Le traitement de la guerre est assez
ancien et dès que la caméra a pu être mobile, des services d’opérateurs
cinématographiques ont filmé les différents conflits et notamment la 1ère
guerre mondiale. Cette même guerre, pour reprendre ce conflit qui fut le
premier à avoir été souvent montré sur grand écran, a donné lieu à de nombreux
films représentant des faits de guerre imaginaires, romancés, introduisant des
personnages fictifs mais qui avaient pour caractéristique de représenter ce que
les soldats avaient pu vivre. Du J’accuse !
d’Abel Gance à Sergent York d’Howard
Hawks, c’est plus de 20 ans de cinéma qui ont permis de montrer la Grande
Guerre dans les salles, la plupart du temps pour en dénoncer les ravages, avec
la morale du « Plus jamais ça ». Après 1933, le discours allait
changer et le pacifisme se muer en patriotisme voire en ultra-nationalisme.
La seconde guerre mondiale allait
modifier un peu la donne en produisant un cinéma pendant cette même guerre
mettant en scène « La guerre », quel que soit le camp :
Italiens, Soviétiques, Allemands, Britanniques, Français et bien sûr Américains
ont représenté leur pays en guerre, développant des histoires mêlant romance
parfois à l’eau de rose, épisodes de bravoure et discours idéologiques.
Ce genre fut particulièrement
développé aux USA, forts de leur industrie cinématographique puissante au
service de l’effort de guerre mené par l’administration Roosevelt qui voyait
dans la Warner Bros un soutien indéfectible.
Au lendemain de la Seconde guerre
mondiale, ce genre aurait pu sinon disparaître, du moins voir la production de
ses films hollywoodiens diminuer. Or il n’en fut rien et ce pour plusieurs
raisons :
- ce genre permettait de rappeler
aux spectateurs américains l’effort de guerre qu’ils avaient consentis tout en
renforçant l’idée que les Américains jouaient désormais un rôle majeur dans le
monde grâce à leur intervention sur tous les fronts.
- la guerre s’était certes arrêtée
mais les Américains étaient désormais une puissance occupante de l’Allemagne,
de l’Autriche et du Japon. C’était autant d’histoires à raconter aux
Américains.
- la Seconde guerre mondiale a été
suivie presque immédiatement par la Guerre froide dans laquelle le camp
occidental se présentait comme celui de la Liberté face à celui du
totalitarisme. Dès lors, les films sur la seconde guerre mondiale continuèrent
à être produits avec désormais une morale renforcée sur l’aide à la libération
des peuples dont les Américains étaient l’instrument la permettant.
Dans ce contexte de Guerre froide et
avec l’expertise d’Hollywood pour produire des films représentant un conflit
dans lequel les Américains étaient engagés, il n’est donc pas anormal de voir
des films sur la guerre de Corée être alors produits par les studios, même ceux
plus Républicains.
Parmi ceux filmant ce conflit se
trouvent des réalisateurs ayant participé à la 2nde guerre mondiale
ou qui ont fait des films pendant cette guerre.
De fait, les films de guerre qui
marquent justement l’après guerre sont particulièrement attachés à évoquer, à
retranscrire des batailles, des faits de guerre. Deux aspects alors sont
présents à l’écran :
- Le film sur une grande bataille
qui montre la partie du commandement prendre des décisions et pour lesquelles
les soldats ne sont que des pions de la stratégie des Alliés ou des
occidentaux. Ce type de film concerne essentiellement les grandes batailles de
la Seconde guerre mondiale.
- le film sur le combat mené par des
soldats, des régiments, à hauteur d’homme, montrant l’aspect émotionnel,
psychologique des combattants, pouvant remettre en cause le commandement ou
leur motivation. Si de nombreux films sur la seconde guerre mondiale reprennent
cette approche, il est assez étonnant de voir que c’est celle quasiment
exclusive pour les films concernant les guerres menées par les Américains ou
Français pendant la guerre froide.
Le film de guerre se reconnaît donc
à plusieurs caractéristiques communes :
- Film relatant un conflit armé
identifiable par les spectateurs et pouvant montrer les deux belligérants mais
privilégiant un camp, généralement celui du pays du cinéaste.
