Bonjour à tous,
En ces temps difficiles que Éclair Group rencontre, il est important de rappeler le travail colossal que réalisent ses techniciens pour préserver le fonds du cinéma français.
Tout d'abord, un constate: la France du cinéma ne semble s'être jamais aussi bien portée. Les salles connaissent une fréquentation forte, soutenue par des blockbusters qui jouent leur rôle d'aspiration de spectateurs. La production française est reconnue dans le monde entier et vient d'être célébré encore une fois à Cannes par la Palme d'Or et un prix d'interprétation masculine. Les festivals n'ont jamais été si nombreux, malgré les difficultés économiques pour les organiser et proposent des programmations de tous les genres, de tous les thèmes. Le Festival Lumière propose même de revisiter le patrimoine mondial, donc français, du cinéma par la projection de films restaurés.
À chaque édition de ce festival, une Rencontre avec les spectateurs est organisée pour que Gaumont, représenté par son directeur technique André Labbouz et Éclair Groupe, présentent leurs travaux de restauration des films du catalogue considérable de Gaumont, insistant sur la nécessité de partir du film pellicule pour restaurer numériquement une œuvre puis de son tirage sur un support 35 mm, seule solution pérenne à ce jour pour en conserver une copie. Lors des dernières éditions de ce festival, des invités aussi prestigieux que Quentin Tarantino ou Keanu Reeves ont également vanté les films en 35 mm, représentant pour eux l'essence même du cinéma.
Si on peut remettre en question le fait que le cinéma ne puisse être qu'en pellicule, il apparaît quoi qu'il en soit que ce support a encore et toujours des raisons d'exister . Ainsi, que ce soit pour des motifs artistiques ou esthétiques - on est dans le subjectif inhérent à l'art - ou bien pour des raisons de conservations et de restaurations des œuvres du passé, qui sont des raisons cette fois-ci techniques et objectives, la pellicule a toute raison d'exister. Et les compétences des techniciens d'Éclair Group sont telles qu'elles permettent de partir des pellicules (négatifs ou positifs) pour en faire une restauration le plus près de l'identique du film original.
Un tel travail aboutit alors à deux copies, une pour l'exploitation en salle, en format DCP (numérique), une pour la conservation, en pellicule format 35 mm.
Ainsi, bien des films majeurs du cinéma français ont pu trouver une nouvelle vie et surtout une nouvelle exploitation en salle par le travail de fourmi d'Éclair Group. Récemment est ressorti en salle le chef-d'œuvre de Melville, L'armée des ombres. La copie extraordinaire a pu être exploitée grâce aux talents des ingénieurs et techniciens de Éclair Group. Avec une telle expérience, une telle compétence, c'est la possibilité désormais offerte à des publics plus jeunes de découvrir des films qui n'étaient au pire plus montrables, au mieux vu dans des copies à l'état lamentable, enlevant tout plaisir à ces spectateurs aujourd'hui habitués à la perfection des images HD.
Pour revenir aux Master Class données au Festival Lumière depuis des années, le succès chaque fois renouvelé montre combien le travail sur ce patrimoine filmique n'est pas anecdotique. Il convoque des compétences de tous ordres, techniques, patrimoniales, artistiques ou encore juridiques. Mais cela dégage aussi une économie qui se mesure non sur le court terme mais sur une période plus longue peu mesurable. Un film restauré retrouve une seconde vie en salle, exploité non comme lors de sa première sortie mais dans un parcours plus dispersé. C'est aussi une possibilité nouvelle qui est donnée à ces films d'être consommé par des publics qui n'avaient pas pu les connaître. Les plus jeunes bien sûr, mais aussi ceux des pays étrangers. Car la mondialisation et la dématérialisation ont aussi ceci de positif: celui de pouvoir voyager là où on ne pouvait le faire avant. Qu'un film du patrimoine français restauré puisse être désormais projeté dans une salle en Asie ou visionné sur Blu Ray en Amérique, c'est aussi une part de la culture française qui s'exporte.
En cela, la mission d'Éclair Group est essentiel. Elle est économique mais elle est de service public. Si on est capable de mesurer le bénéfice immédiat de la production et de la distribution d'un film, ceux réalisés grâce au travail de restauration d'Éclair Group ne sont hélas pas modélisables. Pourtant, ils sont réels. Soutenir Éclair Group, ce n'est pas sauver une entreprise concurrencée par d'autres, c'est permettre à ce que le patrimoine populaire puisse être conservé et transmis aux futures générations. Parce que le cinéma n'est pas aussi futile que bien des élites peuvent croire. Il est devenu parfois le seul art que les générations partagent encore en même temps, dans la même salle. Il est un pan essentiel de la culture d'un pays. Et ça tombe bien, notre pays a une culture riche aussi par son cinéma. Et Éclair Group participe incontestablement à cette richesse.
