Bonjour à tous
Avant la sortie prévue le 10 décembre 2014, l'Institut Lumière recevra Abderrahmane Sissako pour une avant-première de son dernier film Timbuktu, sélectionné au dernier festival de Cannes et lauréat de deux prix parallèles (Prix œcuménique et Prix François Chalais).
Ce cinéaste Mauritanien dont l'œuvre a toujours fait la passerelle entre le monde occidental et l'Afrique (et particulièrement dans La vie sur Terre ou Bamako) se plonge cette fois dans la fiction en traitant une situation dramatique frappant le Mali. Timbuktu (Tombouctou pour la prononciation française) évoque donc la présence des djihadistes imposant à la population malienne leurs lois, leurs règles, provoquant de fait des tensions au sein de la population.
En partant de l'histoire d'une famille, celle de Kidane, Sissako aborde la réalité de la violence des nouveaux maîtres de la ville, et notamment celle faite aux femmes, devenues l'ombres de ce qu'elles étaient avant la prise de pouvoir de ces intégristes.
Même si le réalisateur a une culture européenne, son point de vue ne manque pas d'intriguer car il est avant tout celui d'un Africain qui n'a jamais manqué de critiquer l'impérialisme qui s'abat perpétuellement sur ce continent, et particulièrement le Mali, objet de ce film ovni qu'était Bamako dans lequel étaient jugées les instances internationales, dont le FMI, pour le rôle qu'elles jouaient dans le sous-développement africain. En mettant en accusation ceux qui mettent sous le joug tout un peuple soit-disant au nom d'un Islam, forcément dévoyé, Sissako permet d'appréhender cette menace djihadiste touchant finalement et d'abord les populations musulmanes (d'Afrique ou d'ailleurs) avant même le monde occidental. Les premières victimes sont les populations, musulmanes ou chrétiennes vivant dans des pays dans lequel l'Islam était une religion majoritaire mais tolérante.
Au moment ou on demande aux populations musulmanes de s'indigner contre le terrorisme islamiste, le film de Sissako propose un témoignage édifiant, dans lequel la foi de l'auteur ne compte pas mais qui démontre que les Musulmans comme les populations d'autres confessions sont menacés par les djihadistes sans réelle distinction. Un "Not in my name" sur grand écran, mais sans injonction de se déclarer contre les terroristes islamistes quand on est musulman.
Mardi 4 novembre 20h AVANT-PREMIÈRE
En présence d’Abderrahmane SissakoTimbuktu (A. Sissako, 1h37)
Billetterie disponible sur
www.institut-lumiere.org
ou au 04 78 78 18 95
À bientôt
Lionel Lacour
Avant la sortie prévue le 10 décembre 2014, l'Institut Lumière recevra Abderrahmane Sissako pour une avant-première de son dernier film Timbuktu, sélectionné au dernier festival de Cannes et lauréat de deux prix parallèles (Prix œcuménique et Prix François Chalais).
Ce cinéaste Mauritanien dont l'œuvre a toujours fait la passerelle entre le monde occidental et l'Afrique (et particulièrement dans La vie sur Terre ou Bamako) se plonge cette fois dans la fiction en traitant une situation dramatique frappant le Mali. Timbuktu (Tombouctou pour la prononciation française) évoque donc la présence des djihadistes imposant à la population malienne leurs lois, leurs règles, provoquant de fait des tensions au sein de la population.
En partant de l'histoire d'une famille, celle de Kidane, Sissako aborde la réalité de la violence des nouveaux maîtres de la ville, et notamment celle faite aux femmes, devenues l'ombres de ce qu'elles étaient avant la prise de pouvoir de ces intégristes.
Même si le réalisateur a une culture européenne, son point de vue ne manque pas d'intriguer car il est avant tout celui d'un Africain qui n'a jamais manqué de critiquer l'impérialisme qui s'abat perpétuellement sur ce continent, et particulièrement le Mali, objet de ce film ovni qu'était Bamako dans lequel étaient jugées les instances internationales, dont le FMI, pour le rôle qu'elles jouaient dans le sous-développement africain. En mettant en accusation ceux qui mettent sous le joug tout un peuple soit-disant au nom d'un Islam, forcément dévoyé, Sissako permet d'appréhender cette menace djihadiste touchant finalement et d'abord les populations musulmanes (d'Afrique ou d'ailleurs) avant même le monde occidental. Les premières victimes sont les populations, musulmanes ou chrétiennes vivant dans des pays dans lequel l'Islam était une religion majoritaire mais tolérante.
Au moment ou on demande aux populations musulmanes de s'indigner contre le terrorisme islamiste, le film de Sissako propose un témoignage édifiant, dans lequel la foi de l'auteur ne compte pas mais qui démontre que les Musulmans comme les populations d'autres confessions sont menacés par les djihadistes sans réelle distinction. Un "Not in my name" sur grand écran, mais sans injonction de se déclarer contre les terroristes islamistes quand on est musulman.
Mardi 4 novembre 20h AVANT-PREMIÈRE
En présence d’Abderrahmane SissakoTimbuktu (A. Sissako, 1h37)
Billetterie disponible sur
www.institut-lumiere.org
ou au 04 78 78 18 95
À bientôt
Lionel Lacour
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