations techniques du DVD, ce support a été donc la deuxième révolution vidéo, plus important en soit que le Blu Ray car il n'apportait pas qu'une qualité d'image supplémentaire par rapport au support précédent.
En effet, la bonne vieille cassette VHS qui permettait de voir des films récents en dehors des salles de cinéma et des diffusions télévisées, avait considérablement modifié le rapport aux films. Visionnage et revisionnage jusqu'à apprendre par cœur toutes les répliques, voilà ce que la vidéo de salon offrait aux cinéphiles. Mais le format avait ses limites. La qualité de l'image d'abord - mais qui ne sauta véritablement aux yeux qu'une fois avoir goûté au DVD, l'usure du support (et là, tous les utilisateurs pouvaient faire l'expérience de la dégradation de la bande magnétique par des parasites visuels!) et enfin la rigidité du support qui ne permettait pas d'avoir la VOST si le film était en VF.
L'inconvénient était aussi la place prise par la cassette elle-même. En compensation, le bon vieux magnétoscope offrit rapidement la capacité d'enregistrer sur des cassettes vierges les programmes télévisés. Mais malheur si celles-la étaient utilisées plusieurs fois!
Le DVD fut donc un renouveau de la Vidéo. Le modèle technologique s'inspirait déjà d'autres tentatives n'ayant pas été concluant sur le marché, notamment avec le Vidéo Disque qui ne prit jamais son essor, la faute peut-être à un coût prohibitif et à la taille du disque lui-même.
Le DVD fut une révélation pour ceux qui le découvrirent. Qualité de l'image sans pareil par rapport à la cassette VHS, et ce sans changer de poste de télévision. Qualité des arrêts sur image qui enfin ne tremblaient plus. Mais surtout possibilité de choisir la langue et les sous-titres pour les éditions qui offraient ces options (certains DVD continuent étrangement à être édités en VF sans VOST!!!). C'est enfin une possibilité de rajouter du contenu au seul film qui accentuait l'avantage du DVD sur la VHS. Par une interface numérique, le spectateur pouvait en plus du film regarder des bonus, des bandes annonces mais aussi accéder directement au chapitre de son choix. Ajoutez à cela l'avantage de la taille du DVD bien plus svelte que la cassette vidéo et la possibilité rapidement de pouvoir le lire, parce que le support contenait des codes numériques, sur les ordinateurs.
Le défaut du DVD par rapport à la cassette magnétique fut longtemps celui de ne pas pouvoir être enregistrable. Sony tarda d'ailleurs à mettre sur le marché des graveurs de DVD de salon, notamment par crainte de voir le piratage des films se conclure par le gravage sur support DVD. Mais le progrès technologique, la demande de la clientèle et les ventes potentielles ont amené les entreprises à produire des supports vierges de DVD, inscriptibles une seule fois ou réinscriptibles.
Dès lors, il y a eu deux marchés pour le DVD. Celui des films édités et commercialisés avec plus ou moins d'options. Et celui des DVD vierges destinés essentiellement à graver des films enregistrés sur les chaînes de télévision ou dupliqués (piratés) sur des DVD existants.
Le rapport au film évolua donc davantage avec cette invention qui permettait de voir ses films préférés sans altération de l'image, de présenter son western préféré aux enfants en VF et pour soi en VOST. Outil pédagogique pour transmettre le cinéma en famille, le support DVD devint également un outil pédagogique pour les enseignants qui pouvaient désormais construire des cours en image avec des menus interactif, glissant d'un extrait de film à l'autre.
Avec le DVD, c'est toute une industrie du logiciel qui s'est déployée pour exploiter toutes les possibilités qu'offrait ce support. Les geeks partagèrent les logiciels de création de menu, de conversion de formats d'image, de montages de vidéo et de toutes autres fonctionnalités que le DVD permettait.
Le DVD offrit enfin une nouvelle vie pour des films pour lesquels il valait désormais la peine d'investir dans des restaurations. Si certains éditeurs comprirent que le coût du DVD en tant que tel était si peu cher qu'ils pouvaient refourguer des DVD de vieux films sans passer par une étape d'amélioration de qualité, rapidement les cinéphiles se retournèrent vers les distributeurs plus scrupuleux et respectueux des spectateurs pour éditer des copies restaurées. Parmi ces distributeurs, il y a notamment Wild Side, mais d'autres encore le font très bien aussi! Le prix du DVD des films anciens est alors aussi cher, voire plus, que celui des films récents. Mais il rend aux œuvres leurs qualités originales oubliées depuis leur sortie en salle, datant parfois de plusieurs décennies. Le marché du DVD a donc été d'un intérêt multiple. Il a relancé l'économie de la Vidéo, développé l'industrie du numérique audiovisuelle, permis des usages nouveaux de la vidéo auprès des consommateurs et contribué à la conservation et restauration des films classiques, constituant certes une niche, mais qui a su trouver un point d'équilibre économique.
C'est pour entendre plus en détail la genèse de ce support, les enjeux économiques et artistiques que auquel le DVD répondait que la Master Class de Warren Lieberfarb est organisée à l'occasion du 6ème festival Lumière.
Master Class le 15 octobre 2014 à 17h30 - Villa Lumière (salle 2 de l'Institut Lumière)
Entrée libre mais place à réserver obligatoirement bientôt sur tous les points de billetterie, ou
par téléphone au 04 78 78 18 95
par internet sur www.festival-lumiere.org
À très bientôt
Lionel Lacour
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