vendredi 5 décembre 2014

L'instant criminel au cinéma - 1: Une conférence mémorable de Robert Badinter

Photographie David Venier - Université Jean Moulin Lyon 3
Bonjour à tous,

en 2011, Robert Badinter donnait une conférence intitulée "L'instant criminel au cinéma" à l'Auditorium Malraux, - Manufacture des Tabacs. Organisée par l'Université Jean Moulin Lyon 3 et le Barreau de Lyon à l'occasion des 2èmes Rencontres Droit Justice et Cinéma, j'ai eu le privilège d'en concevoir les contours avec Robert Badinter, notamment les extraits des films proposés.
Animée par mon ami Jean-Jacques Bernard, rédacteur en chef de Ciné+ Classique, cette conférence fit sensation, montrant tous les talents et l'humanisme de celui qui avait mis fin à la peine de mort en France 30 ans auparavant.

Vous trouverez dans ce premier message 4 vidéos correspondant à la moitié de la conférence. Un second message vous permettra de visionner le reste de la conférence prochainement.

Afin de ne conserver que le contenu, les divers remerciements des discours précédant la conférence elle-même ont été coupés au montage. Ces discours avaient été prononcés par Mme le Bâtonnier du Barreau de Lyon, M. le Président de l'Université Jean Moulin Lyon 3, M. le doyen de la faculté de droit et par moi-même en tant que délégué général de la manifestation.

L'instant criminel au cinéma


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mercredi 3 décembre 2014

À qui sont destinés les films? De la difficulté de comprendre un film venu d'ailleurs

Bonjour à tous,

il nous est tous arrivé de voir un film, de comprendre la trame générale, l'intrigue, mais de ne pas en comprendre les enjeux, l'intérêt ou parfois juste une ou deux séquences. Parfois même, certaines scènes peuvent nous sembler compréhensibles alors même que nous n'en percevons pas l'importance.
En fait, tous les films de cinéma sont d'abord une production d'un ensemble d'individus liés à leur temps et à leur public. Ainsi, pour prendre un exemple précis, La vie est belle de Franck Capra est un film américain de 1946 destinés d'abord à être vu par... des Américains de 1946.
Cette affirmation peut apparaître comme une évidence tellement simple que beaucoup ne se la posent pas. Or elle est non seulement fondamentale, mais elle explique pourquoi certains cinémas venus de pays loin nous semblent même venus d'une autre planète. Le loin renvoie autant à l'espace (que

vendredi 28 novembre 2014

"Le Pigeon", l'exagération pour un tableau tout en nuance de l'Italie des années 50

Bonjour à tous

Mario Monicelli a excellé dans ce qu'on allait appeler la comédie italienne et qui fit du cinéma de la Péninsule un modèle pour tant de cinéastes.
Avec Le pigeon, Monicelli réalisait en 1958 certainement son premier chef-d'œuvre, considéré comme une des plus grandes comédies du 7ème art par certains, et qui témoigne pourtant de la situation extrêmement contrastée de la société italienne de ces années d'après guerre, des ces années d'après "néoréalisme".

Parodie, pastiche, farce
De nombreuses analyses du film rappellent qu'il fut largement inspiré du film de Jules Dassin Du rififi chez les hommes, film noir présentant

"J'accuse" en Ciné Concert à l'Institut Lumière

Bonjour à tous

À l'occasion de la programmation consacrée aux films sur la Grande Guerre, l'Institut Lumière propose 2 ciné-concerts exceptionnels le mardi 2 décembre, à 14h30 et à 20h du film d'Abel Gance "J'accuse" (1919)Accompagnement au piano par Romain Camiolo.
Ces projections exceptionnelles permettront de découvrir en copie restaurée ce chef-d'œuvre longtemps resté en dehors de tout écran et qui marqua les spectateurs à la sortie de la guerre et qui offrait des séquences absolument dantesques dont peut-être la première séquence de morts-vivants du cinéma, avec en figurant, l'écrivain Blaise Cendrars, lui-même invalide de guerre.

Réalisé en partie avec l'aide de l'armée américaine, le film aborde la guerre avec l'enthousiasme de la déclaration permettant de récupérer l'Alsace et la Lorraine et libérant les sentiments nationalistes. Puis progressivement, le film évolue en accusant non plus les Allemands mais ceux qui ont poussé des jeunes Français à mourir au nom de valeurs non respectées. Il est également un des rares films à montrer des soldats français venus des colonies pour combattre sur le front.
Avec des effets spéciaux impressionnants à l'époque, Abel Gance réussit là une œuvre référence.
En 1938, Abel Gance réalisera un remake parlant dans lequel, cette fois-ci, l'anti-germanisme sera l'unique motivation des soldats.

Pour tout renseignement complémentaire, vous pouvez aller sur le lien suivant:
Institut Lumière ou appeler le 04 78 78 18 95

À bientôt
Lionel Lacour