Bonjour à tous,
l'an dernier a été inauguré au Festival Lumière la première édition du Marché du Film Classique (MFC). J'avais à ce propos évoqué tout l'intérêt de ce Marché:
(http://cinesium.blogspot.fr/2013/06/un-marche-du-film-classique-pour-le.html)
La 2ème édition se déroulera donc pendant le 6ème Festival Lumière, du Mercredi 15 au Vendredi 17 octobre 2014. Ce rendez-vous va, à n'en pas douter, devenir un moment incontournable pour parler de l'économie du cinéma patrimonial ou classique. Mais il va surtout être un moment d'échanges entre les différents acteurs de ce marché dans lesquels se trouvent à la fois Majors comme la Warner, indépendants assez puissants comme Wild Side et petits distributeurs relevant presque davantage de la passion de distribuer des films classiques que de celle de l'enrichissement frénétique comme Lost Distribution.
Les conférences et tables rondes organisées lors du MFC, les temps de rencontre entre les professionnels de l'image, de ceux gérant les droits (distributeurs) et ceux voulant projeter ou diffuser les images deviennent d'autant plus important que l'image cinéma devient un enjeu de plus en plus important du fait du développement exponentiel de la puissance des débits internet (fibre, ADSL ou 4G) et des machines traitant les images.
Si posséder un banc de montage numérique coûtait hier un bras aux entreprises, la démocratisation des ordinateurs surpuissants et le développement de logiciels de montage toujours plus performants ont permis aujourd'hui à bon nombre d'entreprises, voire de particuliers, de recourir à des extraits de films pour les utiliser, parfois commercialement, avec toute la facilité que la technologie permet désormais, sans toujours penser aux ayant-droits.
De même, les téléchargements de films sur des sites légaux ou via des plateformes moins scrupuleuses se multiplient, et ce en qualité de plus en plus élevée. Si hier le Divx régnait chez les internautes pirates, la HD n'est désormais plus un obstacle au transfert numérique de fichiers, malgré le volume que peut représenter un long métrage à la qualité Blu Ray.
La pertinence du MFC l'an dernier n'a pas disparu cette année, bien au contraire. L'arrivée sur le marché français de Netflix permettant de voir des films en continu et en ultra HD (!), la stratégie de certains distributeurs de ne plus forcément sortir leurs films en salle, comme ce fut le cas pour Welcome to New York d'Abel Ferrara ont encore accéléré la nécessité de redéfinir l'économie du cinéma. Le plus curieux étant que les affres du cinéma dit classique (consommation pas toujours légale de films sur le net) deviennent de plus en plus ceux des producteurs et distributeurs de films d'actualité: mêmes enjeux, mêmes stratégies à définir.
Ainsi, comme se plaît à le dire Thierry Frémaux, directeur du Festival Lumière, il n'y a pas de "vieux" films comme il n'y a pas de "vieux" Shakespeare. Le développement du numérique a réussi ce tour de force que de donner aux distributeurs des films d'aujourd'hui les mêmes objectifs que ceux des films d'hier:
- maintenir la qualité de la copie
- toucher son public cible
- promouvoir ses films sur tous les supports (en salle ou sur plateforme VOD)
- éviter le piratage
Les enjeux ne sont pas forcément de même ampleur du point de vue économique mais la survie de ces distributeurs dépend d'une même stratégie: défendre ses droits pour toucher ses spectateurs sur des modes légaux de consommation. Si bien que le Marché du Film Classique pourrait finalement vite être rebaptisé le Marché Classique du Film!
À bientôt
Lionel Lacour
l'an dernier a été inauguré au Festival Lumière la première édition du Marché du Film Classique (MFC). J'avais à ce propos évoqué tout l'intérêt de ce Marché:
(http://cinesium.blogspot.fr/2013/06/un-marche-du-film-classique-pour-le.html)
La 2ème édition se déroulera donc pendant le 6ème Festival Lumière, du Mercredi 15 au Vendredi 17 octobre 2014. Ce rendez-vous va, à n'en pas douter, devenir un moment incontournable pour parler de l'économie du cinéma patrimonial ou classique. Mais il va surtout être un moment d'échanges entre les différents acteurs de ce marché dans lesquels se trouvent à la fois Majors comme la Warner, indépendants assez puissants comme Wild Side et petits distributeurs relevant presque davantage de la passion de distribuer des films classiques que de celle de l'enrichissement frénétique comme Lost Distribution.
Les conférences et tables rondes organisées lors du MFC, les temps de rencontre entre les professionnels de l'image, de ceux gérant les droits (distributeurs) et ceux voulant projeter ou diffuser les images deviennent d'autant plus important que l'image cinéma devient un enjeu de plus en plus important du fait du développement exponentiel de la puissance des débits internet (fibre, ADSL ou 4G) et des machines traitant les images.
Si posséder un banc de montage numérique coûtait hier un bras aux entreprises, la démocratisation des ordinateurs surpuissants et le développement de logiciels de montage toujours plus performants ont permis aujourd'hui à bon nombre d'entreprises, voire de particuliers, de recourir à des extraits de films pour les utiliser, parfois commercialement, avec toute la facilité que la technologie permet désormais, sans toujours penser aux ayant-droits.
De même, les téléchargements de films sur des sites légaux ou via des plateformes moins scrupuleuses se multiplient, et ce en qualité de plus en plus élevée. Si hier le Divx régnait chez les internautes pirates, la HD n'est désormais plus un obstacle au transfert numérique de fichiers, malgré le volume que peut représenter un long métrage à la qualité Blu Ray.
La pertinence du MFC l'an dernier n'a pas disparu cette année, bien au contraire. L'arrivée sur le marché français de Netflix permettant de voir des films en continu et en ultra HD (!), la stratégie de certains distributeurs de ne plus forcément sortir leurs films en salle, comme ce fut le cas pour Welcome to New York d'Abel Ferrara ont encore accéléré la nécessité de redéfinir l'économie du cinéma. Le plus curieux étant que les affres du cinéma dit classique (consommation pas toujours légale de films sur le net) deviennent de plus en plus ceux des producteurs et distributeurs de films d'actualité: mêmes enjeux, mêmes stratégies à définir.
Ainsi, comme se plaît à le dire Thierry Frémaux, directeur du Festival Lumière, il n'y a pas de "vieux" films comme il n'y a pas de "vieux" Shakespeare. Le développement du numérique a réussi ce tour de force que de donner aux distributeurs des films d'aujourd'hui les mêmes objectifs que ceux des films d'hier:
- maintenir la qualité de la copie
- toucher son public cible
- promouvoir ses films sur tous les supports (en salle ou sur plateforme VOD)
- éviter le piratage
Les enjeux ne sont pas forcément de même ampleur du point de vue économique mais la survie de ces distributeurs dépend d'une même stratégie: défendre ses droits pour toucher ses spectateurs sur des modes légaux de consommation. Si bien que le Marché du Film Classique pourrait finalement vite être rebaptisé le Marché Classique du Film!
À bientôt
Lionel Lacour
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