mardi 1 décembre 2015

M le maudit: critique de Weimar ou du nazisme?

Bonjour à tous

S'il est des films mythiques, M le maudit fait partie à coup sûr de ceux-ci. D'abord parce que le réalisateur est Fritz Lang, cinéaste de génie qui a su passer comme peu d'autres du cinéma muet avec les succès que l'on sait avec notamment Metropolis au cinéma parlant, M le maudit étant le premier d'une liste d'autres œuvres majeures tournées en Allemagne puis ailleurs.
Réalisé en 1931 avec comme acteur principal le magistral Peter Lorre, Michel Marie dans son livre M le maudit publié en 2005 rappelle que le film s'appuie sur plusieurs affaires judiciaires qui ont ébranlé l'Allemagne des  années 1920 dont celle dite du "vampire de Düsseldorf".
L'analyse filmique de M le maudit est évidemment un passage obligé pour tout apprenti cinéaste: travail sur les ombres et les lumières, sur le hors champ, sur la plongée et la contre-plongée, montage alterné, rôle de la musique dans le procédé narratif ou

vendredi 13 novembre 2015

Jean-Jacques Bernard, Adieu l'ami

Jean-Jacques Bernard avec Yves Boisset
aux 1ères Rencontres Droit Justice et Cinéma à Lyon 2010
Bonjour à tous,

Jean-Jacques Bernard nous a quittés hier. Sa voix grave et sa gentillesse ne nous accompagneront plus lors de nos moments cinéma que nous aimions tant partager.
Jean-Jacques, c'était beaucoup de choses. C'était l'amour du 7ème art bien sûr. Il aimait voir les films de John Ford, trouvait Gabin extraordinaire, appréciait les cinéastes qui racontait des histoires d'hommes et de lieux. Mais Jean-Jacques, c'était aussi et surtout une générosité absolue. Tous ceux qui l'ont connu savent combien il adorait inviter ses amis à manger et à boire dans les restaurants qu'il connaissait.
Tout le monde se faisait un plaisir à lui faire découvrir une adresse qui lui offrirait les plats dont il raffolait. Généreux dans l'invitation, mais surtout généreux dans le temps qu'il accordait à ceux qui partageaient les mêmes passions que lui. Combien de festivals a-t-il accompagné gracieusement? Combien de personnes a-t-il accompagné pour les aider à mener à bien un projet?
Sa bienveillance à l'égard des autres n'était pas un vain mot. S'il pouvait prendre des colères monumentales, Jean-Jacques s'en repentaient toujours et immédiatement. Il aimait le peuple car il en faisait partie. Et c'est peut-être pour ça qu'il aimait le cinéma, cet art du peuple.
Il y a 5 ans, il s'est lancé dans une nouvelle aventure cinématographique. S'il avait déjà réalisé des documentaires nombreux sur le cinéma, il voulait réaliser un long métrage. Passer de l'autre côté de la critique. Ne pas être celui qui juge mais celui qui allait être jugé, notamment par ses pairs. Il voulait concrétiser sa passion en signant un film qui lui ressemblerait. Idéalement? Il voulait que l'action se passe dans l'Ain. Hélas, il n'aura pas réussi à mener à terme ce projet qui l'occupait tant.
Peu importe, pour tous ceux qui l'ont connu, Jean-Jacques était un passeur de cinéma hors pair, un homme gentil dans toute son épaisseur, et dieu sait qu'il y en avait de l'épaisseur. Elle lui servait de carapace, comme pour se protéger des autres, comme pour dire qu'il pouvait être un dur, alors qu'il n'était qu'un gentil, un vrai.
Aujourd'hui, le monde du cinéma a perdu un de ses plus fervents défenseurs, qui a participé à améliorer la qualité des sous-titres des films à la télévision, qui a accompagné Ciné + Classic dès sa création, rappelant que le film de patrimoine est une patrimoine comme un autre, à protéger.
Nous serons tous orphelins de toi, Jean-Jacques. Et je pleure aujourd'hui un ami avec qui j'aimais tant travailler.
Adieu mon ami...