À bientôt
Lionel Lacour
En ces temps difficiles que Éclair Group rencontre, il est important de rappeler le travail colossal que réalisent ses techniciens pour préserver le fonds du cinéma français.
Tout d'abord, un constate: la France du cinéma ne semble s'être jamais aussi bien portée. Les salles connaissent une fréquentation forte, soutenue par des blockbusters qui jouent leur rôle d'aspiration de spectateurs. La production française est reconnue dans le monde entier et vient d'être célébré encore une fois à Cannes par la Palme d'Or et un prix d'interprétation masculine. Les festivals n'ont jamais été si nombreux, malgré les difficultés économiques pour les organiser et proposent des programmations de tous les genres, de tous les thèmes. Le Festival Lumière propose même de revisiter le patrimoine mondial, donc français, du cinéma par la projection de films restaurés.
Les malheurs d'Alfred Restauration du film de Pierre Richard pour Gaumont par Éclair Group présentée lors de la Master Class organisée au Festival Lumière 2013 |
Si on peut remettre en question le fait que le cinéma ne puisse être qu'en pellicule, il apparaît quoi qu'il en soit que ce support a encore et toujours des raisons d'exister . Ainsi, que ce soit pour des motifs artistiques ou esthétiques - on est dans le subjectif inhérent à l'art - ou bien pour des raisons de conservations et de restaurations des œuvres du passé, qui sont des raisons cette fois-ci techniques et objectives, la pellicule a toute raison d'exister. Et les compétences des techniciens d'Éclair Group sont telles qu'elles permettent de partir des pellicules (négatifs ou positifs) pour en faire une restauration le plus près de l'identique du film original.
Un tel travail aboutit alors à deux copies, une pour l'exploitation en salle, en format DCP (numérique), une pour la conservation, en pellicule format 35 mm.
Ainsi, bien des films majeurs du cinéma français ont pu trouver une nouvelle vie et surtout une nouvelle exploitation en salle par le travail de fourmi d'Éclair Group. Récemment est ressorti en salle le chef-d'œuvre de Melville, L'armée des ombres. La copie extraordinaire a pu être exploitée grâce aux talents des ingénieurs et techniciens de Éclair Group. Avec une telle expérience, une telle compétence, c'est la possibilité désormais offerte à des publics plus jeunes de découvrir des films qui n'étaient au pire plus montrables, au mieux vu dans des copies à l'état lamentable, enlevant tout plaisir à ces spectateurs aujourd'hui habitués à la perfection des images HD.
Pour revenir aux Master Class données au Festival Lumière depuis des années, le succès chaque fois renouvelé montre combien le travail sur ce patrimoine filmique n'est pas anecdotique. Il convoque des compétences de tous ordres, techniques, patrimoniales, artistiques ou encore juridiques. Mais cela dégage aussi une économie qui se mesure non sur le court terme mais sur une période plus longue peu mesurable. Un film restauré retrouve une seconde vie en salle, exploité non comme lors de sa première sortie mais dans un parcours plus dispersé. C'est aussi une possibilité nouvelle qui est donnée à ces films d'être consommé par des publics qui n'avaient pas pu les connaître. Les plus jeunes bien sûr, mais aussi ceux des pays étrangers. Car la mondialisation et la dématérialisation ont aussi ceci de positif: celui de pouvoir voyager là où on ne pouvait le faire avant. Qu'un film du patrimoine français restauré puisse être désormais projeté dans une salle en Asie ou visionné sur Blu Ray en Amérique, c'est aussi une part de la culture française qui s'exporte.
En cela, la mission d'Éclair Group est essentiel. Elle est économique mais elle est de service public. Si on est capable de mesurer le bénéfice immédiat de la production et de la distribution d'un film, ceux réalisés grâce au travail de restauration d'Éclair Group ne sont hélas pas modélisables. Pourtant, ils sont réels. Soutenir Éclair Group, ce n'est pas sauver une entreprise concurrencée par d'autres, c'est permettre à ce que le patrimoine populaire puisse être conservé et transmis aux futures générations. Parce que le cinéma n'est pas aussi futile que bien des élites peuvent croire. Il est devenu parfois le seul art que les générations partagent encore en même temps, dans la même salle. Il est un pan essentiel de la culture d'un pays. Et ça tombe bien, notre pays a une culture riche aussi par son cinéma. Et Éclair Group participe incontestablement à cette richesse.
À bientôt
Lionel Lacour
André Labbouz est directeur technique Gaumont et pas le DT de Pathé .a par ca tres bel arcticle
RépondreSupprimerEt si André a lu l'article, il va me fusiller! Merci pour avoir relevé cette erreur désormais corrigée!
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