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jeudi 2 mai 2013

Ken Loach ou le cinéma du peuple


Bonjour à tous,

en octobre 2012, le Festival Lumière honorait le réalisateur britannique Ken Loach, à un peu plus d'un mois de la désignation du prochain prix Lumière pour la 5ème édition de ce grand festival lyonnais, je vous propose de revenir un peu sur la filmographie de Ken Loach
dans cet assez long article.

mercredi 21 novembre 2012

Les invisibles en cinémascope !

Bonjour à tous,

une fois n'est pas coutume, j'évoquerai aujourd'hui le documentaire Les invisibles de Sébastien Lifshitz, projeté en sélection officielle à Cannes 2012 hors compétition et qui sort en salle le 28 novembre.
Le film, coproduit par Rhône-Alpes Cinéma qui décidément enchaîne les sorties de bons films, a été plutôt bien apprécié par la critique, abordant un sujet à la fois très d'actualité avec un traitement et une approche particulièrement intéressant. En effet, en abordant par plusieurs portraits l'homosexualité d'hommes et de femmes ayant tous dépassés la soixantaine et pour certains depuis longtemps, le réalisateur réussit à poser la question de l'homosexualité non à l'aune des valeurs d'aujourd'hui mais bien sur un temps plus longtemps, permettant de comprendre l'évolution d'une société face à une réalité, l'existence d'une sexualité "anormale" au sens premier du terme, c'est-à-dire n'étant pas dans la norme.
Bande annonce du film:
http://www.youtube.com/watch?v=ZoGUWpgF9dY&feature=relmfu


Dingue, des êtres normaux!
La première séquence du film montre un homme s'occupant d'un œuf d'oiseau, débarrassant l'oisillon de sa coquille puis l'aidant à se nourrir. Puis soudain un second homme vient l'aider quand enfin, tous les deux témoignent de la manière farfelue par laquelle ils se sont rencontrés. Une histoire d'amour simple, authentique, sans exhibition, avec la pudeur des sentiments de n'importe quelle autre personne. Par cette séquence puissante, Sébastien Lifshitz expose clairement ce que sera son propos. L'homosexualité existe, et pas seulement chez les artistes ou chez les jeunes ou en ville. La succession de portraits présente alors des hommes et des femmes, certains vivant désormais seuls, d'autres étant en couple, qui ont fait le choix ou pas de vivre leur vie d'homosexuels. Le parcours de chacun est tracé sans aucune sur-valorisation. Point de super-homos, pas d'exhibitionnisme à l'écran, pas de dénigrement des hétérosexuels, juste des individus qui élèvent des chèvres ou ont fait science po, certains qui sont pères ou mères et qui se sont révélés homosexuels après.
À l' "anormalité" de leur sexualité répond une normalité toute banale d'individus qui sont nés dans des familles   toutes banales pour l'époque, répondant à des pratiques sociales classiques, reproduisant le modèle familial convenu et ignorant plus que méprisant le fait homosexuel.
En combinant la réflexion des différents homosexuels de son film aux scènes de vie quotidienne, le cinéaste leur permet d'exister à la fois à l'écran mais également dans la "vraie vie", ne les transformant pas en seuls témoins d'une cause. Ils ont une vie professionnelle et amoureuse, parfois simple, souvent difficile, et au final, pas si différentes des hétérosexuels, sauf dans leur reconnaissance par la société.
Mais surtout, le réalisateur ose sortir des clichés des homosexuels. Certes certains des portraits présentent des individus de la ville. Mais il s'attache à ne pas les montrer seulement à Paris. De même, en prenant Pierrot, 83 ans et éleveurs de chèvres, il montre que cette sexualité n'est pas seulement une sexualité urbaine. Et que la découverte de son orientation sexuelle ne s'est pas passée par les médias mais bien par l'expérience vécue avec un homme plus âgé, lui aussi de la campagne alors même qu'il n'avait que 14 ans.
Et loin d'être des marginaux, une de ses "héroïnes" est devenue maire d'une commune rurale malgré les conservatismes reconnus des populations paysannes.