vendredi 6 novembre 2015

Cinésium: les événementiels d'entreprise par le cinéma

Bonjour à tous,

Depuis 7 ans, Cinésium propose, à Lyon ou ailleurs, différentes activités aux entreprises qui veulent offrir à leurs collaborateurs, clients ou partenaires des animations à la fois ludiques et intelligentes, tournées vers le monde du cinéma.
WWW.CINESIUM.FR  - lionel.lacour@cinesium.fr - 06 45 32 75 58



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Vous voulez organiser une balade à Lyon en découvrant les lieux de tournages de grands films tout en visionnant l'extrait correspondant? Les balades cinématographiques sont faites pour vous!














Les ateliers créatifs
Vous souhaitez que vos équipes s'affrontent en réalisant des mini-films dans le temps dont vous disposez puis de les projeter moins de 2 heures après? Avec ou sans cérémonie de remise de prix, l'atelier Première mise en scène saura vous séduire car il fédérera vos collaborateurs et développera chez eux des compétences et qualités insoupçonnées!











Les séances à la carte
Vous rêvez d'une séance spécialement dédiée pour votre entreprise avec des intervenants liés au cinéma? Nous vous proposons de l'organiser selon votre cahier des charges et selon votre budget, pour que vos invités partagent une expérience de cinéma unique.





Les formations Ciné-management
Vous savez que le cinéma est le miroir des sociétés. Mais savez-vous que le cinéma permet d'améliorer les performances des managers? Cinésium vous propose des modules adaptez à vos besoins et à vos équipes pour une approche à la fois ludique et extrêmement efficace!




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À très bientôt
Lionel Lacour

mardi 3 novembre 2015

"Hatari!", chef-d'œuvre néocolonial

Bonjour à tous,

Howard Hawks a toujours aimé les films d'hommes, à fort coefficient de testostérone, dans lesquels la femme apparaît comme une sorte de perturbateur endocrinien au bon fonctionnement d'un groupe ou d'un individu, mais qui peut devenir acceptable à la condition qu'elle accepte finalement de ne pas trop changer l'homme sur lequel elle a décidé de jeter son dévolu.
Hatari! ne déroge pas, de ce point de vue, à la règle des autres films hawksiens. De même, le réalisateur américain s'inscrit dans la tradition des grands cinéastes hollywoodiens qui ont filmé l'Afrique noire (voir Les Africains noirs dans le cinéma occidental): Huston, Ford et tant d'autres ont montré ce continent sauvage dans des films majeurs ou dans des séries B. Pourtant, Hatari!, sorti en 1962, a une approche plus moderne que celle des cinéastes contemporains de Hawks, laissant transparaître ce que l'Afrique demeure pour les Occidentaux malgré la récente

jeudi 29 octobre 2015

"Le fils de Saul" ou l'enfer de l'extermination nazie

Bonjour à tous,

Mardi 27 octobre, en avant-première à l'Institut Lumière, fut projeté Le fils de Saul en présence du réalisateur hongrois László Nemes. Récompensé du Grand Prix au dernier festival de Cannes, le film est une nouvelle représentation du génocide juif et des camps d'extermination. Et cette projection, comme celles qui suivront à partir de la sortie du film en France dès le 4 novembre 2015, n'a pas manqué de marquer voire de traumatiser les spectateurs, dont la majorité ne découvrait évidemment pas la réalité de la

mercredi 30 septembre 2015

Lumière 2015: Des invitations pour le Festival à l'Institut Lumière

Bonjour à tous

À l'occasion du Festival Lumière, Cinésium est heureux de vous proposer des invitations pour des séances du Festival.

      mardi 13 octobre à 14h15 Cinékino : documentaire en 2 parties (2X 52 minutes) sur les relations franco-allemandes par le prisme du cinéma.
       Documentaire remarquable à partir d’archives, La question, La vieille dame qui marchait dans la mer mais aussi de téléfilms sur Bousquet, Malraux ou Bérégovoy)
d’extraits de films ou d’interventions de spécialistes ou de témoins. Le film aborde toutes les périodes des années 20/30 à aujourd’hui. En présence du réalisateur Laurent Heynemann (réalisateur notamment de

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           mercredi 14 octobre à 20h30  Les yeux brûlés 
       Film de 1986 mêlant images d’archives et fiction (avec Mireille Perrier). Le film dure moins d’une heure.
       À partir d’archives tournées pendant la guerre d’Indochine, le film pose la question de la place de l’image produite par les reporters de guerre : œuvre d’art, support d’information, soutien de propagande ? Le film interroge des grands noms ayant tourné pendant la guerre d’Indochine dont Raoul Coutard, chef op de Godard.
       Le réalisateur Laurent Roth sera présent pour parler de son film.