- Image de combats divers (chars,
avions, fantassins…) ou résultante des combats (blessés, hôpital de campagne…)
- Exacerbation des valeurs
humaines : Bien et Mal
- Message idéologique clairement
identifiable par le spectateur.
A ces caractéristiques, certains
films peuvent apporter des nuances. Celles-ci sont essentiellement sur la
distinction du Bien et du Mal.
Les premiers films sur la guerre de
Corée ont été tournés pendant la guerre de Corée tandis que celle-ci a ensuite
été filmée plusieurs décennies après par des cinéastes qui ne l’ont pas
forcément vécue. Idem pour la guerre d’Indochine ou
celle du Vietnam.
L’important à identifier est
évidemment les spectateurs qui sont visés par le film.
Les films des années 1950 sont
destinés aux spectateurs des années 1950.
Il faut prendre conscience que
certains messages présents dans ces films peuvent très bien nous passer devant
sans que nous ne les comprenions aujourd’hui. Les allusions à des situations
politiques, à des personnages publiques, à des références culturelles
signifiantes sont autant d’informations qui s’évanouissent si nous ne
connaissons pas l’Histoire du pays où est produit le film.
De même, certaines allusions de
films postérieurs à l'événement représenté à l'écran renvoient souvent à ce qui peut se passer au moment de la
production et pas à la guerre qui est censée être filmée. C'est particulièrement le cas du film Mash de Robert Altman réalisé en 1970 dont le générique présente des images dont le spectateur pouvait les imaginer tout droit sorties de Life magazine. Et le début de l'histoire pouvait bien affirmer haut et fort que le film traiterait de la guerre de Corée, chaque spectateur pouvait comprendre qu'il s'agissait d'autre chose! Sur ce point, je renvoie à mon article de ce blog sur Mash
Quoi qu’il arrive, il faut
comprendre et admettre que plus l’événement est filmé après sa fin, plus
l’analyse de ce film en dit autant si ce n’est plus sur, non pas l’événement en
tant que tel, mais sur sa portée pour la population du pays qui a vécu ou subi
la guerre.
L’absence de films n’est pas
forcément, de ce point de vue un marqueur de la non importance de l’événement
mais aussi une preuve de l’impossibilité de produire un film portant sur cet
événement. Ce vide cinématographique peut se matérialiser par des informations
cinématographiques non filmées : statistique du nombre de films portant
sur l’événement donné. C’est particulièrement le cas pour la guerre
d’Indochine.
ANALYSE CRITIQUE DE LA FILMOGRAPHIE POUR CES GUERRES
Cette guerre aurait pu être marquée
par de nombreux films tant le théâtre des opérations était propice à des films
à grand spectacle (le cinéma américain l’a bien démontré pour la guerre du
Vietnam).
Pourtant, la liste est assez courte (14
films notoires) des films réalisés sur ce conflit et près de la moitié l’a été
par 2 réalisateurs seulement !
Cette faible production
cinématographique est à mettre en relation avec le sentiment évident
d’humiliation vécue par la France au lendemain de la Seconde guerre mondiale.
Elle démontrait qu’elle n’était plus cette grande puissance coloniale et que
surtout, elle n’avait plus les moyens de mener une guerre outre-mer. A cette
première humiliation s’en est suivie une autre, celle de la guerre d’Algérie
qui fut une autre cruelle défaite, non militaire mais finalement diplomatique,
idéologique et politique. Ces deux événements conjugués ont fait que cette
guerre d’Indochine a peu été montrée sur grand écran et la grande bataille de
Dien Bien Phu a mis près de 40 ans à être le sujet d’un film de cinéma, par un
des réalisateurs français qui a le plus montré cette guerre,
Schœndœrffer !
