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lundi 20 juin 2016

Festival Lumière 2016: le Prix Lumière pour une femme, une surprise, vraiment?

Martin Scorcese, lauréat 2015 du Prix Lumière
Bonjour à tous

C'est devenu désormais un rituel attendu par tous les cinéphiles français depuis 2009, la conférence de presse pour annoncer le pré-programme du festival Lumière et le lauréat du Prix Lumière, remis à un réalisateur ayant marqué le monde de son empreinte cinématographique a été menée par le directeur de l'Institut Lumière, Thierry Frémaux. Depuis 2009, se sont ainsi succédé Clint Eastwood, Milos Forman, Gérard Depardieu (seul non cinéaste ayant été récompensé à ce jour), Ken Loach, Quentin Tarantino, Pedro Almodovar et enfin Martin Scorcese.

Si les artistes jusqu'alors récompensés correspondaient à un cinéma très éclectique, ils demeuraient des occidentaux et des hommes. Cette année, un de ces critères a été contredit. Pour la première fois en effet, une femme sera Prix Lumière!


Et ce n'est pas sans émotion que Thierry Frémaux en a fait l'annonce. Au regard de la carrière de l'actrice, que ce soit dans sa longévité, dans les œuvres dans lesquelles elle a tourné ou encore dans ses collaborations avec les plus grands cinéastes du monde entier, ce prix est d'une légitimité évidente. Cependant, ce prix met en évidence un retrait du cinéma français à l'échelle mondiale des années précédentes. En effet, pour la deuxième fois, un prix est remis à un(e) comédien(ne). Or ce le fut seulement pour des artistes Français: Gérard Depardieu donc et Deneuve aujourd'hui. Est-ce à dire qu'il n'y a pas de cinéastes français qui puissent être légitimement lauréat de ce prix si prestigieux? Aujourd'hui, il n'y a peut-être pas de réalisateurs français qui puisse être éligible compte tenu de leur carrière passée. Mais les générations de cinéastes actuels risquent de bientôt pouvoir frapper à la porte de ce prix: Audiard ou Despleshin pour ne citer qu'eux.

Le Festival 2016 sera donc marqué par le glamour et la classe de la grande Catherine. Et comme il a prouvé sa capacité à devenir un événement populaire, le Festival Lumière s'allonge de deux journées supplémentaires pour débuter désormais un samedi. 9 jours de projections au lieu de 7, avec un week-end supplémentaire, voilà qui ravira certainement ceux qui ne pouvaient que profiter a minima de cette fête géante du cinéma classique. Ce succès qui ne se dément pas depuis la 1ère édition en 1989 a même conduit l'Institut Lumière, l'organisateur du festival, à limiter l'achat du nombre de places pour la soirée d'ouverture à 2 seulement pour permettre à ce qu'un maximum de personnes puissent bénéficier de cet événement. Cette mesure démontre l'engouement pour cette soirée prestige organisée à la Halle Tony Garnier, au confort tout relatif, accueillant certes des dizaines d'artistes français et internationaux et se clôturant par la projection d'un film surprise. Qu'une salle de 5000 sièges se remplisse près de 4 mois avant l'événement sans que le programme ne soit connu démontre la confiance que les festivaliers manifestent pour l'ensemble de l'événement!

En ce qui concerne la programmation, celle-ci est encore incomplète mais s'ouvre à des cinémas très variés, à commencer par une rétrospective Marcel Carné, un focus sur les films du réalisateur américain Walter Hill, et ce en sa présence, une rencontre avec la star chinoise Gong Li, la projection de films restaurés de Buster Keaton ou encore une nuit "Films de potes" le 2ème samedi du festival à la Halle Tony Garnier. Les plus jeunes pourront découvrir un film d'animation classique pourtant méconnu mais terriblement attachant Le géant d'acier et les amateurs de frissons seront servis avec une rétrospective des films de monstres des studios Universal, permettant de rencontrer la créature de Frankenstein ou le monstre du lagon noir!

Enfin, comme l'a rappelé Thierry Frémaux dans cette conférence de presse, Lumière 2016 sera aussi un événement particulier pour les organisateurs, les festivaliers, les artistes et les journalistes puisque nous ne verrons ni n'entendrons plus deux des figures emblématiques de ce festival Lumière. Raymond Chirat d'abord, historien du cinéma et fondateur de l'Institut Lumière qui nous a quitté  et qui honorait chaque année de sa présence les salles du festival avec une bienveillance légendaire. Il nous a quittés le 22 août 2015 et sa mémoire continuera de marquer le festival par le prix qui porte son nom récompensant un historien du cinéma. C'est également notre ami Jean-Jacques Bernard qui sera absent. Il est parti rejoindre ses idoles du grand écran un jeudi de novembre alors qu'il participait encore à un festival de cinéma. Jean-Jacques avait accompagné le festival dès sa première édition et était la voix de Radio Lumière avec ses acolytes Yves Bongarçon et Antoine Sire. Il manque déjà à cette édition mais comme le disait son émission du Ciné+ Classic: VIVA CINÉMA et vive le Festival Lumière 2016.

Festival Lumière
du 8 au 16 octobre 2016
Informations sur www.festival-lumiere.org

À très bientôt
Lionel Lacour



lundi 29 décembre 2014

West Side Story à l'Auditorium de Lyon en ciné concert: un film classique d'actualité

Ciné-concerts West Side Story à l'Auditorium de LyonBonjour à tous

en cette fin d'année, beaucoup de propositions culturelles s'offrent aux Lyonnais. Celle de l'Institut Lumière est particulièrement exaltante car elle ne s'inscrit pas comme un coup mais bien dans la lignée de plusieurs traditions.

D'abord la promotion du cinéma dit classique. Et à ce titre, la projection du chef-d'œuvre de Robert Wise et Jerome Robbins West side story répond à ce cas de figure.

Ensuite, le soutien au cinéma populaire. Car le cinéma n'est pas que celui vu par quelques cinéphiles mais bien partagé par des millions de spectateurs. Avec West side story, c'est bien le cinéma populaire qui est mis en avant et qui prouve, comme l'aime si bien Thierry Frémaux, directeur de l'Institut Lumière, que le cinéma qui touche les masses peut aussi être exigeant et proposer de véritables œuvres d'auteur.

Encore, la croisée des arts. En proposant un ciné concert, l'Institut Lumière poursuit ce qu'il propose depuis des années, avant même les projections spéciales du festival Lumière. Et quoi de mieux que de redécouvrir la partition de Leonard Bernstein jouée en direct par un orchestre symphonique tandis que les images hollywoodiennes viennent se projeter sur un écran géant. De telles projections permettent de démocratiser l'idée même que d'aller à un concert de musique classique avec des tarifs qui peuvent être élevés encore pour certaines places mais qui débutent malgré tout au tarif de 16 € avec une projection précédée d'un autre spectacle. Quiconque étant allé à l'Auditorium Maurice Ravel sait combien la qualité d'écoute et de projection de la salle permet de profiter au mieux du spectacle, même pour les places les moins onéreuses.