-     samedi 17 octobre  à 19h15 Gentleman Rissient 
        Pierre Rissient fait partie de ces hommes de l’ombre qui ont influencé le cinéma mondial. Il a soutenu des réalisateurs comme Don Siegel ou Clint Eastwood quand ils étaient méprisés par la critique. Pierre Rissient est aujourd’hui une référence mondiale, accueilli dans tous les cinémas.
        En présence de Pierre Rissient lui-même.

        Toutes les séances se déroulent à l’Institut Lumière salle 2 (salle sous la Villa Lumière)

        Disponibilité : 10 invitations / séance
        
        Pour réserver vos invitations, me contacter par email: lionel.lacour@cinesium.fr

        À bientôt
        Lionel Lacour





mardi 29 septembre 2015

Lumière 2015: "Distinto amanecer", thriller et témoin du Mexique post révolutionnaire

Bonjour à tous
en 2012, le Festival Lumière proposait la projection du documentaire La machine folle du réalisateur mexicain Emilio Maillé. Celui-ci revenait sur un des plus grands chef opérateur du cinéma, son compatriote Gabriel Figueroa. La salle comble avait pu apprécier et découvrir ce que fut son travail avec des cinéastes mexicains ou espagnols, dont Luis Bunuel.
Cette année, dans la même salle, la salle 2 de l'Institut Lumière, sera donc projeté un film pour lequel il a contribué, mettant son talent à la mise en image d'un film d'une réelle originalité et d'un intérêt à la fois cinématographique et sociétal sur ce que pouvait être le Mexique des années 1940.

Distinto amanecer de Julio Bracho fut réalisé en 1943, alors que le pays venait d'entrer dans la Seconde guerre mondiale aux côtés de son voisin les USA. Mais c'est surtout l'aspect sociétal qui irrigue le film. En effet, depuis 1938, le Parti Révolutionnaire Mexicain ( ex Parti National Révolutionnaire de 1928) est au pouvoir, fondé notamment sur les corporatismes, dans lesquels syndicats et entreprises sont très fortement liés.
Le film de Julio Bracho aborde donc le thème de la corruption, de lutte d'influence entre différents responsables (haut fonctionnaire, syndicaliste, dirigeant...) sur fond de romance.

Merveilleusement servi par la photographie de Figueroa, Distinto amanecer offre une vision du monde urbain peu commune du Mexique, le plus souvent représenté par son monde paysan. Si Figuero apporte la modernité de son Noir et Blanc et de ses cadrages, Bracho propose lui un angle essentiel du Mexique moderne et fige sur l'écran ce qui allait à la fois faire la force du pays mais aussi son fardeau: la mise en place d'un système sclérosant qui allait installer le PNR - désigné à partir de 1946 sous le nom de PRI, ou Parti Révolutionnaire Institutionnel. Tout est alors dit dans le nom du parti!
Le film, noir, amène le spectateur dans une traque féroce durant toute une nuit. La conclusion n'apparaîtra que lorsque l'aube se distinguera de la nuit, "Distinto amanecer".