Comme l'illustre La gloire et la peur de Lewis Mileston en 1959, le positionnement idéologique américain est assez clair : cette guerre est menée au nom du Containment imposé par Truman. Ainsi, la fin du film de Milestone affirme que ce que les soldats américains ont fait a permis à des millions de Coréens (et peut-être d'autres?) de vivre libres car ils ont repoussé les communistes "rouges" de la Corée du Nord. Les films
qui représentent cette guerre sont essentiellement tournés durant les années
1950 et si certains films évoquent la dureté du conflit, notamment due aux
combats en zone difficile et pour des motivations difficiles à évaluer pour des
soldats américains, il y a peu de films qui remettent en cause cette guerre et
ce pour plusieurs raisons :
- 1. Les USA n’ont pas perdu cette
guerre
- 2. L’environnement politique
américain était globalement très anti-communiste
- 3. La guerre marquait un moment de
suprématie des USA sur l’autre bloc et globalement sur le monde,
Curieusement, les films sur la guerre de Corée
n’ont quasiment pas produit de grands films au discours dépassant le cadre des
spectateurs américains. Pourtant, la liste des réalisateurs est assez
prestigieuse : Ford, Walsh, Brooks, Mann, Sirk ou encore Milestone. Mais
aucun n’a véritablement produit de réel chef-d’œuvre concernant cette guerre.
Samuel Fuller s’est au contraire certainement révélé par deux films qui
montraient la guerre dans ses aspects les plus quotidiens, ôtant l’héroïsme si
fréquent des films de guerre classiques.
C’est finalement Robert Altman qui
allait aussi se révéler aux yeux des critiques, du jury de Cannes et des
spectateurs avec MASH. Pourtant le
film, s’il évoque bien le conflit de la guerre de Corée, en révèle un autre, en
filigrane : celui mené au Vietnam à la même époque où est sorti le film.
Cette guerre sert souvent de
référence et est associée à celle du Vietnam, notamment dans Le maître de guerre.
Cette guerre doit être comprise par
le cinéma comme celle la plus montrée à l’écran depuis la seconde guerre
mondiale. Faire une liste exhaustive des films montrant, évoquant ou citant la
guerre du Vietnam serait quasiment impossible tant ce conflit a marqué les mémoires
collectives des Américains et, paradoxalement, les spectateurs des autres pays.
Si la guerre d’Indochine ou de Corée n’ont pas donné de films majeurs (à
l’exception de MASH), celle du
Vietnam a au contraire donné naissance à des films d’une très haute qualité
cinématographique, mêlés il est vrai à d’autres films beaucoup plus médiocres.
Au regard de la production,
pléthorique, il faut d’abord constater que cette production est assez limitée
pendant le conflit lui-même et John Wayne est finalement un des seuls à
produire un film de fiction sur ce conflit alors même que les USA sont encore
engagés au Vietnam. Il faut dire que les studios ont souvent été des soutiens
sinon inconditionnels mais disons loyaux du gouvernement américain en guerre.
Ce fut le cas pour la seconde guerre mondiale. Ce le fut aussi pour la guerre
de Corée. En pleine guerre froide, la production cinématographique ne manqua
pas de soutenir Truman et ses successeurs pour dénoncer le communisme et son
impérialisme sous toutes ses formes, réel ou supposé. Les films maccarthystes
furent légion et s’il y a bien eu des films anti-maccarthystes, ils furent
souvent postérieurs et/ou par des angles indirects : Les sorcières de Salem (film français adapté de Miller en 1957) ou Johnny Guitar (Nicolas Ray, 1955) ne
sont pas forcément des films qui s’adressent à un public populaire et qui
attaquent frontalement et nommément les dépositaires des lignes les plus
conservatrices des USA.
Il n’est donc pas inintéressant de
prendre en compte cet état de fait pour réaliser que peu de films ont dénoncé
ou critiqué l’engagement américain au Vietnam alors même que la presse
américaine a progressivement puis radicalement pris fait et cause pour un arrêt
de cette guerre. Le plus important est cependant ce que le cinéma ne montre pas
plutôt que ce qu’il montre. En effet, le nombre de films sur la guerre du
Vietnam pendant que celle-ci a lieu est assez faible alors même que
l’engagement américain est bien plus important que pour la guerre de Corée que
ce soit en durée ou en nombre d’hommes envoyés. Cette quasi inexistence de
films, comparée à la surabondance de films produits pendant la seconde guerre
mondiale, montre bien que les studios américains restent à la fois fidèle à
leur position patriotique mais que cette position ne les entraîne pas non plus
dans un enthousiasme débordant à produire des films favorables à l’intervention
américaine. De fait, le film de John Wayne se trouve bien esseulé dans la
production cinématographique américaine. En revanche, les dénonciations de
cette guerre se retrouvent bien au cinéma mais, comme pour la dénonciation du
maccarthysme, par des paraboles, des moyens détournés.