Enfin, le rendez-vous avec l'actualité. Car la projection de West side story s'inscrit à la fois dans un cycle sur la production américaine mais le thème du film est d'un contemporanéité assez singulière, que ce soit avec les événements entre la police américaine et la communauté noire des ces derniers mois, ou avec la marginalisation de certains groupes en France pouvant se sentir rejetés et pas seulement économiquement.

La chanson "America" résume à ce titre assez bien ce qui pouvait se passer aux USA dans les années 1950 - 1960 et qui peut se retrouver en France dans nos banlieues. Les femmes du film veulent s'émanciper de leur culture malgré les contraintes culturelles et religieuses qui pèsent sur elles. Les hommes au contraire rejettent un modèle qui a pu les faire rêver mais qui n'a jamais su ou pu les intégrer, faisant d'eux des victimes (volontaires ou pas) de racisme ou de xénophobie. 
Mieux, le discours des adversaires de Nardo, chantent à qui veut l'entendre que la société est malade de ne pas savoir que faire de ces jeunes qui sont à la fois abandonnés, méprisés et excusés quoi qu'ils fassent. 

Une société ne sachant que faire de sa jeunesse, vivant en bandes s'affrontant, occupant des emplois sous qualifiés, animés par la violence, le rejet des autres communautés et la haine des forces de police. Cela ne rappelle donc rien?

Alors pour voir, revoir ou faire connaître ce film à qui ne l'aurait jamais vu, la liste des séances (entre le 31 décembre 2014 et le 2 janvier 2015) est sur le site de l'Auditorium de Lyon.

À très bientôt
Lionel Lacour



vendredi 28 novembre 2014

"J'accuse" en Ciné Concert à l'Institut Lumière

Bonjour à tous

À l'occasion de la programmation consacrée aux films sur la Grande Guerre, l'Institut Lumière propose 2 ciné-concerts exceptionnels le mardi 2 décembre, à 14h30 et à 20h du film d'Abel Gance "J'accuse" (1919)Accompagnement au piano par Romain Camiolo.
Ces projections exceptionnelles permettront de découvrir en copie restaurée ce chef-d'œuvre longtemps resté en dehors de tout écran et qui marqua les spectateurs à la sortie de la guerre et qui offrait des séquences absolument dantesques dont peut-être la première séquence de morts-vivants du cinéma, avec en figurant, l'écrivain Blaise Cendrars, lui-même invalide de guerre.

Réalisé en partie avec l'aide de l'armée américaine, le film aborde la guerre avec l'enthousiasme de la déclaration permettant de récupérer l'Alsace et la Lorraine et libérant les sentiments nationalistes. Puis progressivement, le film évolue en accusant non plus les Allemands mais ceux qui ont poussé des jeunes Français à mourir au nom de valeurs non respectées. Il est également un des rares films à montrer des soldats français venus des colonies pour combattre sur le front.
Avec des effets spéciaux impressionnants à l'époque, Abel Gance réussit là une œuvre référence.
En 1938, Abel Gance réalisera un remake parlant dans lequel, cette fois-ci, l'anti-germanisme sera l'unique motivation des soldats.

Pour tout renseignement complémentaire, vous pouvez aller sur le lien suivant:
Institut Lumière ou appeler le 04 78 78 18 95

À bientôt
Lionel Lacour

jeudi 14 août 2014

Johnny s'en va-t-en guerre: une adaptation, trois guerres

Bonjour à tous

en cette période de commémoration du centenaire de la Première guerre mondiale, je vous propose de faire régulièrement un point sur un film ayant évoqué ce conflit, quelque soit l'angle choisi par le réalisateur. Au mois de novembre, le film de Dalton Trumbo Johnny s'en va-t-en guerre ("Johnny got his gun") sera projeté dans les cinémas participant au cycle Ciné Collection du GRAC de Rhône-Alpes. Réalisé en 1971, le film est l'adaptation de son propre roman, édité en 1939 (traduit en français en 1971), et unique réalisation pour ce grand scénariste, fameux blacklisté lors du la chasse aux sorcières qui toucha Hollywood lors du Maccarthysme.




jeudi 17 juillet 2014

Team Building et cinéma: Cinésium au premier plan!




Bonjour à tous,

Comme vous pouvez le lire depuis plusieurs années, Cinésium propose des analyses de films, des festivals de cinéma et d'autres articles sur l'actualité cinématographique.
Mais Cinésium propose également des activités de Team Building en lien avec le cinéma.


Un exemple en vidéo:


Ces activités se divisent en 2 grandes catégories:

- "Lyon Cinéma"
- "Ateliers créatifs"

Balades et Rallyes "Lyon Cinéma"
Les entreprises peuvent faire découvrir à leurs partenaires, clients ou collaborateurs la ville de Lyon sous l'angle du Cinéma avec une visite permettant de se promener à Lyon et ses richesses patrimoniales tout en se rendant sur des lieux de tournages de films célèbres.
> intérêt? Sur ces lieux, grâce à une tablette numérique, les extraits des films se déclenchent par géolocalisation. Vous pouvez donc admirer le passage du film à l'endroit exact où vous vous trouvez.

Le tout est combiné avec un quizz sur le cinéma ou sur ce que le film montre de Lyon.
Une manière originale pour présenter la ville!

> 2 formules
                     - Une formule balade avec guide et tablettes. Les visiteurs se réunissent et s'organisent en groupe pour une visite tous ensemble. Très convivial, la formule permet aux personnes de jouer, de se connaître, d'échanger et même de tricher (parfois) pour gagner (souvent!).
Formule parfaite pour les invités ne connaissant pas Lyon et adapté à tous!
               
- Une formule rallye: les groupes s'affrontent en autonomie avec chacun une tablette, visitant les mêmes points mais pas dans le même ordre. Quizz et défis agrémentent le rallye.
La ville de Lyon devient le terrain de jeu et le groupe vainqueur est déterminé par différents critères objectifs!

Ces formules peuvent être complétées par des activités annexes en lien avec le cinéma: découverte de l'Institut Lumière, du Musée Miniature et Cinéma, visite du Comoedia...

"Ateliers créatifs"
Vous voulez donner à votre séminaire une couleur à la fois créative et fédératrice? Vous souhaitez que chacun des participants reparte avec un souvenir individuel et collectif?

Cinésium vous propose des formules sur mesure, adaptées à vos besoins (durée, nombre et cible des participants, budget...)