Distinto amanecer de Julio Bracho (1943)
Vendredi 16 octobre 2015 - 11h - Institut Lumière salle 2
Réservation sur www.festival-lumiere.org
ou par téléphone au 04 78 78 18 95

lundi 28 septembre 2015

Lumière 2015: "Zanzibar", une curiosité de Christine Pascal

Bonjour à tous

 À l'occasion du Festival Lumière 2015, une partie de la programmation concerne des films des années 1980 ayant été parfois oubliés. Parmi eux, il y a ce film de la Lyonnaise Christine Pascal: Zanzibar
Ce curieux film était sa troisième réalisation, la première ayant été conclue 10 ans auparavant! Et le sujet du film n'est pas bien loin de ce temps mis par la réalisatrice pour tourner cette troisième œuvre.
Christine Pascal s'attache à montrer les tourments pour monter le projet de production d'un film, qu'ils soient d'ordre financiers, techniques mais aussi affectifs.
Elle n'élude pas les relations qui peuvent se nouer entre un réalisateur et son actrice. Le cinéma regorge d'exemples d'union, plus ou moins durable, entre un metteur en scène et la vedette féminine de son film.


Le choix du casting est à ce titre intéressant puisque c'est Francis Girod, le réalisateur alors de films comme La banquière ou Le bon plaisir, qui va interpréter le personnage du metteur en scène Maréchal. Le fait de choisir un véritable metteur en scène pour ce rôle montre combien il y avait le souci de trouver dans l'interprète des gestes justes, un comportement suffisamment réaliste dans l'ambiguïté de la fonction de réalisateur.
Cette relation intime entre réalisateur et actrice a été en partie écrite par Catherine Breillat dont on sait combien son œuvre cinématographique est irriguée par les vicissitudes de sa propre vie.

S'il existe de nombreux films sur  la création d'un film, avec toutes les relations intimes qui pouvaient exister autour - on pense évidemment à La nuit américaine de F. Truffaut - le film de Christine Pascal est certainement le premier réalisé par une femme portant un regard sur le pouvoir que peut exercer un homme, un réalisateur, sur ses comédiennes.



Pour voir Zanzibar, le Festival Lumière vous propose donc 2 séances.

Zanzibar de Christine Pascal (1989)
Samedi 17 octobre 2015 - 17h - Institut Lumière Salle 2
Réservation: www.festival-lumiere.org
ou par téléphone 04 78 78 18 95


À bientôt
Lionel Lacour

samedi 26 septembre 2015

Lumière 2015: "La légende de la Palme d'or" ou le graal du cinéaste

Bonjour à tous

Il est intéressant à plus d'un titre de voir programmer au Festival Lumière le documentaire La légende de la Palme d'or. 
D'abord, il y a le directeur de ces deux festivals qui sont la même personne: Thierry Frémaux.
Mais ce lien n'est finalement pas celui qui est le plus indissociable entre ces deux grands festivals. En fait, ce qui fait l'intérêt de ce documentaire inédit, c'est de voir ce que la plus grand festival de cinéma du monde génère parmi les plus grands classiques du cinéma mondial, révèle les plus grands cinéastes et remet une des récompenses les plus prestigieuses qui soit: la fameuse Palme d'or.

Il est peu de récompenses artistiques qui soient aussi identifée et identifiable par les habitants de la planète que celle remise au vainqueur du Festival de Cannes. La notoriété de cette récompense est largement aussi importante que ce que peut l'être l'Oscar, et ce dans le monde ayant accès à l'information internationale. La récompense de la Palme d'or est d'ailleurs souvent utilisée, et disons le, caricaturée, pour la remise de prix fantaisistes, que ce soit à l'occasion de festivals réels mais décalés ou lors de cérémonies d'entreprises ou autres soirées privées.

La carrière d'un cinéaste n'est pas finie s'il ne décroche pas cette récompense ultime. Clint Eastwood, malgré de nombreuses participations n'y a jamais eu droit, soit parce que le film présenté était moins bon que ceux en compétition, soit parce que le jury en avait préféré un autre pour des raisons évidemment subjectives. Cela ne l'a pas empêché de remporter plusieurs oscars que ce soit celui de meilleur film ou de meilleur réalisateur.

En revanche, la Palme d'Or peut honorer des cinéastes que l'Académie des Oscars oublie régulièrement de récompenser. Ainsi, le grand Martin Scorcese, lauréat du Prix Lumière cette année, reçut la Palme d'Or pour Taxi driver en 1975 - film même pas retenu pour les Oscars! - quand il n'obtint sa première statuette en or qu'après 7 nominations pour Les infiltrés en 2006!