La séquence du mariage dans Voyage au bout de l'enfer de Michael Cimino tourné en 1978 ne disait pas autre chose: les soldats américains partaient pour la gloire de la patrie et pour Dieu!
Le chef-d'oeuvre de Francis Ford Coppola Palme d'or à Cannes, 1979 |
Pour en revenir au cinéma, l’angle
d’approche n’est pas si différent mais les moyens donnés beaucoup plus
importants. La représentation de la guerre du Vietnam est alors assez proche
des reportages de Life magazine,
montrant les conditions difficiles pour des soldats envoyés extrêmement jeune si
loin de chez eux pour commettre des atrocités au nom des valeurs américaines.
Les chef-d’œuvres de Cimino, de Coppola dans les années 70 témoignent de cela
sans pour autant vraiment filmer un fait de guerre particulier. C’est davantage
le désarroi des troupes qui est montré, les traumatismes psychologiques qui
sont filmés que la guerre menée par les USA. Cette approche est possible car
Hollywood a changé et, ce qu’on a appelé « Le nouvel Hollywood » est
désormais aux commandes des studios, proposant des films plus critiques, moins
serviles vis-à-vis de Washington. Le travail entamé par Dennis Hopper dans Easy rider va donc continuer dans les
années 1970 et les décennies suivantes.
La guerre du Vietnam au cinéma
devient autre chose que cette guerre. Elle va cristalliser d’autres thématiques
sur ce conflit, elle va générer sa propre mythologie avec ses héros déchus et
ses caricatures. Ainsi, Rambo représente-t-il un personnage absolument profond
dans le premier opus de la série (Ted Kotcheff, 1982), vétéran surpuissant et véritable allégorie
des USA tandis que le Rambo des autres épisodes représente un autre personnage. Celui de Rambo 2 (réalisé en 1985 par George Pan Cosmatos) fut celui de la libération de prisonniers américains restés depuis des années au Vietnam. Il permettait de montrer la présence (exagérée) des Soviétiques et de culpabiliser une administration américaine trop attentiste et passive, voire bien peu patriotique.
Par cet exemple, c’est bien
l’utilisation de cette guerre par différents acteurs qu’il faut identifier. Les
soutiens de Reagan vont utiliser la guerre du Vietnam comme un événement repère
de ce qu’il ne faut plus faire. Ainsi, quand Rambo libère des Américains dans
un camp vietnamiens après qu’ils y sont restés des années, Reagan
déclara : « maintenant, je saurai quoi faire dans une telle
situation ». On est bien dans l’idéologie « America is back »
qui s’observe par de nombreux films montrant le retour d’Américains au Vietnam
sous la forme de commandos pour libérer des prisonniers ou défendre les
intérêts des Etats-Unis. Ce cinéma regorge de valeurs patriotiques, dénonce les
atermoiements de politiciens trop velléitaires ou couards, vante le courage et
la force. Il correspond cependant à un vrai sentiment d’humiliation vécu par
les Américains. Il faut savoir que la scène de Rambo II le conduisant à sortir les prisonniers américains du camp
vietnamien était applaudie par les spectateurs aux USA. On pourrait facilement
imaginer qu’il s’agissait d’un public fait de spectateurs de classes très
populaires. Ce serait ne pas comprendre la portée même symbolique de cette
séquence sur le public. Celui-ci n’était pas dupe et savait pertinemment qu’il
s’agissait de cinéma. Mais le film faisait écho à plusieurs années
d’humiliation internationale (au Vietnam avait succédé la crise en Iran avec
une ambassade américaine prise en otage pendant plus de 1 an) et à l’élection
d’un ancien acteur qui promettait un retour des USA sur le devant de la scène
internationale.