Exemple: L'atelier "Première mise en scène"

- Établissement d'un cahier des charges pour créer un scénario original en lien avec votre entreprise et/ou votre séminaire
- Création du scénario en fonction du nombre de participants et des lieux du séminaire
- Accompagnement des équipes de tournage pendant l'atelier
- Montage des films des groupes
- Projection des films en soirée pour tous les participants.

Cet atelier a pour objectif de libérer les participants de toutes les contraintes techniques et de libérer la créativité!

D'autres formules sont possibles, avec ou sans équipe de tournage, de 30 minutes à plusieurs jours!


Vous voulez en savoir davantage? Vous avez des projets? Vous désirez d'autres propositions?
www.cinesium.fr

Et n'hésitez pas à me contacter:

Lionel Lacour
06 45 32 75 58
lionel.lacour@cinesium.fr

jeudi 8 mai 2014

Mercredi 11 juin 2014: Présence exceptionnelle d'Isao Takahata au Comœdia à Lyon

Bonjour à tous,

Le Comœdia s'affirme bien comme le cinéma d'art et d'essai qui compte à Lyon et les cinéastes ne s'y trompent pas. 
Le mercredi 11 juin, c'est le maître nippon de l'animation, Isao Takahata, qui viendra présenter son dernier film Le conte de la princesse Kaguya en Avant Première.
À presque 80 ans, il a une carrière qui a marqué des générations de spectateurs de télévision comme de cinéma. Co-fondateur des studios Ghibli avec Hayao Miyazaki, il s'est distingué par des œuvres diverses. 



mardi 18 février 2014

Sport, littérature et cinéma à l'Institut Lumière: les arts populaires à l'honneur

Sport, Littérature et Cinéma : les premiers rendez-vous
Bonjour à tous,

du 13 au 16 mars 2014, l'Institut Lumière ouvrira les premières Rencontres Sport, Littérature et Cinéma. À cette occasion, les spectateurs de Lyon et d'ailleurs pourront découvrir en avant première le film de Stephen Frears, Muhammad Ali's greatest fights en présence du réalisateur. D'autres choisiront peut-être de rencontrer celui que certains considèrent comme le plus grand cycliste de tous les temps, Eddy Merckx, lors de la projection de La course en tête de Joël Santoni, film réalisé en 1974, et projeté le 13 mars à l'Institut Lumière.

Il est possible que ce mélange des genres puisse étonner quelques spectateurs puristes pour qui le sport est à 100 000 lieues de ce qui peut intéresser un cinéphile. Pourtant, s'il est bien deux divertissements qui sont nés presque simultanément, ce sont le sport au sens moderne du terme et le cinéma. Tous les deux correspondent à la fois à un spectacle et à des plaisirs que les plus modestes pouvaient s'offrir. La passion que certains comédiens ont pu générer n'a d'équivalent que celle qui accompagne les plus grands sportifs, et ce quelque soit le sport considéré. Le talent de ces derniers amènent parfois les commentateurs de leurs exploits à parler de génie et à les comparer à des artistes. L'image

mardi 10 septembre 2013

Hitchcock en muet: une découverte en ciné concert au Festival Lumière 2013

Bonjour à tous,

comme chaque année, le Festival Lumière gratifie ses spectateurs d'une projection exceptionnelle à l'auditorium Maurice Ravel de Lyon.

Ainsi, mercredi 16 octobre à 20h15, c'est dans un auditorium fraîchement rénové après des mois de travaux que les cinéphiles pourront découvrir Black mail d'Alfred Hitchcock, réalisé en 1929, pour les derniers feux du cinéma muet, copie restaurée par le BFI (British Film Institute).
Ce lieu peu banal pour du cinéma trouve ici tout son sens quand il s'agit de projeter un film muet accompagné en direct par l'Orchestre National de Lyon, dirigé par Leonard Slatkin.Et les amateurs de musique seront particulièrement servis puisqu'ils découvriront à cette occasion la musique inédite en France de Neil Brand, composée en 2008 et orchestrée par Timothy Brock. Ce sont donc bien tous les sens qui seront mis en éveil avec une telle programmation. Voir résumé du film et informations pour les réservations ci-dessous.

 "Du muet au parlant : le muet dans le parlant, le parlant dans le muet : 1927-1931"
En 2010, la soirée d'ouverture proposait Chantons sous la pluie, film parlant de 1952 évoquant non sans humour le passage du muet au parlant (à ce sujet, voir l'article sur Chantons sous la pluie).
En 2011, ce fut la projection en Avant Première de The Artist, film muet de 2011 (!) et qui évoquait à son tour cette transition, toujours dans le ton de la comédie.


Quoi de plus étonnant alors que de voir la programmation du cycle "Du muet au parlant : le muet dans le parlant, le parlant dans le muet : 1927-1931" interrogeant les œuvres de la période charnière du passage du cinéma muet au cinéma parlant? 








Affiche de la version parlante

Avec Blackmail, Alfred Hitchcock a finalement opté de tourner dans les deux versions, une muette et l'autre parlante, une histoire, déjà, au suspens haletant, et sur un vrai faux coupable. L'existence de ces deux versions est donc passionnante pour évoquer cette transition fondamentale de l'histoire du cinéma, bouleversée par le surgissement du parlant en 1927, avec la projection du film Le chanteur de jazz.et qui révolutionnera la mise en scène chez les cinéastes ayant travaillé lors de ces deux périodes.






Al Jolson, le chanteur de Jazz!
Le cycle "Du muet au parlant : le muet dans le parlant, le parlant dans le muet : 1927-1931" proposera d'ailleurs des projections de ce fameux film d'Alan Crosland, dont seulement quelques minutes étaient en fait "parlant" ou plutôt "chantant", et ce dans une copie elle aussi restaurée. Mais c'est également et surtout la version parlante du film d'Alfred Hitchcock qui sera présentée pendant le festival. Une manière unique de comparer deux manières différentes de faire du cinéma et deux sensations nouvelles autour d'un même scénario et d'un même réalisateur!
Résumé de Blackmail
Alice White (Anny Ondra) a pour fiancé l'inspecteur de police Frank Webber (John Longden), mais elle s'ennuie. Elle profite d'une dispute pour rejoindre Crewe (Cyril Ritchard), un artiste peintre. Mais Crewe tente de la violenter. Alice, pour se défendre, se saisit d'un couteau et le poignarde. En toute hâte, elle essaye d'effacer les traces de sa présence dans le studio et s'enfuit. C'est Frank qui est mis sur l'enquête...