Q. Tarantino, Palme d'Or 1994 et Prix Lumière 3013


 Aujourd'hui, les lauréats de Cannes sont des potentiels lauréats du Prix Lumière, ce prix qui récompense les cinéastes qui ont marqué de leur empreinte le cinéma mondial.

Et c'est bien dans cette logique qu'Alexis Veller a réalisé ce documentaire La légende de la Palme d'or. Logique qui montre combien cet objet de luxe, fabriqué à partir du minerai d'or extrait des mines d'or d'Amérique du sud et réalisé aux ateliers de fabrication de Chopard est pour commencer un trophée reconnu comme une marque mais aussi comme un étalon de qualité.

Que Chopard en soit le créateur montre combien il y a association entre le prestige de ce joailler et celui du prix remis au lauréat du Festival de Cannes.




M. Scorcese, Palme d'Or 1975 et Prix Lumière 2015
 Mais le documentaire propose également une approche symbolique de cette Palme d'Or pour ceux qui connaissent le bonheur de la recevoir, au-delà même de l'objet L'occasion d'écouter de nombreux récipiendaires, dont Quentin Tarantino, Prix Lumière 2013 et Martin Scorcese, prochain prix Lumière!

En savoir plus:
Le secret de la Palme d'or en présence du réalisateur Alexis Veller - 2015
Mardi 13 octobre 2015 - 16h30 - Institut Lumière salle 2
Billetterie en ligne sur www.festival-lumiere.org
ou par téléphone au 04 78 78 18 95



À bientôt
Lionel Lacour

vendredi 25 septembre 2015

Lumière 2015: Un inédit en France de Martin Scorcese à l'Institut Lumière

Bonjour à tous

Les fans de Martin Scorcese ont vu tous ses films. Vraiment? Ont-ils vu ce film racontant l'histoire de la plus grande revue de littérature en langue anglaise The New York Review of Books? Évidemment pas!
Forcément puisque ce film n'est jamais sorti en France ni passé à la télévision! C'est donc un événement que propose le Festival Lumière que de pouvoir assister à la projection de The 50 Year argument co-réalisé en 2014 par Martin Scorcese et David Tedeschi.
Film documentaire fait d'archives, d'images réalisées dans les locaux de cette institution culturelle, The 50 Year argument est accompagné par la musique qu'aime le futur lauréat du Prix Lumière, celle du jazz de Miles Davis ou de Ella Fitzgerald.


Par ce film, les spectateurs les plus jeunes pourront à coup sûr comprendre combien la création cinématographique se nourrit de celle littéraire, celle qui inspira d'ailleurs tant de films de Scorcese!
Comme le dit un des témoins du film, "Les magazines ne changent pas le monde mais ils forment une certaine sorte de climat d'idées. L'influence ressemble au chevalier dans des échecs, un mouvement tout droit et ensuite la diagonale. Il n'entre pas en lignes droites".

Alors si vous voulez être parmi ceux qui pourront dire "J'ai vu tous les films de Scorcese" rendez-vous au Festival Lumière 2015!

The 50 Year argument de Martin Scorcese et David Tedeschi - 1h35 - 2014
Jeudi 15 octobre 2015 - 16h - Institut Lumière Salle 2
Réservation sur www.festival-lumiere.org
ou par téléphone au 04 78 78 18 95

Lumière 2015: "Ingrid Bergman in her own words" - Quand Isabella Rossellini parle de sa mère

Bonjour à tous

La Master Class d'Isabella Rossellini qui a eu lieu lors du festival Lumière 2014 avait enchanté les heureux spectateurs ayant pu y assister dans la salle 2 de l'Institut Lumière. Interrogé par Yves Bongarçon, l'actrice avait évoqué son amour pour sa mère. Celui-ci surgit tout au long de ce documentaire réalisé par Stig Björkman en 2015: Ingrid Bergman in her own words.

