Bonjour à tous
en 1989, tandis que la France allait célébrer le bicentenaire de la Révolution française, Bertrand Tavernier s'attaquait pour la première fois à la Grande Guerre (il y reviendra quelques années après avec Capitaine Conan) dans La vie et rien d'autre, les deux d'ailleurs scénarisés par Jean Cosmos. Mais son film ne retrace pas les moments glorieux du conflit mais les conséquences de cette boucherie industrielle. En commençant l'action en 1920, la question qui se pose n'est donc pas le suspense sur la victoire ou sur une attaque de tranchée quelconque mais sur ce qu'est la France au lendemain du conflit le plus meurtrier qu'elle ait connu alors. Et si le film évoque les morts, les centaines de milliers de morts, Tavernier insiste en fait davantage sur la place des vivants, de tous les vivants. L'angle est original et quand la France s'apprête à célébrer l'abolition des privilèges et la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen, le réalisateur lui plonge sa caméra dans une autre mythologie de la République triomphante, le soldat inconnu, en écornant au passage tous les profiteurs de guerre.
en 1989, tandis que la France allait célébrer le bicentenaire de la Révolution française, Bertrand Tavernier s'attaquait pour la première fois à la Grande Guerre (il y reviendra quelques années après avec Capitaine Conan) dans La vie et rien d'autre, les deux d'ailleurs scénarisés par Jean Cosmos. Mais son film ne retrace pas les moments glorieux du conflit mais les conséquences de cette boucherie industrielle. En commençant l'action en 1920, la question qui se pose n'est donc pas le suspense sur la victoire ou sur une attaque de tranchée quelconque mais sur ce qu'est la France au lendemain du conflit le plus meurtrier qu'elle ait connu alors. Et si le film évoque les morts, les centaines de milliers de morts, Tavernier insiste en fait davantage sur la place des vivants, de tous les vivants. L'angle est original et quand la France s'apprête à célébrer l'abolition des privilèges et la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen, le réalisateur lui plonge sa caméra dans une autre mythologie de la République triomphante, le soldat inconnu, en écornant au passage tous les profiteurs de guerre.