Achat des places
12 €
10 € accrédités
Billetterie et programmation du festival Lumière : 04 78 76 77 78 - www.festival-lumiere.org
Billetterie Auditorium de Lyon : 04 78 95 95 95 - www.auditorium-lyon.com
Auditorium de Lyon : 149 rue Garibaldi – 69003 Lyon


Très bon festival

À bientôt
Lionel Lacour

jeudi 29 août 2013

Belle et Sébastien en avant première au Festival Lumière 2013

Bonjour à tous,

comme chaque année, le Festival Lumière propose une séance pour les enfants, mais aussi les plus grands, avec goûter offert!
L'an dernier avait été l'occasion de redécouvrir E.T. l'extraterrestre pour célébrer son trentième anniversaire en copie restaurée à l'identique de sa sortie. Cette année, c'est à une avant première que les jeunes spectateurs seront conviés. En effet, le réalisateur Nicolas Vannier, spécialiste des tournages des espaces sauvages (Le dernier trappeur et Loup) a réalisé Belle et Sébastien pour le grand écran, adaptation de la série télévisée mythique des années 1960, série écrite et réalisée par Cécile Aubry, à qui on devait déjà en 1960 la série Poly, l'histoire d'un poney particulièrement intelligent.
Le succès de Belle et Sébastien fut international et a même eu droit à une déclinaison "manga" réalisée en 1981 et distribuée elle aussi dans le monde entier.

Ainsi donc, voici que cette histoire est adaptée au cinéma pour le grand écran et produit par Gaumont, société qui entretient des liens forts avec le festival Lumière, proposant chaque année des copies restaurées et des conférences sur les techniques de restauration des films de leur catalogue.

Il est à parier que cette histoire d'amour entre un jeune orphelin recueilli par un vieux montagnard dans les Alpes et un gros berger des Pyrénées ravira les petits, et espérons les parents voire grands-parents qui les accompagneront. Ce sera surtout l'occasion de retrouver une histoire revisitée pour plaire aux spectateurs de 2013, soit près de 50 ans après la diffusion du premier épisode, en noir et blanc.


La surprise sera d'autant plus intéressante que les différentes intrigues proposées par Cécile Aubry seront forcément adaptées du fait des mutations géopolitiques ou sociétales que l'Europe et la France ont connues depuis.
Par exemple, Norbert, personnage ambigu de la version originale puisque espion, existera-t-il dans le film de Nicolas Vannier? De même, Sébastien sera-t-il accueilli par César parce qu'il est un orphelin rescapé après que sa mère l'a laissé dans un refuge? Avec le développement des moyens de communication, la maison de César, si isolée du monde en 1965, restera-t-elle ce point quasi éloigné de la civilisation?
Le point de vue adopté par le réalisateur aura décidé si l'action reste située dans les années 1960, conformément à l'histoire originale, et l'isolement sera cohérent, ou si elle a été déplacée à notre époque,  modifiant de fait l'isolement des protagonistes.


En tout état de cause, pour savoir ce qu'il en est, pour faire découvrir cette belle histoire aux plus jeunes ou découvrir cette adaptation contemporaine, cette séance est encore une bonne occasion pour participer au Festival Lumière. Elle se déroulera à la Halle Tony Garnier, haut lieu du Festival pour les grandes manifestations (Soirée d'ouverture, nuit thématique, cette année avec une rétrospective Monty Python, et enfin séance de clôture).



Date de projection de Belle et Sébastien au Festival Lumière: 
MERCREDI 16 OCTOBRE 14h30
HALLE TONY GARNIER
20 rue Marcel MÉRIEUX
69007 
METRO Ligne B

(Avant Première - sortie officielle du film: 18 décembre 2013)

Pour toute information ou réservation, 
consulter le site
http://www.festival-lumiere.org
ou par téléphone: 04 78 76 77 78



À très bientôt
Lionel Lacour

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La nuit Monty Python au Festival Lumière 2013
5ème festival Lumière: 8 soirées pour découvrir le programme


mercredi 28 août 2013

La rentrée à l'Institut Lumière: chef-d'œuvre oublié et intégrale Desplechin !

Bonjour à tous,

est-il nécessaire de rappeler que l'Institut Lumière propose une programmation patrimoniale en dehors du Festival Lumière, véritable moment paroxystique des cinéphiles de tous bois? Ainsi, dès ce vendredi 30 août, la salle du hangar, qui a fait peau neuve pendant les vacances, ouvre ses portes pour accueillir dans des fauteuils tout neufs et confortables, les aficionados du cinéma d'hier et d'aujourd'hui.

Cinéma d'hier d'abord: venez découvrir Fedora à 19h. L'avant dernier film et œuvre méconnue du grand Billy Wilder est considéré parfois comme une sorte de suite de Sunset Boulevard. Tourné en 1978, le film rassemble William Holden, Marthe Keller et fait appel à des invités dans leur propre rôle comme Henry Fonda ou Michael York pour un film tout en décalage sur le monde du cinéma.

Cinéma d'aujourd'hui ensuite: ouverture à 21h de la rétrospective intégrale du cinéaste français Arnaud Desplechin avec la projection d'Un conte de Noël. Le film, réalisé en 2008, propose un casting en or avec Mathieu Amalric ou Emmanuelle Devos, fidèles du réalisateur, mais aussi Catherine Deneuve, Melvil Poupaud ou encore Hippolyte Girardot. Présenté par Alban Liebl, Un conte de Noël, drame familial grinçant, sera une mise en bouche avant de voir ou revoir les longs métrages du réalisateur français, dont La sentinelle qui l'avait vraiment révélé au grand public en 1992, Rois en reine, peut-être son film le plus personnel et le plus abouti, réalisé en 2004, et tous les autres encore.

La programmation complète de cette intégrale ainsi que celle de cette toute fin d'août et du mois de septembre est à retrouver sur le site de l'Institut Lumière: www.institut-lumiere.org
Réservation des places possible par téléphone au 04 78 78 18 95

À très bientôt
Lionel Lacour


jeudi 22 août 2013

5ème Festival Lumière: 8 soirées pour découvrir le programme!

Bonjour à tous,

Comme vous le savez dèjà, c'est Quentin Tarantino qui sera l'heureux récipiendaire du Prix Lumière 2013, cinquième du nom. Si une partie des rétrospectives, hommages et thématiques avait été révélée en juin, le programme en tant que tel n'était pas encore établi.
Pour être les premiers informés, et ce, dans les meilleures conditions, l'Institut Lumière vous invite à découvrir la programmation en images avec des extraits de films, l'annonce des différents événements et des personnalités présentes, la présentation des nouveautés, des documentaires et des master class.
Une façon très agréable pour préparer SON festival, que ce soit en devenant ACCRÉDITÉ, ou en ne choisissant que quelques séances, en fonction des disponibilités de chacun.