Pendant près de 2 heures, celle qui est deux fois "une fille de" raconte de manière extrêmement personnelle ce que fut sa mère, cette actrice suédoise à la carrière hollywoodienne ayant épousé un immense cinéaste, Roberto Rossellini, lui aussi artiste européen ayant rejoint la Californie et les studios américains.

Pour les amoureux du cinéma d'antan et de l'âge d'or hollywoodien, de ces carrières qui ne se faisaient pas (ou ne se défaisaient pas) par le buzz numérique, de ces enfants de star qui ne gémissent pas du désagrément d'avoir côtoyé ce qui était encore des élites culturelles.



Ingrid Bergman in her own words de Stig Björkman (2015 - 1h54)
Mardi 13 octobre 2015 - 21h45 - Institut Lumière salle 2
Réservation sur www.festival-lumiere.org
ou par téléphone au 04 78 78 18 95


À bientôt
Lionel Lacour

Lumière 2015: "Gentleman Rissient", le documentaire sur un passeur de cinéma

Bonjour à tous,

Pierre Rissient est une des personnalités incontournables du cinéma, français ou étranger, qui a permis à ce que bien des films soient vus et compris par des générations entières de cinéphiles. Depuis 2009, il arpente les salles du Festival Lumière et intervient régulièrement pour présenter cinéastes, films, comédiens dans les salles combles de Lyon et de sa région.
En 2007, un premier documentaire était réalisé sur lui, reconnaissant son rôle non négligeable sur le cinéma, notamment en révélant au monde, et à la France en particulier, des cinéastes qui allaient devenir des maîtres incontestés. C'était ainsi que le documentaire Man of cinema: Pierre Rissient réalisé par le documentariste Todd McCarthy rappelle comment Eastwood ou Campion ont été soutenus par Pierre Rissient.

Comme souvent, nul n'est prophète en son pays. Mais cet ami de Bertrand Tavernier a enfin un documentaire réalisé par des Français pour rappeler au public français - et plus anglo-saxon cette fois - combien Rissient est un homme de l'ombre qui a révélé les lumières sur bien des artistes, sur bien des films.
Ainsi, ce sont trois co-réalisateurs qui ont participé à cette œuvre essentielle et nécessaire. Benoît Jacquot d'abord, cinéaste français réalisateur notamment de Les adieux à la reine ou récemment de 3 cœurs, est un de ceux-là, amateur de cinémas variés allant de Hitchcock à la Nouvelle vague. C'est aussi Pascal Mérigeau, biographe infatigable sur le cinéma à qui l'on doit notamment des ouvrages sommes sur Mankiewicz ou Renoir. C'est enfin le réalisateur et producteur Guy Seligmann qui complète cette co-réalisation.

Cet hommage rendu - enfin - par des cinéphiles français à Pierre Rissient est celui rendu à, comme le nom du documentaire l'indique, à un passeur de cinéma. Sans Pierre Rissient, et avec lui, tous les autres précurseurs français, comme le regretté Raymond Chirat, bien des cinéastes auraient été passés sous silence, non ou peu distribués. Le mérite de Pierre Rissient est celui de ne pas se limiter au cinéma dit d'art et d'essai. S'il peut défendre certains cinéastes chinois, il peut également s'enthousiasmer devant des films de Don Siegel et défendre les talents de cinéaste d'un Clint Eastwood alors au firmament de sa carrière d'acteur et à qui un certain milieu intellectuel reprochait des idées un peut trop conservatrices.

Au Festival Lumière 2009,
photographie dans la salle du Hangar
de l'Institut Lumière


C'est parce que Pierre Rissient n'est d'aucune chapelle, qu'il a su passer le goût de tous les cinémas, pointu ou populaire, en ne négligeant pas que le cinéma est d'abord un art de masse, qu'il est un invité permanent de ce festival Lumière qui, en programmant ce documentaire, Gentleman Rissient (AKA Pierre Rissient, passeur de cinéma) justifie de fait le succès de cet événement lyonnais.




Ce documentaire sera projeté en la présence de Pierre Rissient:


Samedi 17 octobre 2015 à 19h15
dans la salle 2 de l'Institut Lumière.

Billetterie en ligne
ou par téléphone: 04 78 78 18 95