A cette récupération politique de la
guerre du Vietnam répond cependant un autre cinéma, davantage dans la ligne du
cinéma des années 1970, développant finalement ce que Cimino et Coppola avaient
proposé. De Kubrick à Stone en passant par Eastwood et De Palma, les cinéastes
vont apporter chacun leur interprétation de la guerre du Vietnam, que ce soit
par une dénonciation de l’armée en tant que tel (Full metal jacket de Stanley Kubrick en 1987) ou de ses exactions couvertes ou encouragées par
l’état-major (Platoon d'Oliver Stone en 1988 ou Outrages de Brian de Palma en 1989) ou
le sentiment d’humiliation vécue par les vétérans (Le maître de guerre de Clint Eastwood en 1986).
Après 1991, le cinéma américain n’a
pas abandonné la guerre du Vietnam mais la production concernant ce conflit a
diminué. Plusieurs raisons à cela :
- L’URSS et le bloc communiste
s’étant effondré, le discours sur les valeurs américaines ont changé d’angle et
d’ennemis : les Serbes, parfois les Français, souvent des
extra-terrestres !
- Les USA ont mené d’autres guerres
depuis (victorieuses ou pas) : guerre du Golfe, intervention en
Somalie… : le récit de ces conflits a alors pris le relais sur les
critiques de l’interventionnisme américain et ses réelles motivations.
- Si la guerre du Vietnam marque
encore les esprits (cf. 2ème élection de Bush en 2004 face à John
Kerry, héros du Vietnam devenu ensuite pacifiste !), d’autres vétérans
sont aujourd’hui au cœur des débats, d’autres opposants à la guerre en Irak
notamment cristallise les opinions américaine, comme le montrait une des premières séquences du film Les rois du désert de David O. Russel en 1999, évoquant l'exorcisme de la guerre du Vietnam par la victoire de la guerre du Golfe (en 1991).
Pour conclure, le cinéma montrant ces trois
conflits est un cinéma dont il faut déterminer plusieurs aspects :
- A quel moment le film a-t-il été
tourné : pendant le conflit, après le conflit
- Quel discours politique
majoritaire est mis en avant au moment de la sortie du film ? Est-il en
cohérence avec la morale/la théorie du film ?
- Quelle est la portée du
film ? Dans le temps – dans l’espace.
Le discours d’un film doit être
analysé à l’aune de ces considérations sans oublier que plus un film nous est
éloigné, plus il recèle des éléments d’analyse qui nous échappent. De même,
plus un film évoquant une guerre passée est contemporain des spectateurs du
présent, plus il a des éléments renvoyant au présent des spectateurs, proposant une grille
d’analyse du passé pas forcément fausse mais forcément différente d’un document
de l’époque étudiée et largement modifiée par les travaux des historiens et les considérations politiques et idéologiques du temps de sa production.
Enfin, certains films ne semblant
pas centrés sur le sujet étudié sont des sources très intéressantes car elles
témoignent de l’état d’esprit, du reflet du discours global sur la perception
de telle ou telle guerre par l’opinion publique à un moment donné.Taxi driver de Martin Scorcese en 1976 ou L'année du dragon de Michael Cimino en 1985 sont des témoignages très puissants sur ce qu'ont pu vivre les Américains partis combattre au Vietnam et qui pourraient être mis en comparaison avec Rambo de Ted Kotcheff.
Il faut donc être particulièrement
vigilant dans la présentation de la source (réalisateur, année mais aussi
société de production, pays d’origine) pour éviter tout interprétation
fallacieuse. Pour éviter ces confusions, il faut de fait toujours se poser la
question principale :
QUE DIT LE FILM AUX
SPECTATEURS ? Et pour y répondre, il faudra passer
aussi par le COMMENT !
Mais ceci fera l'objet d'un autre message, présentant plusieurs approches sur ces guerres, que ce soit par la présentation des valeurs occidentales et américaines, la manière d'évoquer les adversaires asiatiques, de témoigner des exactions perpétrées par les troupes américaines au Vietnam mais aussi dans la spécificité de la guerre du Vietnam dans le traumatisme vécu par tous les Américains.
A bientôt
Lionel Lacour
Mais ceci fera l'objet d'un autre message, présentant plusieurs approches sur ces guerres, que ce soit par la présentation des valeurs occidentales et américaines, la manière d'évoquer les adversaires asiatiques, de témoigner des exactions perpétrées par les troupes américaines au Vietnam mais aussi dans la spécificité de la guerre du Vietnam dans le traumatisme vécu par tous les Américains.
A bientôt
Lionel Lacour
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