Les séances sont suivies  d'un verre avec l'équipe de l'Institut Lumière sous le hangar du Premier-Film.

Vous trouverez toutes les informations et modalités d'inscriptions ci-dessous, ou bien sur le site
http://www.festival-lumiere.org/

À bientôt
Lionel Lacour


Lancement du programme détaillé et lancement de la billetterie :
Mardi 10 septembre à 19h et 20h30
Jeudi 12 septembre à 19h et 20h30
Samedi 14 septembre à 11h30

Les dernières annonces (invités, séances présentées, rendez-vous à ne pas manquer ...) :
Jeudi 3 octobre à 19h et 20h30
                                                                                        Mardi 8 octobre à 19h

Entrée libre sur inscription : merci de confirmer votre présence au 04 78 78 18 85 ou à communication2@institut-lumiere.org

lundi 22 juillet 2013

Nuit Monty Python au Festival Lumière: un humour iconoclaste

Bonjour à tous,
Les Monty Python seront à l'honneur au festival Lumière lors d'une nuit à la Halle Tony Garnier. En effet, la nuit du cinéma rend hommage au plus grands groupe comique du Royaume-Uni, le samedi 19 octobre 2013, dès 21h. 
Ce sera l'occasion de (re)découvrir ces acteurs de génie qui ont su dézinguer tous les mythes de la culture classique occidentale, Jésus, Chrétien de Troyes et tant d'autres.

jeudi 20 juin 2013

Tarantino, Prix Lumière 2013

Bonjour à tous,

QT. Deux lettres magiques!
les rumeurs les plus folles circulaient depuis des mois sur le prochain récipiendaire du Prix Lumière 2013. Forcément, pour la 5ème édition, et qui plus est, le 30ème anniversaire de l'Institut Lumière, on se doutait que le Festival Lumière célèbrerait un grand, un très grand du cinéma. Quelqu'un qui rassemblerait tous les cinéphiles. Après plus d'une heure de conférence de presse, Thierry Frémaux, le directeur de l'Institut Lumière, organisateur du Festival, dévoilait dans un petit clip tout en indices pour spécialistes du cinéaste, le nom du lauréat. Les lettres QT concluaient le petit clip d'1'30''. Mais cela faisait déjà bien longtemps que la salle comble hurlait de joie au fur et à mesure que chaque indice confirmait qu'il s'agissait bien de Quentin Tarantino.

mercredi 10 avril 2013

"Pasolini, mort d'un poète" à l'Institut Lumière

Bonjour à tous

Le vendredi 26 avril à 20h30

Le cinéaste italien 
Marco Tullio Giordana présentera son film Pasolini, mort d'un poète réalisé en 1995.

Marco Tullio Giordana est un cinéaste engagé dans l'histoire de son pays et livre à travers ses films une vision sans concession de l'Italie. Il a notamment réalisé Nos meilleurs années et Les Cent pas.

Le film qu'il viendra présenter le vendredi 26 avril à l'Institut Lumière part d'un fait divers qui a meurtri à la fois l'Italie mais également les cinéphiles du monde entier. En effet, le 1er novembre 1975 à Ostie, Pier Paolo Pasolini était découvert sans vie sur un terrain vague. Le procès qui a suivi coupa l'Italie en deux...
Adoptant un traitement oscillant entre le polar et le documentaire, Marco Tullio Giordana revient sur cette mort pour le moins mystérieuse du cinéaste à l'œuvre si controversée, si puissante et si contestataire d'un ordre moral établi, réalisant entre autres Accatone,  L'évangile selon Saint Mathieu et bien évidemment Salo ou les 120 jours de Sodome réalisé l'année de sa mort.

Pasolini, mort d'un poète: Un film à découvrir d'urgence!

Tous renseignements et billetterie à l'Institut Lumière
www.institut-lumiere.org
04 78 78 18 95


À bientôt
Lionel Lacour

vendredi 5 avril 2013

"Outreau, l'autre vérité" au Mégaroyal de Bourgoin Jallieu


Bonjour à tous,


PROJECTION EXCEPTIONNELLE DU DOCUMENTAIRE
OUTREAU, L’AUTRE VÉRITÉ – 2013 – 92 minutes
LUNDI 29 AVRIL 20H00

Après la projection en clôture des 4èmes Rencontres Droit Justice Cinéma, une nouvelle soirée dans la région Rhône-Alpes est consacrée à ce documentaire choc.
Ce film, réalisé par Serge GARDE en 2012 et qui revient sur cette affaire judiciaire que certains ont appelé « le fiasco d’Outreau » mais en partant du point de vue trop souvent oublié, celui des enfants reconnues victimes a été refusé par les télévisions, peut-être parce qu’elles se sont senties mises en cause dans ce documentaire, la société Zelig a alors décidé de le distribuer dans les salles de cinéma partout en France.

Documentaire extrêmement documenté, interrogeant de nombreux témoins directs de cette affaire mais également des experts incontestables, le film de Serge GARDE ose rappeler aux spectateurs comment la tourmente médiatique a créé une atmosphère peu propice au travail serein de la justice.

Bernard de la VILLARDIÈRE, journaliste et producteur de ce documentaire choc, sera présent à cette soirée. À cette occasion, je l'interrogerai et il expliquera pourquoi il s’est lancé dans la production de ce film puis répondra aux questions des spectateurs.

Renseignements et achat des places:
MÉGAROYAL – Multiplexe indépendant de Bourgoin Jallieu – 12 salles 
6 place Jean-Jacques ROUSSEAU

 À très bientôt

Lionel Lacour

vendredi 14 décembre 2012

Le jour le plus court à l'Institut Lumière

Bonjour à tous,

pour cette 2e édition de la grande fête du court métrage à l’initiative du CNC, l'Institut Lumière propose une programmation enthousiasmante, l'occasion de voir et revoir certains films de cinéastes majeurs ou d'autres moins connus mais ayant réalisé de véritables chefs-d'œuvres.

À noter les projections de quelques films de Chaplin à partir de 17h. L'occasion rêvée pour redécouvrir ce génie du cinéma qui mêlait son sens incroyable du comique tout en abordant des sujets de société avec notamment l'incontournable L'émigrant. 