L'homosexualité: un combat qui dépasse la sexualité
Les différents exemples permettent de mieux comprendre les blocages de la société d'avant 1968. Blocages essentiellement culturels et religieux, lié à la nature supposée de la sexualité. Or ce qui peut troubler les plus normatifs, c'est que l'orientation sexuelle ne se fait pas par choix mais par une logique qui dépasse la compréhension des hétérosexuels. Ainsi, une des femmes raconte avec délectation que jamais le choix ne s'est présenté à elle. Elle aimait les filles, point. L'éleveur de chèvres reconnaît non sans humour qu'il allait avec qui il avait envie, une femme ou un homme, sans avoir la moindre gêne. D'autres se révèlent homosexuels après avoir menés une vie maritale parfois longue, avec des enfants à la clé. D'autres enfin reconnaissent avoir souffert dans leur jeunesse, n'osant ou ne pouvant assumer leur homosexualité.
De tous ces témoignages ressortent cependant une vraie lecture de la société conservatrice, patriarcale et dominée par la morale catholique. Si Pierrot s'affirme libre dans sa sexualité, il reconnaît cependant que cette homosexualité ne s'affichait pas facilement, surtout à la campagne! La force du film est d'associer aux paroles des héros des documents, la plupart du temps provenant de leurs propres archives, permettant de voir de quel monde ils venaient: bourgeoisie, famille nombreuse, vie religieuse entre la communion, la messe et le mariage... Au-delà de leur sexualité, le documentaire balaie toutes les négations des identités individuelles pour se conformer à un moule. On en comprend la logique pour une nation, on en déduit aussi les souffrances pour les personnes se sentant exclues de ce modèle.
A ce carcan moral imposé s'opposant à la liberté individuelle, celle de l'esprit comme du corps, chacun des témoins illustre la manière qu'il a eu de se rebeller pour pouvoir s'affirmer. Passant d'un portrait à l'autre, Sébastien Lifshitz permet aux spectateurs de voir que la cause homosexuelle était indissociable des revendications libertaires de la jeunesse des années 1960, passant notamment par la reconnaissance d'une sexualité plus libre, ne l'envisageant pas sous le seul angle de la procréation. Le témoignage de Thérèse illustre d'ailleurs parfaitement l'hypocrisie d'une société qui interdisait l'avortement au nom de principes moraux tout en feignant d'ignorer que faute de contraception, certaines femmes se faisaient avorter clandestinement, parfois à de nombreuses reprises, au péril de leur vie. Cette lutte pour le droit à disposer de son corps, symbolisée par la loi Veil légalisant l'avortement en 1974, ne pouvait qu'être accompagnée par celle revendiquant le droit à une sexualité non hétérosexuelle.
Et c'est là que le film rejoint avec une incroyable opportunité de calendrier le débat sur le mariage dit "pour tous" pour ne pas dire "homosexuel". En effet, dans un des documents d'archives, une femme homosexuelle revendique à la fois sa différence de sexualité mais aussi de modèle social, rejetant le modèle familial, vecteur de toutes les reproductions des valeurs conservatrices. Ainsi, la cause homosexuelle passait par une lutte contre un modèle en s'affirmant comme un autre modèle plus libertaire (la jeune femme parle "d'hétéro-flics"!) alors que celle d'aujourd'hui passe par la volonté d'être intégré dans ce modèle autrefois honni. Le premier couple montré dans le film évoque d'ailleurs à la fin du film le souhait d'un mariage dans une chapelle laissée à l'abandon.


Un vrai film de cinéma
En choisissant le cinémascope, Sébastien Lifshitz a clairement situé ses personnages dans un récit cinématographique différent du modèle de la télévision. Alternant séquences de réflexion de ses héros avec des scènes plus quotidiennes, avec des images d'archives qui ne sont pas que des illustrations, il réussit à créer de l'empathie avec des personnages même pour les spectateurs non homosexuels. Sébastien Lifshitz assume ses plans fixes qui correspondent aussi à l'âge de ses personnages, aux gestes plus lents que ceux des jeunes.

En les cadrant souvent très près, il accentue encore un peu plus cette empathie, confirme qu'ils ne sont plus tout jeunes et les rend encore plus "normaux" tout en nous plongeant dans leur réflexion intime sur leur sexualité. Cette réflexion est diverse pour chacun, les uns se sont construit leur identité en étant des intellectuels tandis que d'autres ont une approche plus empirique des choses, plus pragmatique et souvent moins dans le combat. Le point de vue n'est jamais extérieur. Point de jugement ou d'analyse d'autres intervenants, sauf pour un des témoins qui discute alors avec un autre homosexuel ou pour Thérèse, ayant plus de 80 ans, dînant avec ses enfants et qui affirment que l'homosexualité de leur mère a été vécue "naturellement". Au hasard de la discussion, ses enfants ne l'appellent pas "Maman" mais "Thérèse", comme s'ils reconnaissaient qu'elle n'était pas seulement une mère mais un individu accompli, identifié par son prénom et pas par un nom générique et fonctionnel. Dans ces deux cas, les approches extérieurs ne viennent pas contredire les propose des personnages du film mais au contraire, les conforter. Quand le couple marseillais échange et que l'un d'entre eux indique la présence d'une tourterelle à l'autre, la caméra reste sur eux et ne se détourne pas vers le volatile. Pourtant nous avons envie de la voir. Mais le réalisateur nous force ainsi à voir leur relation pour ne pas détourner notre regard vers autre chose.
Ces choix de cinéaste créent un lien entre tous les personnages que le spectateur retrouve régulièrement au long du film, tous vivant leurs propres histoires avec leurs parcours de vie si différents mais lié par une sexualité commune. Le film nous les rend justement communs, pour ne pas dire "normaux".

