Bonjour à tous
le festival Lumière 2014 consacre une partie de sa programmation au thème "1964, un certain Bob Robertson". Sous ce titre étrange se cache en réalité la naissance du western... européen, et plus particulièrement italien. À cette occasion, il apparaissait alors comme une évidence que Jean-François Giré marque de sa présence certaines séances consacrées à cette thématique (voir liste ci dessous).
En effet, Jean-François Giré est l'auteur du livre Il était une fois... le western européen en 2 tomes dont le premier fut publié en 2008 et édité par Bazaar & Co, livres qui seront disponibles à la librairie du Village du Festival.
Encyclopédiste de ce genre souvent minimisé pour ne pas dire raillé, Jean-François Giré offre à la fois l'érudition des cinéphiles et une proximité avec tous ceux qui parfois sont méprisés par justement ceux qui relèguent le western non américain à la catégorie du sous-genre.
Giré ne surévalue pas la qualité de tous les films produits sur le vieux continent. Mais il vient en donner des clés de compréhension. Notamment le pourquoi du développement de ce genre hors des frontières américaines, ou les inspirations, les motivations. Il est notamment intéressant de voir que le cinéma espagnol a lui aussi produit des westerns, et pas qu'un peu, mais qu'il n'a jamais eu le rayonnement de celui italien ou même allemand. Quant aux westerns français, s'il a existé, il ne fut jamais équivalent à son homologue transalpin. Et Robert Hossein est un des artistes français ayant été le plus impliqué dans cette production exotique (il figura même dans Il était une fois dans l'ouest du grand Sergio Leone, sans être cependant crédité!).
En 2014, Jean-François Giré décide alors de porter à l'écran dans un documentaire de 52 minutes une synthèse de ses analyses de ce genre cinématographique. Co-écrit avec Jean-Jacques Bernard, rédacteur en chef de Ciné+ Classic, et fidèle du festival Lumière pour lequel il anime Radio Lumière, Jean-François Giré centre sa réflexion justement sur des personnages mythiques de cette production italienne, personnages qui parfois donnent leur nom à des films a posteriori, fort du succès qu'ils ont pu emporter. C'est notamment le cas pour les films avec Terence Hill, interprète de la série des Trinita. Le nom du personnage devenait une véritable licence si bien que certains westerns italiens antérieur à On l'appelle Trinita furent re-titrés. Ce fut ainsi le cas pour Trinita voit rouge, réalisé en 1970, où Trinita s'appelait Marco. Le "vrai" Trinita ne sortit qu'après La collera del vento, titre original, mais de nombreux pays sautèrent à pied joint sur le succès du film burlesque pour attirer des spectateurs pour un film pourtant radicalement différent. Il en fut de même pour d'autres films avec Terence Hill, jamais sorti en France ou ailleurs avant 1970 et qui connurent une carrière grâce au succès démesuré de Trinita.
C'est donc de tout cela et bien davantage que Jean-François Giré parlera dans sa master class, dans son documentaire Django, Trinita et les autres et dans les présentations d'autres westerns italiens qu'il fera toute la semaine du festival Lumière 2014.
SÉANCES AVEC JEAN-FRANÇOIS GIRÉ
Mardi 14 octobre: 21h - Institut Lumière Salle 2 - Villa - Django, Trinita et les autres réalisé par Jean-François Giré
Mardi 14 octobre: 21h45 - Pathé 2 - El Chuncho de Damiano Damiani, 1966, présenté avec Emiliano Morreale, historien du cinéma italien)
Mercredi 15 octobre: 20h - Pathé Vaise - Django de Sergio Corbucci, 1966
Jeudi 16 octobre: 17h15 - Pathé Cordeliers - Colorado de Sergio Sollima, 1966
Jeudi 16 octobre: 20h00 - UGC Confluence - On l'appelle Trinita de Enzo Barboni, 1970
Vendredi 17 octobre: 10h30 - Pathé Cordeliers - Et pour quelques dollars de plus de Sergio Leone, 1965
Vendredi 17 octobre: 16h30 - Master Class Jean-François Giré - Institut Lumière Salle 2 -Villa
Pour réserver ses places:
ou par téléphone: 04 78 78 18 95
À bientôt
Lionel Lacour