Le programme du jour le plus court à l'Institut Lumière se trouve ci-dessous et sur le site
www.institut-lumiere.org

À bientôt
Lionel Lacour


Le court métrage est à la fête à l'Institut Lumière et dans toute la France
LE JOUR LE PLUS COURT
vendredi 21 décembre

12h30 Projections et pause déjeuner
30 minutes de films présentés par Thierry Frémaux à la Villa Lumière, suivis d’un déjeuner-buffet au Hangar du Premier-Film (préparé par Café Cousu)
La Légende de la soie de Paul Grimault
En rachâchant de Jean-Marie Straub et Danièle Huillet
Foutaises de Jean-Pierre Jeunet
Walking on the Wild Side de Dominique Abel et Fiona Gordon
(10€ projections + déjeuner)
17h Charlot : chefs-d’œuvre en court (1h17, 1915-1917)
Les grands débuts du personnage de Charlot par le court à découvrir en famille:
Charlot débute au cinéma, Charlot cambrioleur, Charlot s’évade, L’Emigrant
(entrée libre)
19h Coups de cœur du court (1h25, 2010)
Diane Wellington d’Arnaud Des Pallières
J’aurais pu être une pute de Baya Kasmi
L’Accordeur d’Olivier Treiner (César du meilleur CM)
Ya basta de Gustave Kervern et Sébastien Rost
(entrée libre)


mercredi 5 décembre 2012

Olivier Barrot à l'Institut Lumière


Bonjour à tous,

Olivier Barrot, écrivain et journaliste amoureux de cinéma compte Un revenant parmi ses films préférés comme il le confia dans une interview donnée à Ciné Classic dans Viva Cinéma de Jean-Jacques Bernard. Réalisé par Christian Jaque en 1946, ce film avec Louis Jouvet voit son action se dérouler à Lyon, alors je ne peux que relayer cette information de l'Institut Lumière!

A bientôt
Lionel Lacour



Soirée en présence du journaliste et écrivain Olivier Barrot.
Rencontre avec un homme de cinéma, de télévision, et par-dessus tout homme de lettres, créateur de la célèbre émission Un livre, un jour sur France 3, compagnon de cinéphilie de Raymond Chirat, et auteur de nombreux ouvrages, dont son nouveau Tout feu tout flamme (Cahiers du cinéma), une histoire du cinéma français.

Mercredi 12 décembre
         
19h Rencontre avec Olivier Barrot  animée par Thierry Frémaux
(entrée gratuite sur inscription)
Discussion autour de son rapport au cinéma et à la littérature.

21h Présentation de Tchao Pantin de Claude Berri
(1983, 1h33)


Séance de signature avec ces trois nouveaux ouvrages en librairie : Tout feu tout flamme (Ed. Les Cahiers du cinéma), Le fils perdu (Gallimard) et La Revue Blanche (La Table ronde).

samedi 24 novembre 2012

Avant Première de "L'homme qui rit" à l'Institut Lumière

 Bonjour à tous

L’Institut Lumière accueille le jeudi 29 novembre à 19h, l’avant-première de L’Homme qui rit de Jean-Pierre Améris, en présence du réalisateur lyonnais d'origine.
Avant-première : L’Homme qui rit de Jean-Pierre Améris (1h36)
Jeudi 29 novembre à 19h à l’Institut Lumière
Sortie en salle mercredi 26 décembre


D’après une adaptation du roman de Victor Hugo :
L’Homme qui rit a été écrit au 19ème siècle. Victor Hugo était alors contraint à l’exil politique dans les îles Anglo-Normandes.  Le roman a déjà été porté à l’écran à trois reprises. L’adaptation la plus connue reste la version muette de Paul Léni, en 1928.

Synopsis :
L’Homme qui rit de Jean-Pierre Améris                                                                                                                                  
(
Fr, 2012, 1h33, couleur, avec Gérard Dépardieu, Emmanuelle Seigner)
En pleine tourmente hivernale, Ursus, un forain haut en couleurs, recueille dans sa roulotte deux orphelins perdus dans la tempête : Gwynplaine un jeune garçon au visage traversé par un horrible sourire scarifié et Déa une fillette aveugle.
Quinze années plus tard, les voilà sillonnant ensemble le pays. Partout, on demande à voir “L’Homme qui rit”. Gwynplaine, devenu adulte se donne en spectacle et émeut les foules.
Ce succès ouvre au jeune homme les portes de la célébrité et de la richesse et l'éloigne des deux seuls êtres qui l’aient toujours aimé pour ce qu’il est : Déa et Ursus.

A l’origine de ce projet un rêve d’enfant :
En novembre 1971, était diffusé à la télévision française un feuilleton, en trois épisodes, tiré du célèbre roman de Victor Hugo, “L’Homme qui rit”. Parmi les téléspectateurs, un petit garçon de 10 ans sera fortement marqué : Jean-Pierre Améris. Plus encore lorsque cinq années plus tard, il lira le roman. « Je faisais deux mètres de haut. Donc j’étais attiré par les histoires de monstre […]. Je m’identifiais à chacun d’eux. ». Il lui aura fallu quelques années et quelques films, pour oser enfin s’attaquer à Victor Hugo et creuser dans les racines ses peurs d’adolescent.
C’est donc avant tout l’histoire de Gwynplaine que Jean-Pierre Améris a voulu raconter : Celle d’un adolescent hors normes.

Autour du film :
-           L’Homme qui rit est le douzième film de Jean-Pïerre Améris. Tous ont en commun de mettre en lumière des exclus. « C’est le sens que ça a, pour moi, de faire du cinéma. »
-           L’histoire originale se passe au XVIIème siècle en Angleterre. Mais le cinéaste a écarté tout repère spatio-temporel précis, car « C’est l’absolue éternité de Victor Hugo. Ce qui était valable en 1869 est malheureusement valable en 2012. »
-            C’est le personnage de Gwynplaine qui est à l’origine du personnage du Joker, dans les comics Batman.
-           Dans Le Dahlia Noir, Brian De Palma, utilise des extraits de la version muette de L’Homme qui rit (Paul Leni, 1928)

-           L’univers du film a été créé de toutes pièces. Aussi bien le champ de foire, le château que le bord du fleuve ont été crées et tournés en studio.


Tarifs  :
8,50 €, 7,50 € (réduit), 6,50 € (abonnés)
www.institut-lumiere.org
25 rue du Premier-Film - 69008 Lyon 04 78 78 18 95 - Métro D 

mercredi 21 novembre 2012

Les invisibles en cinémascope !

