Bonjour à tous,
Ce n’est pas la première fois que Jérôme Wybon vient au Festival Lumière. Il avait accompagné son documentaire sur Jean-Paul Rappeneau en 2017. Il revient cette année pour un
documentaire sur Yves Robert,
le réalisateur de La
guerre de boutons disparu en 2002.
Centré autour du célèbre diptyque Un éléphant ça trompe énormément et Nous irons tous au paradis, le documentaire s’appuie sur des
témoignages très variés, de critique de cinéma, d’artistes ayant travaillé avec
lui ou lui s’en inspirant mais aussi de son fils, agrémenté d’archives dont une
interview formidable donnée par Yves Robert pour la télévision.
Jérôme Wybon ne fait pas une biographie classique,
chronologique. En déstructurant la carrière du cinéaste pour la jalonner par
ces deux films rassemblant Rochefort, Brasseur, Bedos et Lanoux, il donne à
comprendre en quoi cet autodidacte a réussi à renouveler le style de la comédie
française autour d’acteurs qui allaient exceller auprès des plus grands
cinéastes français mais qui n’auront peut-être jamais été aussi bons que dans
ses films.
Jérôme Wybon nous livre donc un film présentant autant le Yves Robert cinéaste que le Yves
Robert intime voire engagé jusqu’à produire des films bien plus austères que
les siens comme ceux de Godard, sans pour autant jamais renier ses propres ambitions de faire du cinéma divertissant, comme son diptyque autour de Marcel Pagnol.
Et c’est peut-être ce qui ressort de ce documentaire,
notamment autour de l’intervention du critique et scénariste Laurent Vachaud.
Yves Robert a fait certes des films populaires, des films parfois légers. Mais
il a surtout réussi, peut-être parce que Claude Sautet était son meilleur ami,
à combiner avec une grande subtilité la comédie aux choses parfois dramatiques
de la vie.
Yves Robert, le cinéma entre copains de et en présence de Jérôme Wybon
À très bientôt
Lionel Lacour
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