Les invisibles, beau titre pour parler d'une catégorie de la population souvent peu filmée en tant que telle alors même que sa part démographique ne cesse de croître et dont la sexualité est largement taboue. Alors parler de leur homosexualité! Sébastien Lifshitz le fait sans voyeurisme, avec un grand talent de cinéaste et pose aux spectateurs des questions essentielles, à la fois sur la liberté individuelle, sur la sexualité mais aussi sur une catégorie de la population qui est si peu montrée et qui intéresse si peu, sinon dans un but mercantile. Lors de l'avant première à Lyon le 20 novembre, Pierrot, l'éleveur de chèvre du film, a quant à lui traduit le titre Les invisibles comme étant la partie invisible que chacun a en soi et que les autres ignorent. Les "invisibles" sont donc multiples dans ce film, à ceci près qu'ils y étaient pour une fois présents, et bien présents. À montrer à tous ceux qui auraient encore des doutes sur la nécessité de voir et de comprendre ces "invisibles".

A bientôt
Lionel Lacour

samedi 6 octobre 2012

Mardi spécial Konchalovsky au Festival Lumière

Bonjour à tous,

Le festival Lumière offre des moments uniques pour tous les cinéphiles.
Le cinéma russe n'a jamais cessé d'exister, malgré la disparition des grands cinéastes du cinéma soviétique.

Andrei Konchalovsky fait partie de ces cinéastes qui ont régulièrement fait l'état des lieux de leur pays.

L'occasion est donc exceptionnelle de pouvoir l'écouter parler de son métier, de son cinéma, de sa manière d'évoquer la société russe puis de voir un de ses films en sa présence à l'occasion du festival Lumière, le mardi 16 octobre, à la Villa Lumière d'abord, au Comoedia ensuite (voir document ci-joint).

A très bientôt

Lionel Lacour

vendredi 28 septembre 2012

Master Class au Festival Lumière 2012

Bonjour à tous,


Le Festival Lumière qui ouvrira le 15 octobre propose outre une sélection de films très large une programmation de documentaires et de master class à la Villa Lumière durant toute la durée du Festival.

Dans une salle aux conditions acoustiques refaite à neuf pour le plus grand des conforts des spectateurs, les festivaliers pourront  profiter du Village situé entre la Villa Lumière et la salle du Hangar, aller voir un film dans la grande salle puis aller voir un documentaire sur l'Histoire du cinéma ou assister à une Master Class prestigieuse.

Les master class sont l'occasion de discuter avec des professionnels du cinéma de tous les domaines de la production: agent, producteurs, techniciens, réalisateurs, acteurs.




Le programme proposé cette année s'est donc particulièrement enrichi avec notamment:

- le 16 octobre à 17h: Master Class exceptionnelle du réalisateur russe Andrei KONCHALOVSKY

- le 17 octobre à 11h: rencontre avec François SAMUELSON, agent d'artistes

- encore le 17 octobre: une table ronde sur "Vittorio De Sica: réalisateur et acteur"

- toujours le 17 octobre, à 18h30: une Master Class exceptionnelle de Jacqueline BISSET

- le jeudi 18 octobre à 11h: rencontre autour de la restauration du film L'assassin habite au 21 en présence des représentants de Gaumont et des studios éclair.

- toujours le 18 octobre à 16h30: une Master Class de la comédienne Clotilde COURAU

- enfin, le vendredi 19 octobre à 11h30: ne manquez pas "La nuit du chasseur, l'histoire d'une édition", une table ronde autour de ce film mythique.

- et à 16h30: la conférence de Pascal MERIGEAU sur le réalisateur Jean RENOIR!


Une occasion pour les festivaliers de découvrir le cinéma par d'autres facettes que les films et échanger avec ceux qui le font naître, vivre et revivre.


Vous pouvez dès à présent retenir vos place en contactant les lieux ou numéros suivants:
- Hangar du Premier-Film - rue du Premier-Film - Lyon 8e, (du mardi au dimanche de 12h à 18h30)
Village du festival (parc de l’Institut Lumière), rue du Premier-Film
(tous les jours à partir du 13 octobre, de 10h30 à 21h)
- Par téléphone au 04 78 76 77 78 (du mardi au dimanche de 12h à 18h30).

Vous pouvez également consulter le programme pour les documentaires proposés ainsi que l'intégralité des films projetés pendant le festival. Toute la programmation se trouve sur le site du Festival Lumière:

A très bientôt au Festival Lumière

Lionel Lacour



mardi 25 septembre 2012

Bientôt le Festival Lumière!