Bonjour à tous,

une fois n'est pas coutume, j'évoquerai aujourd'hui le documentaire Les invisibles de Sébastien Lifshitz, projeté en sélection officielle à Cannes 2012 hors compétition et qui sort en salle le 28 novembre.
Le film, coproduit par Rhône-Alpes Cinéma qui décidément enchaîne les sorties de bons films, a été plutôt bien apprécié par la critique, abordant un sujet à la fois très d'actualité avec un traitement et une approche particulièrement intéressant. En effet, en abordant par plusieurs portraits l'homosexualité d'hommes et de femmes ayant tous dépassés la soixantaine et pour certains depuis longtemps, le réalisateur réussit à poser la question de l'homosexualité non à l'aune des valeurs d'aujourd'hui mais bien sur un temps plus longtemps, permettant de comprendre l'évolution d'une société face à une réalité, l'existence d'une sexualité "anormale" au sens premier du terme, c'est-à-dire n'étant pas dans la norme.
Bande annonce du film:
http://www.youtube.com/watch?v=ZoGUWpgF9dY&feature=relmfu


Dingue, des êtres normaux!
La première séquence du film montre un homme s'occupant d'un œuf d'oiseau, débarrassant l'oisillon de sa coquille puis l'aidant à se nourrir. Puis soudain un second homme vient l'aider quand enfin, tous les deux témoignent de la manière farfelue par laquelle ils se sont rencontrés. Une histoire d'amour simple, authentique, sans exhibition, avec la pudeur des sentiments de n'importe quelle autre personne. Par cette séquence puissante, Sébastien Lifshitz expose clairement ce que sera son propos. L'homosexualité existe, et pas seulement chez les artistes ou chez les jeunes ou en ville. La succession de portraits présente alors des hommes et des femmes, certains vivant désormais seuls, d'autres étant en couple, qui ont fait le choix ou pas de vivre leur vie d'homosexuels. Le parcours de chacun est tracé sans aucune sur-valorisation. Point de super-homos, pas d'exhibitionnisme à l'écran, pas de dénigrement des hétérosexuels, juste des individus qui élèvent des chèvres ou ont fait science po, certains qui sont pères ou mères et qui se sont révélés homosexuels après.
À l' "anormalité" de leur sexualité répond une normalité toute banale d'individus qui sont nés dans des familles   toutes banales pour l'époque, répondant à des pratiques sociales classiques, reproduisant le modèle familial convenu et ignorant plus que méprisant le fait homosexuel.
En combinant la réflexion des différents homosexuels de son film aux scènes de vie quotidienne, le cinéaste leur permet d'exister à la fois à l'écran mais également dans la "vraie vie", ne les transformant pas en seuls témoins d'une cause. Ils ont une vie professionnelle et amoureuse, parfois simple, souvent difficile, et au final, pas si différentes des hétérosexuels, sauf dans leur reconnaissance par la société.
Mais surtout, le réalisateur ose sortir des clichés des homosexuels. Certes certains des portraits présentent des individus de la ville. Mais il s'attache à ne pas les montrer seulement à Paris. De même, en prenant Pierrot, 83 ans et éleveurs de chèvres, il montre que cette sexualité n'est pas seulement une sexualité urbaine. Et que la découverte de son orientation sexuelle ne s'est pas passée par les médias mais bien par l'expérience vécue avec un homme plus âgé, lui aussi de la campagne alors même qu'il n'avait que 14 ans.
Et loin d'être des marginaux, une de ses "héroïnes" est devenue maire d'une commune rurale malgré les conservatismes reconnus des populations paysannes.

L'homosexualité: un combat qui dépasse la sexualité
Les différents exemples permettent de mieux comprendre les blocages de la société d'avant 1968. Blocages essentiellement culturels et religieux, lié à la nature supposée de la sexualité. Or ce qui peut troubler les plus normatifs, c'est que l'orientation sexuelle ne se fait pas par choix mais par une logique qui dépasse la compréhension des hétérosexuels. Ainsi, une des femmes raconte avec délectation que jamais le choix ne s'est présenté à elle. Elle aimait les filles, point. L'éleveur de chèvres reconnaît non sans humour qu'il allait avec qui il avait envie, une femme ou un homme, sans avoir la moindre gêne. D'autres se révèlent homosexuels après avoir menés une vie maritale parfois longue, avec des enfants à la clé. D'autres enfin reconnaissent avoir souffert dans leur jeunesse, n'osant ou ne pouvant assumer leur homosexualité.
De tous ces témoignages ressortent cependant une vraie lecture de la société conservatrice, patriarcale et dominée par la morale catholique. Si Pierrot s'affirme libre dans sa sexualité, il reconnaît cependant que cette homosexualité ne s'affichait pas facilement, surtout à la campagne! La force du film est d'associer aux paroles des héros des documents, la plupart du temps provenant de leurs propres archives, permettant de voir de quel monde ils venaient: bourgeoisie, famille nombreuse, vie religieuse entre la communion, la messe et le mariage... Au-delà de leur sexualité, le documentaire balaie toutes les négations des identités individuelles pour se conformer à un moule. On en comprend la logique pour une nation, on en déduit aussi les souffrances pour les personnes se sentant exclues de ce modèle.
A ce carcan moral imposé s'opposant à la liberté individuelle, celle de l'esprit comme du corps, chacun des témoins illustre la manière qu'il a eu de se rebeller pour pouvoir s'affirmer. Passant d'un portrait à l'autre, Sébastien Lifshitz permet aux spectateurs de voir que la cause homosexuelle était indissociable des revendications libertaires de la jeunesse des années 1960, passant notamment par la reconnaissance d'une sexualité plus libre, ne l'envisageant pas sous le seul angle de la procréation. Le témoignage de Thérèse illustre d'ailleurs parfaitement l'hypocrisie d'une société qui interdisait l'avortement au nom de principes moraux tout en feignant d'ignorer que faute de contraception, certaines femmes se faisaient avorter clandestinement, parfois à de nombreuses reprises, au péril de leur vie. Cette lutte pour le droit à disposer de son corps, symbolisée par la loi Veil légalisant l'avortement en 1974, ne pouvait qu'être accompagnée par celle revendiquant le droit à une sexualité non hétérosexuelle.
Et c'est là que le film rejoint avec une incroyable opportunité de calendrier le débat sur le mariage dit "pour tous" pour ne pas dire "homosexuel". En effet, dans un des documents d'archives, une femme homosexuelle revendique à la fois sa différence de sexualité mais aussi de modèle social, rejetant le modèle familial, vecteur de toutes les reproductions des valeurs conservatrices. Ainsi, la cause homosexuelle passait par une lutte contre un modèle en s'affirmant comme un autre modèle plus libertaire (la jeune femme parle "d'hétéro-flics"!) alors que celle d'aujourd'hui passe par la volonté d'être intégré dans ce modèle autrefois honni. Le premier couple montré dans le film évoque d'ailleurs à la fin du film le souhait d'un mariage dans une chapelle laissée à l'abandon.


Un vrai film de cinéma
En choisissant le cinémascope, Sébastien Lifshitz a clairement situé ses personnages dans un récit cinématographique différent du modèle de la télévision. Alternant séquences de réflexion de ses héros avec des scènes plus quotidiennes, avec des images d'archives qui ne sont pas que des illustrations, il réussit à créer de l'empathie avec des personnages même pour les spectateurs non homosexuels. Sébastien Lifshitz assume ses plans fixes qui correspondent aussi à l'âge de ses personnages, aux gestes plus lents que ceux des jeunes.

En les cadrant souvent très près, il accentue encore un peu plus cette empathie, confirme qu'ils ne sont plus tout jeunes et les rend encore plus "normaux" tout en nous plongeant dans leur réflexion intime sur leur sexualité. Cette réflexion est diverse pour chacun, les uns se sont construit leur identité en étant des intellectuels tandis que d'autres ont une approche plus empirique des choses, plus pragmatique et souvent moins dans le combat. Le point de vue n'est jamais extérieur. Point de jugement ou d'analyse d'autres intervenants, sauf pour un des témoins qui discute alors avec un autre homosexuel ou pour Thérèse, ayant plus de 80 ans, dînant avec ses enfants et qui affirment que l'homosexualité de leur mère a été vécue "naturellement". Au hasard de la discussion, ses enfants ne l'appellent pas "Maman" mais "Thérèse", comme s'ils reconnaissaient qu'elle n'était pas seulement une mère mais un individu accompli, identifié par son prénom et pas par un nom générique et fonctionnel. Dans ces deux cas, les approches extérieurs ne viennent pas contredire les propose des personnages du film mais au contraire, les conforter. Quand le couple marseillais échange et que l'un d'entre eux indique la présence d'une tourterelle à l'autre, la caméra reste sur eux et ne se détourne pas vers le volatile. Pourtant nous avons envie de la voir. Mais le réalisateur nous force ainsi à voir leur relation pour ne pas détourner notre regard vers autre chose.
Ces choix de cinéaste créent un lien entre tous les personnages que le spectateur retrouve régulièrement au long du film, tous vivant leurs propres histoires avec leurs parcours de vie si différents mais lié par une sexualité commune. Le film nous les rend justement communs, pour ne pas dire "normaux".

Les invisibles, beau titre pour parler d'une catégorie de la population souvent peu filmée en tant que telle alors même que sa part démographique ne cesse de croître et dont la sexualité est largement taboue. Alors parler de leur homosexualité! Sébastien Lifshitz le fait sans voyeurisme, avec un grand talent de cinéaste et pose aux spectateurs des questions essentielles, à la fois sur la liberté individuelle, sur la sexualité mais aussi sur une catégorie de la population qui est si peu montrée et qui intéresse si peu, sinon dans un but mercantile. Lors de l'avant première à Lyon le 20 novembre, Pierrot, l'éleveur de chèvre du film, a quant à lui traduit le titre Les invisibles comme étant la partie invisible que chacun a en soi et que les autres ignorent. Les "invisibles" sont donc multiples dans ce film, à ceci près qu'ils y étaient pour une fois présents, et bien présents. À montrer à tous ceux qui auraient encore des doutes sur la nécessité de voir et de comprendre ces "invisibles".

A bientôt
Lionel Lacour

lundi 19 novembre 2012

L'affaire Farewell à l'Institut Lumière: la guerre froide revue par Christian Carion


Bonjour à tous

L’ Affaire Farewell de Christian Carion sera projeté en présence du réalisateur à l'Institut Lumière le jeudi 22 novembre 2012 à 20h30.

La guerre froide n'a pas été un genre particulièrement prisé par les cinéastes français si on compare évidemment avec la production américaine.
Ce film revient avec brio sur cette période et notamment sur un épisode qui dit-on, préfigurait la chute de l'URSS. Celle-ci n'intervint cela dit qu'en 1991!

A bientôt
Lionel Lacour
COMMUNICATION
DE L'INSTITUT LUMIÈRE

D’après une histoire vraie :
L’Affaire Farewell s’inspire d’ "une des plus grandes affaires d’espionnage du XXème siècle". En 1983, un colonel soviétique a fourni des informations ultra-confidentielles à François Mitterrand. En pleine guerre froide, cela permit un rapprochement entre la France et l'Amérique de Ronald Reagan. Cette affaire a accéléré la chute de l’empire soviétique. A plus long terme, elle permit de mettre fin au conflit.


A propos du film :
Le cinéma français est connu pour être peu friand des représentations d'hommes politiques ayant existé. Christian Carion se place parmi la minorité. Mettre en scène François Mitterrand et Ronald Reagan est en partie ce qui l’a motivé. Il déclare s'inspirer de la tradition anglo-saxonne : "J'admire le cinéma anglo-saxon qui n'hésite pas à réaliser des films ancrés, sans faux-semblants, dans leur monde politique."


Synopsis :
 L’Affaire Farewell
de Christian Carion
(Fr, 2009, 1h53, couleur, avec Guillaume Canet, Emir Kusturica) 
Moscou, début des années 1980. Un colonel du KGB déçu du régime décide de faire tomber le système. Il prend contact avec un ingénieur français, qui se retrouve précipité dans l’une des affaires d’espionnage les plus stupéfiantes du XXe siècle.

Biographie de Christian Carion :
Ingénieur en agriculture de formation, Christian Carion est pourtant passionné de cinéma depuis ses 13 ans. Ses études terminées, il loue une caméra vidéo pour " bricoler des films sans intérêts". Mais sa carrière commencera véritablement en 2001 avec le tandem Michel Serrault/ Mathilde Seigner. Une hirondelle a fait le printemps fera 2.4 millions de téléspectateurs. Un grand succès qu’il réitère deux années plus tard dans Joyeux Noël. Le film sera présenté en Hors Compétition au Festival de Cannes 2005 nommé aux César et concourera aux Oscars dans la catégorie Meilleur film étranger. Fidèle à ses thèmes de prédilection, Carion réalise L’Affaire Farewell en 2009. Aux commandes de ce thriller d’espionnage inspiré de faits réels, deux poids lourds : Guillaume Canet et Emir Kusturica. 

Critiques Presse : 
« (...) on ressort ébahis par les dessous de cette histoire vraie vécue par des hommes. » - Elle 
« Un thriller haletant (...) Une distribution exceptionnelle. » -  La Croix 
« L'Affaire Farewell est portée par un scénario précis (...) qui nourrit un duo d'acteurs inspirés, par ailleurs tous deux réalisateurs, Guillaume Canet et Emir Kusturica. » - Le Monde
« Le film montre bien la dimension prosaïque de l'espionnage, un "anti James Bond" comme le dit le cinéaste, où la vie privée est déterminante ainsi que les affinités psychologiques entre individus faillibles. » - Libération
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Tarifs  :
8,50 €, 6,50 € (abonnés)7,50 € (réduit), 6,50 € (abonnés)
www.institut-lumiere.org
25 rue du Premier-Film - 69008 Lyon 04 78 78 18 95 - Métro D : Monplaisir-Lumière