Bonjour à tous,

Le festival Lumière invite ses spectateurs à découvrir les nouvelles de dernière minute, les invités confirmés ainsi que les séances à ne pas manquer… 
Présentations avec extraits de films, suivies d’un verre avec l’équipe !

> Mercredi 3 octobre à 19h et 20h30
> Mardi 9 octobre à 19h et 20h30

Entrée libre sur inscription au 04 78 78 18 85 / communication2@institut-lumiere.org

Suivez l’actualité du festival Lumière 2012 sur www.festival-lumiere.org , Facebook et Twitter.

Et n'oubliez pas le film de clôture le dimanche 21 octobre à la Halle Tony Garnier où sera programmé La porte du Paradis en copie restaurée, en présence d'Isabelle Huppert. 3H36 de l'oeuvre magistrale de Michael Cimino!

A bientôt
Lionel Lacour

mardi 18 septembre 2012

Loach, Cantona et le prix Lumière

Bonjour,

c'est aujourd'hui officiel, le Prix Lumière sera remis à Ken Loach le samedi 20 octobre 2013 et ce sera Eric Cantona qui lui rendra cet honneur.
Que ce soit ce footballeur qui remette le prix à Ken Loach est à un évènement sensationnel pour certains tandis que d'autres y trouveront une facilité pour ne pas dire du racolage pour faire venir des spectateurs, sous entendant peut-être que Ken Loach n'aurait fait son film Looking for Eric que pour des raisons commerciales. Or le personnage d'Eric Cantona dans le film de Loach est tout sauf un prétexte commercial. Il résulte de l'amour de ce sport par le cinéaste britannique, sport capable de créer des solidarités fortes et d'améliorer la vie des plus humbles. L'oeuvre de Loach est constellée d'évocations du plus populaire des sports, du héros de My name is Joe, entraîneur d'une équipe à un des personnages de The navigators dont la situation de supporter de Sheffield Wednesday est l'occasion d'une gentille moquerie d'une employée de société de recrutement.

Ainsi, le paradoxe est assez manifeste: les spectateurs français qui aiment Ken Loach ne sont pas forcément ceux qui aiment le football, loin s'en faut! Pourtant, Loach fait du cinéma parce qu'il aime le peuple. Sincèrement. Qu'il a plus que de l'empathie pour lui. Il en partage les plaisirs simples. Et voir Eric Bishop - le héros du film - rêver de son héros de Manchester United jusqu'à se remémorer les plus beaux buts de son idole est un plaisir que tous les amateurs de football et de beau jeu partage avec la même émotion et la même gourmandise que le héros du film et que le réalisateur lui-même.

Aussi, ce sera un autre plaisir immense que de voir un des footballeurs les plus charismatiques et les plus adulés des années 1990, qui faisait vibrer le stade d'Old Trafford à Manchester, connu pour son génie, ses aphorismes mystérieux et ses coups de sang remettre le prix Lumière au réalisateur qui a certainement le plus mis à l'honneur des héros ordinaires en les transformant en personnages hors normes.

Et quoi de mieux pour clore la soirée de remise de récompense que de projeter dans une salle de 3 000 spectateurs le grand Looking for Eric !

Alors rendez-vous tous au festival Lumière et réservez vos places pour cette soirée exceptionnelle sur le site du Festival Lumière!
http://www.festival-lumiere.org/

A bientôt

Lionel Lacour

jeudi 12 juillet 2012

Prix Lumière 2012: Ken Loach - comme une évidence

Bonjour à tous,

c'est à midi que le prix Lumière 2012 a été révélé. Les rumeurs, les hypothèses et les souhaits avaient annoncés bien des cinéastes. Parmi les noms, celui de Ken LOACH était parfois cité. Et c'est bien lui qui sera l'heureux récipiendaire du Prix Lumière 2012.
Celui connu et reconnu pour être un cinéaste social offre une filmographie de 40 ans de productions. Mais ce qui justifie sa reconnaissance pour ce prix, c'est qu'avec une ligne clairement identifiée et un message ouvertement progressiste et humaniste, Ken Loach peut aborder tous les sujets avec des traitements variés, des approches différentes. De It's a free world à Looking for Eric.


Les Lyonnais seront heureux de redécouvrir l'oeuvre immense de ce cinéaste britannique qui n'a jamais oublié de distiller derrière son engagement politique et social un vrai travail de cinéaste, loin des docu-fictions qui se revendiquent parfois hélas de son oeuvre.

Vous pouvez découvrir le clip de présentation du prix Lumière 2012 sur ce lien:
http://www.dailymotion.com/video/k7oLa07qRso5OQ3cc2m

Toute la programmation sur le site du Festival:
http://www.festival-lumiere.org/


Vive le cinéma, vive le Festival Lumière 2012 (15 - 21) octobre 2012, vive le Prix Lumière (encore) et vive Ken Loach.

Lionel Lacour